13 février 2024, 18:59

DEATHCODE SOCIETY

"Unlightenment"

Album : Unlightenment

L'orfèvrerie courtisane non symphonique entremêlée à la confrérie partisane si nostalgique, nous revient lugubrement dans le camp francophone de DEATHCODE SOCIETY après huit années profanes au service d'un perfectionnement métaphysique orchestral de très large envergure instrumentale. L'enracinement méandrique quasi mythologique de la préciosité emphatique du black metal d'antan, à savoir une suintante noirceur machiavélique, une inquiétante pâleur cadavérique à l'ambivalent dessein sardonique, se dessine spontanément dès les premières notes infernales de ce spectral second méfait sonore, sobrement baptisé « Unlightenment ». Nul doute n'est autorisé en matière d'improvisation futile portée par des contraintes versatiles tant la servile cohorte de compositions fertiles est en tout point stupéfiante de maturité arborée nonchalamment. Au zénith de leur inspiration névralgique sans concession idéologique aucune, la resplendissante université scandinave d'une époque révolue (1994-2000) est toujours aussi bien explorée, digérée et honorée à l'effarée manière de mousquetaires en proie à la colère du tyran de jadis. 

L'ombrage adoubant des illustres destriers patriotiques qu'ont été inéluctablement FORBIDDEN SITE et ANOREXIA NERVOSA d'une part et que sont inévitablement DIABLATION et SETH d'autre part, n'en reste point occultant à dire vrai. La personnalité charismatique du groupe offensant en demeure fidèle en ces idéaux de fléau irrémédiablement oppressant et suffocant à la fois. Le rugissant meneur de front Arnhwald R. (GLACIATION, ECCLESIA) embellit ce tressaillant chef-d'œuvre avec toujours autant de verve nuancée, si bien que son superbe organe vocal cher à son illustre mentor Ihsahn, puisse s'en retrouver secrètement rehaussé. La dextérité d'exécution globale est d'une latitude bien supérieure à la concurrence extérieure où l'on retrouve intrinsèquement la volupté endémique du cœur féroce ainsi qu'à l'ouvrage véloce dignement emprunté auprès du fleuron italien du death metal baroque, le très controversé FLESHGOD APOCALYPSE. N'y voyez aucune similitude de genre néanmoins mais le classieux style ingénieusement interprété ici en devient une ode violentée sévèrement complémentaire à son endroit. 

On distingue limpidement une brutalité incandescente ornée de nappes de clavier magnifiquement régentées sur "Shards" par un si fulgurant travail d'écriture implosif, langoureusement brodé de lys choyé parmi de bouleversants chœurs châtrés sur "Scales" tout en s'émerveillant ostensiblement d'envoûtants changements de tempo intuitif déployé subtilement à travers le plus long des titres, le raffiné, théâtralisé et alambiqué "A La Néante" (10:13). La production d'ensemble est massivement meurtrière en structures dynamiques explorées jusqu'à son extrême ossature au sein d'une combustion spontanée d'émotions élogieusement non fanées. Frontalement exploitée à travers une férocité décomplexée de riffs acérés au demeurant stigmatisant, sauvage et déshumanisant de surcroît, l'agonie sereine de vos doutes certains est en passe de disparaître à mesure d'une tentaculaire introspection progressive, profonde et percutante de vos saints désirs de prolongation d'écoute jouissive sur ordonnance auditive. 

Magnifiez lascivement votre réfléchie dévotion sacerdotale envers l'investie diapason architectural DEATHCODE SOCIETY et succombez maladivement en décortiquant cette accomplie impression magistrale de black metal épique à souhait. En un introverti hommage sculptural à la pervertie croisée astrale d'EMPEROR et DISSECTION grandiosement réactivée (avec une ration horrifique d'AKHLYS et un soupçon mélodique de STORMKEEP par ailleurs), leur ressentie piété filiale se distille soyeusement en une colossale œuvre des plus sophistiquées en notre assainie terre hexagonale. Il en devient sacralement parlant, une énigme des plus diurnes quant à l'art nocturne présentement embrassé par plus de cinquante minutes d'une rigueur symbiotique profondément phénoménale à dire vrai. Volontiers, il aurait internationalement enchanté cette scène black metal sidérante, euphorisante et triomphante au sein de la tant révoltée unité norvégienne animée plus confidentiellement à un moment charnier par la tierce vague OBTAINED ENSLAVEMENT, LIMBONIC ART, ODIUM et TARTAROS déjà sur le déclin passif du style devenu presque oisif. Transfigurons-nous inlassablement avec cet extatique halo musical et conjuguons ainsi l'extrême poison des présentes ténèbres irriguées à l'outrance foison des absentes lumières cultivées.

Blogger : Charles CesÂme Zampol
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Charles CesÂme Zampol
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