29 septembre 2023, 18:01

BLACK STONE CHERRY

"Screamin' At The Sky"

Album : Screamin' At The Sky

Comme beaucoup de groupes, les natifs du Kentucky ont subi la pandémie de plein fouet. Pour autant dès que la possibilité de tourner s’est offerte à eux, le quatuor a foncé tête baissée pour pas moins de 140 dates pour la promotion d'un « The Human Condition » d’excellente facture. Au passage Jon Lawhon remisera sa basse au profit de Steve Jewell Jr. sans pour autant que cela n’affecte les qualités du groupe. Le fait reste malgré tout notable car aucun changement de line-up n’avait été a déploré depuis la création du groupe ne 2001.

Principalement composé sur la route, « Screamin' At The Sky » est un disque résolument positif, cathartique et n’ayant comme but que de donner le sourire à quiconque se le collerait dans les oreilles. Le contrat est donc rempli car c’est bien débordant de joie que l’on ressort de cette écoute. Il n’y a aucune révolution majeure dans ce huitième album mais bien une application dans les règles d’un savoir-faire vicennal. Le changement de bassiste n’impactant en rien la qualité d’écriture ou d’interprétation, le nouveau venu se contentant de marcher dans les traces de son prédécesseur.

L’album se tourne vers l’avenir. Quoi de plus représentatif de cet état d’esprit que le titre ''Smile, World'' qui voit en son clip ses Cherryheads irradier de bonheur par leurs sourires contagieux. Le titre en lui-même est du BLACK STONE CHERRY pure jus, celui qui fait chanter dès le deuxième refrain. Les compositions dans leur ensemble surfent d’ailleurs sur cette vague d’ondes positives à l’instar de la chanson-titre qui fait headbanger en moins de temps qu’il faut pour le dire. Même constat pour les power-ballads plus mélancoliques mais qui arrivent tout de même à nous remonter le moral. ''R.O.A.R'' (Raindrops On A Rose) est un exemple parfait du titre qui chasse toutes les idées négatives. Mais si vous cherchez les gros bangers, il faudra vous tourner vers ''Nervous'' ou ''Not Afraid'' qui prouvent qu’après plus de vingt ans de carrière, le groupe en a encore sous le pied.

Si l’arrivé de Steve Jewell Jr. ne change donc pas grand-chose c’est bien parce que le chanteur et guitariste Chris Robertson emporte tout sur son passage. Sa voix identifiable entre mille et son implication confère – comme à chaque fois d’ailleurs – au disque toute sa saveur. Moins dans la démonstration qu’a ses débuts, il imprègne de groove, de rock et de blues chacune des compositions. Il est l’âme et la personnalité de BLACK STONE CHERRY.

Une fois n’est pas coutume, l’enregistrement de ce disque s’est fait au Plaza Theater de Glasgow, dans le Kentucky. Cette salle est aux yeux du groupe tout simplement iconique et elle dispose d’une acoustique juste incroyable. Pour preuve la qualité du son de batterie : il est si organique que l’on a l’impression que John Fred Young est en train de martelé ses fûts à coté de nos oreilles. Lui qui a un jeu si expressif et puissant, cette production lui rend honneur. Aujourd’hui ou toutes les batteries sonnent de la même façon, c’est une véritable masterclass.

Au final ce disque respire la joie de vivre, l’amitié et la sincérité. Un vrai bol d’air frais !

Blogger : Julien Meurot
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