
Né de leur amour commun pour la musique et de vingt ans d'expérience à jouer ensemble, THE GORGE est composé de quatre musiciens de jazz qui utilisent le projet comme un exutoire créatif en plus de leurs emplois quotidiens de musiciens de session et d'éducateurs musicaux. Triangulant l'énergie chaotique mais groovy et la maîtrise de la guitare de BOTCH avec les riffs de MASTODON et la complexité instrumentale agile d'ANIMALS AS LEADERS ou d'INTRONAUT, « Mechanical Fiction » qui sort ce vendredi 28 juillet chez Pelagic Records, le label de Robin Staps, leader de THE OCEAN, est une collection savoureuse de compositions complexes qui sont néanmoins fluides comme une rivière qui trace son chemin sinueux à travers un paysage accidenté.
A cheval sur un large éventail d'influences musicales, « Mechanical Fiction » présente l'éblouissante complexité math-rock de "Synapse Misfre", qui ouvre l'album, aux acrobaties musicales de "A Decision Was Made". Le 3e disque de THE GORGE respire la joie pure que les musiciens ont dû ressentir en composant ces chansons. Il suffit de suivre la section rythmique de "Beneath The Crust" qui mène à la belle surprise d'un chœur glorieux saluant le lever du soleil, ou de se laisser bercer par les lignes de guitare glorieuses qui démarrent après des blast-beats foudroyants sur "Presence", pour avoir quelques exemples de ce que propose « Mechanical Fiction ».

Track-listing de « Mechanical Fiction » :
01. Synapse Misfire
02. Remnants of Grief
03. Presence
04. Beneath the Crust
05. A Decision Was Made
06. Earthly Decay
07. Mechanical Fiction
08. Wraith
Parmi toutes ces chansons et les thèmes qui y sont traités, Phil Ring (chant/guitare), Joe Bowers (guitare), Chris Turnbaugh (basse) et Jerry Mazzuca (batterie) parviennent toujours à trouver une étincelle d'espoir qui allume une certaine joie. La chanson-titre rappelle l'époque où des guitaristes solistes de fusion comme Tosin Abasi et Plini sont devenus de grands noms, mais contrairement à ces habiles musiciens, THE GORGE se préoccupe moins des solos virtuoses que de la répétition et de la structure.
Les mécanismes statiques des riffs et du chant à la MESHUGGAH sont habilement entrecoupés de moments surprenants de mélodie pure, qui reflètent la nature double de ce 3e disque. La partie centrale "jazzy" de "Earthly Decay" est un moment subtil dans lequel le pedigree musical du groupe brille, mais c'est en fait dans la construction artistique à travers les différentes sections vers un final noueux que le talent collectif de composition du groupe de Saint Louis est vraiment démontré.