21 septembre 2012, 03:08

LED ZEPPELIN - Exclusif : "Celebration Day" vu par son réalisateur - VO+VF


 

 
Le réalisateur Dick Carruthers s'exprimait à Londres avant la toute première projection de presse de "Celebration Day", le 21 septembre dernier - la VF suit la VO.
Dick Carruthers about « Celebration Day » - London, September 21st 2012
(Transcription: Naiko J. Franklin for HARD FORCE - all rights reserved)
“I’ve been asked to give you a brief introduction, with the emphasis on brief, which is never my style. So I’ll try.
 
 
A little about the film… In 2003, I did have the great pleasure of putting the “Led Zeppelin” DVD together. One of the great difficulties or frustrations that the band felt, and I felt, was not having all of the footage that really would do them justice. So we had to find quite a lot of ways of doing that with footage that we had. Actually, I think we did achieve it, but the point is that, at various points in time, I do remember saying to them: “Look I know this is all we’ve got. I really wish I was there and we had an awful lot of cameras and we shot you in the way that we do, these days, to really do you justice.” Little did I know that the opportunity would present itself in 2007.
 
 
It’s a bit awkward to talk about it today, because it has been a bit of a well-kept secret for about a year and a half. Because it never was definitely going to come out as a film. That’s the other thing I wanted to share with you. It was very important to the band, once they’d agreed to do the show, that it was all about what was going to happen on the night: you had to be there. The point of view of the band was very much: you haveto see it. And everything I was asked to do – I was asked to direct the show, for the big screen – was about what would happen on the screen, that night. It was all geared for the screen: the way we shot the footage, the way we framed it. By the way, how many people here actually saw the show?
(About half the audience raise their hand.)
Wow! Quite a lot of people saw the show, so you know what I’m talking about. So it was all geared towards that. And the band was very conscious of wanting a big screen. They wanted lots of effects. They encouraged me into using a lot of effects. So I was all geared towards that, aesthetically. I think at one point, as you are about to see in “Black Dog”, Robert Plant said to me : “Can you do an effect where we’re just black? In silhouette, on black!” And I thought about it and I said: “Yeah, we can do that!
 
At some point, it became an obvious thing to record it – very much with an emphasis NOT on making it into a film. As I said, it was all about the night. And we didn’t know what was going to happen on the night, never mind what was going to happen after the night. But we decided to record it and Harvey asked me what we would need to do that. So we just added a few cameras and put a few Super 8 cameras into the crowd. No cranes: the band made it very clear that they didn’t want those.
 
This concert was a piece of history, we recorded it, it was fantastic and it made such a great statement, for them to come together and play with such force, and power, and conviction. An incredible musicianship, as you’ll see: there’s a lot of close-ups, so it ended up quite intimate. But I’ll let you be the judge of that. There’s a lot of communication between them. There’s a lot of humor and fun, up there, that we managed to capture, I hope you’ll agree.
 
Only several years later, we looked at the footage we had and everybody thought: “You know what, we should put this out.” But it was never definitely going to be put out. So I’m really thrilled that it is, I’m sure you all are and I think that ZEPPELIN fans all around the world will be.
 
I wanted to leave you with a thought: when we were discussing what might make a good cover for this film, I suggested we used the picture of a Hadron Collider. It was a good idea… that was binned in the end, but when you’ve got that many fundamental forces of nature that come together, you get a very big “bang!” And you’re about to watch that now. So… enjoy!”
 
Dick Carruthers à propos de « Celebration Day » – Londres, le 21 septembre 2012

(Traduction : Naiko J. Franklin pour HARD FORCE - tous droits réservés)

« On m’a demandé de vous présenter une brève introduction, on a insisté sur bref, bien que ce ne soit pas mon style. Mais je vais essayer.
 
Quelques mots sur le film… En 2003, j’ai eu le grand plaisir de réaliser le DVD « Led Zeppelin ». L’une des difficultés, des frustrations auxquelles le groupe et moi avions fait face, c’était que nous ne disposions pas de toutes les images qui auraient vraiment permis de leur rendre justice. Donc on a dû se débrouiller avec les images qu’on avait. Je pense vraiment qu’on a réussi, mais ce que je voulais dire c’est que, plusieurs fois, je me souviens bien leur avoir dit : « Ecoutez, je sais qu’on n’a que ça. J’aurais tellement aimé être là avec plein de caméras pour vous filmer comme on le fait, aujourd’hui, pour vraiment vous rendre justice. » Je ne me doutais pas alors que l’opportunité se présenterait en 2007.
 
