31 juillet 2023, 14:41

FROM ASHES TO NEW

"Blackout"

Album : Blackout

FROM ASHES TO NEW est un groupe auquel je ne m’étais jamais réellement intéressé. Un nu-metal sympathique sans plus m’étais-je dit. Et puis on m’a envoyé le dernier album « Blackout ».

"Heartache" démarre soft, avec un rap fluide et rapide, une musique electro-metal bien entêtante, puis ça monte en puissance avec des chœurs à base de screams assez angéliques. Au final une ambiance prenante, qui vous berce rapidement par son rythme. On pense au meilleur de PAPA ROACH et HOLLYWOOD UNDEAD si vous voulez visualiser. Avec "Nightmare" la guitare se fait plus agressive, le double-chant en contrepoint garde le rythme de l’offensivité, avec des breaks et des samples très bien sentis. Ça me rappelle un groupe canonique, dont je n’ose pour l’instant évoquer le nom de peur de finir comme Jeanne d’Arc.

"Hate Me Too" apporte la fraîcheur de la guitare acoustique et du chant clair, avant que cela ne s'étoffe électriquement. Détaché et léger dans son groove, on pense aux formations britanniques telles BRING ME THE HORIZON ou WHILE SHE SLEEPS, on sent ce côté metal aéré de leurs dernières productions, aisément adopté dès la première écoute, tout en restant d’une grande richesse. Idem avec "Hope You’re Happy" et "Barely Breathing", frais et innocents.

Retour à de l’énervé avec "Dead To Me", où la rythmique se fait cassée et la guitare devient un rhinocéros qui rue à grands coups de KORN. Quant au chant je dis bravo, inspiré et rageur, scream et rap de Danny Case et Matt Brandyberry qui évoluent dans l'aisance et vers l'extrême, faisant souvent songer à LINKIN PARK. Ça y est j’ai osé le dire... ne me portez pas au bûcher, s'il vous plait. Sérieusement, il faut l’écouter ce disque de FROM ASHES TO NEW. Le rap moderne et hargneux continue avec "Monster In Me". Le flow est impressionnant de sincérité, et la part de metal demeure bien présente. "Echoes" part dans le rock aérien comme sur les derniers albums de la bande à Chester, avec ce chant profond, ascenseur émotionnel. "Armageddon" alourdit le propos, retour d’un slam déchirant, empreint d’un mal-être en demande d’écoute, magnifié par les sonorités électrisées.

"Legacy" lance une charge nu-rap metal des plus efficaces, dont on s’imprègne rapidement et avec plaisir. FROM ASHES TO NEW a fait très fort avec ce line-up, son sens du mixage et l’authenticité posée dans son chant, ça ne devrait pas parler qu’aux fans, mais s’exporter et ravir de nombreux métalleux. Nous avons là de vrais morceaux de bravoure, "Until We Break" bouscule autant qu’il transporte avec Matty Mullins de MEMPHIS MAYFIRE en tant qu'invité, "Broken By Design" clôt les hostilités avec un excellent morceau rageux et sautillant. 

FROM ASHES TO NEW revient dans le PARK... la cour des grands. Un metal résolument moderne... et humain, un retour aux sources que ce 4e album studio du groupe de Lancaster.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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