29 mai 2023, 18:27

DROPKICK MURPHYS

"Okemah Rising"

Album : Okemah Rising

Si vous avez l’impression que l’actualité des DROPKICK MURPHYS est particulièrement riche, c’est normal et c’était même programmé !

Lors de la sortie de « This Machine Still Kills Facists » en 2022, il était annoncé que le 11e album studio des Bostoniens serait rapidement suivi d’un petit frère dans la mesure où les deux ont été enregistrés en même temps à Tulsa.

On est donc dans la droite ligne de ce dernier, avec des textes non publiés de Woody Guthrie (porte-parole musical des milieux ouvriers et populaires) mis en musique. D’ailleurs tout comme « This Machine Still Kills Facists », « Okemah Rising », du nom de la ville de naissance de Guthrie dans l’Oklahoma, est également un album de country acoustique.

Sans surprise, comme on avait pu le constater sur « This Machine Still Kills Facists », l’alchimie entre le son des DROPKICK MURPHYS et les paroles de Guthrie est toujours aussi évidente. L’engagement du groupe pour des causes telles que les droits des travailleurs et la lutte contre le racisme et le fascisme est intact et en fait un choix idéal pour sublimer ces textes, en témoigne le titre "Run Hitler Run".

En se penchant sur ceux-ci vous pourrez d’ailleurs en apprendre sur des événements parfois moins connus dans nos contrées. Tout comme, à titre d’exemple, ZEAL & ARDOR revenait sur le scandale sanitaire de Tuskegee avec le titre du même nom, ici c'est avec "Gotta Get To Peekskill", en référence aux émeutes sociales de Peekskill de 1949, que les DROPKICK MURPHYS reviennent sur le concert de Paul Robeson en faveur des droits civiques ayant donné lieu à des émeutes racistes.

Si Ken Casey s’en sort parfaitement seul au chant (sur disque, comme sur scène pour les dernières tournées), l’effet deux voix auxquelles on est habitués en tant qu’amateur des MURPHYS manque un peu. Al Barr ne pouvant être de la partie (toujours membre du groupe, mais en retrait pour pouvoir se consacrer à sa mère malade), des invités prennent le relai : VIOLENT FEMMES sur "Gotta Get to Peekskills", Jesse Ahern sur "Rippin Up The Boundary Line", et Jaime Wyatt sur "Bring It Home" et "When I Was A Little Boy".

Côté musique, on retrouve bien évidemment les sonorités irlandaises incontournables pour le groupe avec des titres tantôt mélancolique "Watching the World Go By", "Hear The Curfew Blowin" ou le festif "I Know How It Feels". Sur d’autres titres, on s’éloigne du celtique pour assumer davantage l’inspiration country du moment comme sur "Rippin Up The Boundary Line", tout en gardant les valeurs sûres, avec des refrains à reprendre en chœur lors des concerts comme sur "My Eyes Are Gonna Shine".

« Okemah Rising » vient donc conclure cet hommage à Guthrie entamé l’année dernière avec « This Machine Still Kills Facists », un bel hommage à celui qui a notamment écrit les paroles de leur chanson la plus connue, "I’m Shipping Up To Boston" dont la reprise "Tulsa Version" clôture cette aventure country.

Si dans l’ensemble, le groupe semble s’éloigner un peu de ses titres les plus entraînants, le message de fond véhiculé ne surprendra pas les fans. En bref, un groupe qui sait explorer d’autres chemins et qui le fait bien, tout en restant fidèle à ses valeurs. Je ne peux donc que vous conseiller de vous le procurer, que vous aimiez le groupe, ou que vous soyez plus fan de country.

Blogger : Carole Pandora
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Carole Pandora
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