L'avènement du gore/death-metal hargneux suédois passe obligatoirement par une incommensurable reconnaissance envers le travail tortionnaire de fossoyeur sanguinaire des maîtres incontestés du style réputé que sont VOMITORY depuis bientôt 35 années de passion dévorante à souhait. Saluons enfin cette résurrection tant désirée sur disque après leur séparation actée en 2013 et leur reformation si convoitée, amorcée cinq ans plus tard étonnamment. Amoureux et fougueux épris de BLOODBATH, CANNIBAL CORPSE, DERANGED et BLOOD RED THRONE, l'ordre de mission d'achat prioritaire est à brutalement effectuer en urgence.
Nous revoici baignés de force ou de gré sous un sonique déluge tonitruant où l'art fracassant du blast-beat unique, vrombissant et foudroyant fait son ultime retour enragé de surcroît. Bienvenue dans un entêtant jeu de quilles serviles où les viles têtes vont littéralement rouler toutes affaires cessantes. Ce neuvième sac de nœuds emplis d'ogives nauséabondes au poinçon si tranchant « All Heads Are Gonna Roll », débarque implicitement seize ans après l'explicite « Terrorize Brutalize Sodomize », le plus violent de leurs pamphlets malaisants à jamais.
Naviguez avec stupéfaction en boyaux troubles à volonté sur l'Acheron dévitalisé de leurs cauchemars les plus sordides en présence des pains de viande faisandés "Piece By Stinking Piece", "Rape, Strangled, Sodomized, Dead" et "Dead Man Stalking". Voici un triptyque suppurent à la production délirante matinée de bon goût forcément, avec une succession effrénée de riffs assassins, de rythmiques assourdissantes mais surtout avec un renoncement frénétique de mélodies respectables par le commun des mortels. Notons en complément non négligeable qu'un certain ami et confrère de talent, Lawrence Mackrory (DARKANE, F.K.U., SCARVE) s'est occupé du doublet mixage/mastering aux studios Rorysound (KATATONIA, WITCHERY, DEFLESHED...), c'est dire la qualité subversive, relative et férocement abrasive du résultat sonore final.
L'escadron de la terreur se maintient martialement toujours en tête des formations devenues cultes où la stagnation instrumentale justifiée reste de mise sans remise en question aucune d'ailleurs. Ainsi, avec la même opération à gosier ouvert, la sacerdotale recette de cervelle anale vous est saupoudrée en hommage direct de leurs intestins ensanglantés à foison. Que l'on se le martèle encore et toujours, le rouleau compresseur du quatuor bourreau devant l'éternel embaumeur d'idéaux, se veut récurrent, divergent et décadent à outrance. En un épitaphe musical à éviter à l'avenir, VOMITORY s'affirme en une putrescence dégoulinante de castration auditive dont l'essence brûlante de perversion choquante se décline odieusement en une oraison pourrissante à faire vomir un médecin-légiste en mal de déliquescence nourrissante...
