
Le rouleau compresseur suédois MARDUK est de retour avec un quinzième album où rapidité rime avec efficacité, on pourrait dire, comme toujours, ou presque. Si Morgan Håkansson et ses divers acolytes ont produit des morceaux de qualité inégale, il semble qu’un retour aux sources avec un son plus brut, plus 90's aussi, soit tout à fait intéressant pour le groupe. Il nous avait habitué à des sorties d’albums tous les deux ou trois ans, ce sont cinq années qui séparent cette nouvelle réalisation du précédent « Viktoria », mais la qualité n’attend pas le nombre des années.
« Memento Mori » ravage tout sur son passage avec dix titres d’un black metal tonitruant et sans concessions. De "Memento Mori" à "As We Are", ce sont quarante-deux minutes de guitares finement aiguisées, de rythmes blastés et vocaux hurlés et hargneux. Une déferlante de riffs tout autant que de haine. Il n’y a qu’à écouter "Blood Of The Funeral" pour se rendre compte de toute la puissance tranchante dont est capable MARDUK.
Sur tous les titres, le chant de Mortuus est brutal, les fûts de batterie sont martelés à vifs, les guitares sont incisives. Si "Shovel Beats Sceptre" ou "As We Are" sont plus lents, ils sont aussi d’une grande lourdeur, un poids indécent qui repose sur des rythmes martiaux et des riffs claqués sans aucune autre forme de procès.
L’extrême "Charlatan" semble nous replonger vingt-cinq ans en arrière et aurait pu aisément figurer sur « Nightwing » par exemple. Mention spéciale à l’offensif et tyrannique "Year Of The Maggot", ses guitares oppressantes et ses rythmes alambiqués. En bref, « Memento Mori », est à nouveau un album qui décalque, du pur, j’allais dire, du vrai MARDUK en barre. Certainement pas le meilleur de tous mais en tous cas un qui restera visible dans toute discothèque de black metalleux.
Avec « Memento Mori », les Suédois MARDUK nous assènent un grand coup derrière les oreilles avec des riffs musclés et une batterie blastée. C’est un album classique, efficace mais surtout intéressant. Un vrai coup de boost pour la rentrée.