Les Américains WINGS OF STEEL se distinguent virtuosement comme le groupe inconnu au talent vertigineusement exceptionnel et démesurément ascensionnel à l'image de leur confrère OVNI : GRETA VAN FLEET. Repéré, salué puis satellisé en orbite d'un succès mondial en devenir, optant pour un choix de carrière particulièrement contraignant mais véritablement à contre-courant évident de la plus part des jeunes formations, qui signent les yeux fermés sur n'importe quelle forme caduque d'esclavagisme numérique, le groupe revendique fortement son choix de liberté d'expression la plus pure et dure. L’auto-distribution dont quantité de groupes brillants (BARONESS, THE WINERY DOGS ou THE DEAD DAISIES en tête) ont étroitement emboîté le pas décisif, est largement prônée et fortement assumée par le duo gagnant Parker Halub (guitare divine) et Leo Unnermark (voix exquise).
Il reste néanmoins difficile à croire que l'illustre formation, consciente de son démentiel potentiel hors-norme, s'évertue nonchalamment, contre vents et marées à refuser tout contrat discographique les liant à jamais. Aussi juteux ou honteux qu'il puisse y paraître, souvenez-vous que l'on se gaussait jadis en maison de disques lorsque leurs grand-frères américains du glam-metal incarné MÖTLEY CRÜE exigeait officiellement de récupérer l'intégralité de leur catalogue d'édition propre au groupe, les libérant ainsi de toute contrainte hiérarchique par la même occasion. C'est ainsi que saluer cette courageuse, avantageuse et non peureuse décision des plus respectables et louables, renforce indéniablement l'engagement fort et déterminé que la formation entretient fixement avec sa grandissante, loyale et vaillante communauté de par le monde.
Décuplant mathématiquement l'intérêt croissant de leur si inspiré heavy metal traditionnel et brut de décoffrage à foison, c'est avec une profonde intimidation avouable par moments choisis qu'écouter pour la première fois WINGS OF STEEL est un rare privilège poliment cimenté depuis fort longtemps. Voguez grandiosement âmes converties, au rythme incliné d'une si parfaite symbiose équilibrée à merveille. Afin de tenter de situer le niveau de maîtrise habilement déployée et exécutée, on se retrouve mystérieusement toute ouïe sidérée et regard médusé, au zénith hypnotique d'un nectar guitaristique embrassant fougueusement l'influencée sainte trinité déclamée en trois patronymes plus symboliques l'un comme l'autre : CRIMSON GLORY, JUDAS PRIEST et QUEENSRŸCHE.
Ce disque fait subtilement frémir l'auditeur paralysé de bonheur quasi orgasmique au gré de virevoltants et incessants riffs percutants à s'en faire exploser le tympan littéralement devant de monstrueuses enceintes magnifiées par une exécution limpidement disciplinée. Après un premier EP éponyme de cinq titres amorçant la curiosité la plus exaltante en 2022, on se délecte onctueusement de l'heureuse naissance de ce premier album « Gates Of Twilight » des plus enchanteurs sur la longueur. A la très grande époque de WHITESNAKE « Ready An' Willing » (1980), SAVATAGE « Hall Of The Mountain King » (1987) et ANGRA « Holy Land » (1996), on pouvait se targuer d'être le témoin non muet de l'accouchement viscéral d'un chef d'œuvre intemporel dans sa dualité, dextérité et virilité à perdurer au gré des générations successives.
Nous y sommes intentionnellement à nouveau et pour de bon avec l'émergence progressive de titres jouissifs à la carte tels que "Liar In Love", "Leather And Lace" et "Into The Sun" angéliquement bénis des dieux du heavy metal les plus priés à leur endroit. S'essayant aussi à la composition d'une ballade enjouée et câlinée, WINGS OF STEEL enfante carrément de "She Cries", cerise sur le gâteau en prime prouvant aisément que rien ne leur résiste finalement en matière de prouesse artistique et d'exercice de style acrobatique. Pour les fatalistes, on pourrait outrageusement parler de copie, pour les pessimistes, d'une sinécure mais pour les optimistes dont nous faisons intégralement partie, d'une grâce de surcroît mixée puis masterisée par le français Damien Rainaud (ONCE HUMAN, DRAGON FORCE, FEAR FACTORY...).
A la croisée de la jeunesse intrépide, de la fougue juvénile et de la passion intacte, soutenez avec sincérité et authenticité ce disque aux superlatifs si peu interdits qui nous rappelle humblement le travail mésestimé du jeune virtuose hongrois Anand Mahangoe qui sortait en toute discrétion son unique album « A Man's Mind » en 1999, auto-distribué (Musea Records en France) comparable à ce genre de tsunami instrumental imprévu mais attendu depuis que l'on est en âge de comprendre l'amour stellaire du heavy metal salutaire à plus que de raison. Pépite limitée disponible en CD sur le site VPC de Bad Reputation dont le soutien spontané fait chaud au cœur devant tant de passion engagée pour l'accès au heavy metal de qualité primant sur la quantité ainsi que sur toutes les plateformes de streaming, et téléchargement numérique.