Le 17 février dernier, l'association Pollux, à qui nous devons le désormais réputé Xtreme Fest, a créé une excellente surprise en nous proposant une date de qualité en cette magnifique ville d'Albi, ville de Toulouse-Lautrec et connue pour son imposante cathédrale, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais, assez parlé tourisme et architecture, car ce qui nous intéresse, c'est ce plateau assez éclectique signé Pollux ! Les locaux du groupe STARFOX avec leur rock très typé 90's, le death metal des Marseillais AKIAVEL et enfin les Barcelonnais CRISIX et leur thrash crossover. Trois ambiances différentes qui, pourtant, se succèderont à merveille pour une soirée réussie en cette salle de l'Athanor.
Ouverture des portes à 20h. Les stands de merchandising des différents groupes sont déjà en place. Le temps de retrouver quelques connaissances et il est déjà l'heure d'entrer dans l'arène pour affronter ce déluge de décibels qui nous attends de guitare ferme.
Les Albigeois STARFOX ouvrent donc les hostilités. Ils jouent à domicile mais n'en restent pas moins concentrés sur leur set. Les titres se succèdent sans accroc et la chanteuse, Sabrina, assure bien son poste tant au niveau chant qu'en interaction avec le public. Les musiciens ne sont pas en reste, livrant leur prestation avec sérieux et concentration. Pour leur dernier titre, "Goodbye", ils seront rejoints par Axello, rappeur local qui était déjà présent sur l'enregistrement de ce morceau, bien accueilli par le public. STARFOX aura accompli sa mission et la salle peut maintenant se préparer à un changement pour le moins radical.
C'est donc au tour d'AKIAVEL d'entrer en piste avec un registre totalement différent. Les Marseillais entameront donc leur prestation avec "The Witness", issu de leur premier album datant de 2020. Le ton est donné, l'atmosphère se veut pesante au gré des riffs assourdissants et du growl de la chanteuse, Auré. Les chansons issues des trois derniers albums se succèdent et on sent que le groupe prend plaisir sur scène. Le public le lui rend bien. Les circles-pit et walls-of-death vont bon train, l'ambiance est survoltée. Auré promet une bière à un certain "Jo la frite" qui doit exécuter un slam en retour. Elle n'hésitera pas, plus tard, à s'offrir également un saut dans le public. La frontwoman nous annonce, avec un sourire machiavélique, que le prochain morceau sera un peu satanique, tandis que démarre les premières notes de "Pentagram Tattoo". AKIAVEL a très vite gagné ses galons dans le paysage metal tricolore avec notamment une prestation réussie au Hellfest 2023, et nous le prouve encore ce soir. Le son était carré, le set vivant et la formation a un avenir tout tracé.
Ultime changement de plateau et de style avec CRISIX qui débarque pour achever les derniers récalcitrants. Les Espagnols affichent une mine réjouie et se font un grand plaisir de nous balancer leur thrash crossover à travers la tronche et nous ne demandons pas mieux. C'est énergique, c'est un style qui plaît globalement et les pits vont bon train.
Le public est déchaîné. Le frontman, Juli Baz "Bazooka" Sanchez interagi beaucoup avec le public et lui demande s'il y a des fans de Dragon Ball avant d' enchaîner sur "Frieza The Tyrant". L'ambiance est bon enfant, limite à l'amusement et ça fait du bien un peu de bonne humeur en cette période hivernale.
Le bassiste nous envoie une bonne touche de groove sur l'intro presque dansante de "Brutal Gadget". Le guitariste, Marc "Busi" Plaza viendra se joindre au public qui lancera un circle-pit d'anthologie autour de lui. Il échangera également son poste avec le chanteur pour un medley "Antisocial" de TRUST et "Walk" de PANTERA.
Leur concert explosif de CRISIX prendra fin aux alentours de minuit devant une assistance ruisselante de transpiration mais ô combien conquise.
On a pu retrouver les différents groupes sur leurs stands de merchandising respectifs à l'issu de la soirée avec des échanges, des dédicaces, de la proximité... bref, tout ce qui fait que cette scène musicale se démarque par un public exceptionnel et fidèle au poste.
Albi à vibré ce soir dans cette sale de l'Athanor qui demanderait à accueillir davantage d'événements comme celui-ci. Encore merci à toute l'équipe de passionnés qu'est celle de l'association Pollux de continuer à se démener pour faire vivre notre très chère scène underground dans le Tarn, et de nous proposer des dates telles que celle-ci.