C’est un peu bizarre d’en parler aujourd’hui, parce que c’est resté un secret bien gardé pendant un an et demi. Parce qu’il n’a jamais été tout à fait certain qu’il sortirait, comme film. C’est l’autre élément que je souhaitais partager avec vous. Il était très important pour le groupe, une fois qu’il avait accepté de jouer le concert, que tout soit concentré sur cette soirée : il fallait être là. Le point de vue du groupe se résumait bien ainsi : vous devez voir ça. Et tout ce qu’on m’a demandé – on m’a demandé de réaliser le[s images du] concert, pour le grand écran – tendait vers ce qui allait arriver sur l’écran, ce soir-là. Nous nous sommes équipés pour cet écran : la manière dont nous avons filmé, dont nous avons cadré les images. A propos, combien parmi vous ont effectivement assisté au concert ?
(La moitié du public environ lève le doigt.)
Wow ! Ca fait pas mal de gens, alors vous comprenez ce que je raconte. On s’était équipé pour ça. Et le groupe savait qu’il voulait un grand écran. Ils voulaient beaucoup d’effets spéciaux et m’ont encouragé à les utiliser. Alors je me suis préparé pour ça, esthétiquement. Je crois me souvenir qu’à un moment, comme vous allez le voir sur « Black Dog », Robert Plant m’a dit : « Est-ce que tu pourrais faire un truc où on serait tout noirs ? Des silhouettes, sur fond noir ! » Alors j’y ai pensé et j’ai répondu : « Ouaip, on peut faire ça. »
 
La fameuse silhouette sur fond noir...
 
A un moment, il est devenu évident qu’il fallait enregistrer ça – même s’il n’était absolument PAS question d’en faire un film. Comme je l’ai dit, tous les efforts étaient concentrés sur la soirée. Et nous ne savions pas ce qu’il allait arriver ce soir-là, moins encore ce qu’il allait arriver après cette soirée. Mais on a décidé d’enregistrer et Harvey m’a demandé ce qu’il faudrait pour faire ça. Alors on a ajouté quelques caméras et disposé quelques Super 8 dans le public. Pas de grue : le groupe avait très clairement dit qu’il n’en voulait pas.
 
Plusieurs années plus tard, seulement, on a regardé les images qu’on avait et tout le monde s’est dit : « Vous savez quoi, il faut le sortir. » Mais cette sortie n’a jamais semblé acquise. Alors je suis vraiment enchanté que ce film sorte aujourd’hui, je suis certain que vous l’êtes tous et je pense que les fans du ZEPPELIN, autour du monde, le seront aussi.
 
 
Je voulais vous laisser sur une pensée : quand on a évoqué ce qui pourrait être une bonne affiche pour le film, j’ai suggéré qu’on utilise la photo d’un collisionneur de hadrons [accélérateur de particules – ndt]. C’était une bonne idée… qui a été mise à la poubelle, finalement, mais quand vous réunissez tant de forces fondamentales de la nature, ça donne un très gros « bang ! » C’est ce que vous allez voir maintenant. So… enjoy ! »
Le noir se fait. La célébration débute par des images tirées des news d'une TV US, couvrant la sortie du Zeppelin d’un avion, pour une date à Atlanta, dans les années 70, où le groupe a battu le record mondial d’affluence à un concert. Le record des BEATLES. Un journaliste Yankee à la voix nasillarde présente John Paul Jones, Robert Plant, Jimmy Page et John Bonham comme si personne ne les connaissait…
Bonham, Jason Bonham. C’est le premier qu’on entend… enfin, dont on perçoit la présence : ses baguettes frappées ensemble quatre fois qui annoncent… « Good Times, Bad Times » ! LED ZEPPELIN apparaît sur la scène enfin éclairée (oh let the sun beat down upon my face !) et nous emporte en voyage pour deux heures, dans l’espace et dans le temps.
Alors faut-il évoquer d’abord la magnificence organique de « No Quarter », la puissance mystique et implacable de « Kashmir », la sorcellerie blanche de « Dazed and Confused », la violence sexuelle de « Whole Lotta Love », ou le déchaînement radical de « Rock n’roll » ? On débattra des heures sur quelles versions, parmi les 15 morceaux proposés (le seizième étant inédit en live) par LED ZEPPELIN version 2007, dépasse toutes les interprétations précédentes… Chacun en trouvera, c’est certain.
Et puis il n’y a vraiment qu’une chose à dire à propos de ce film : il faudra acheter le DVD, quand celui-ci sortira. Mais il faut déjà, les 18 ou 25 octobre, aller le voir au cinéma, entre potes, entre zicos, entre amoureux de la musique. Parce que dans 10, 15, 20 ans, quand on emmènera les gosses dans un ciné d’art d’essai (s’ils existent encore), un samedi soir à deux heures du mat’, pour une nuit LED ZEPPELIN (« The Song Remains The Same » et « Celebration Day » enchaînés !), histoire de leur expliquer un peu ce qu’est le rock n’roll, dans la file d’attente, il y aura ceux qui auront déjà vu ce joyau au ciné. Et les autres.
 
Pour réserver, c’est là : "Je veux y aller !"
 
(Nota : j’aurais souhaité pouvoir vous présenter l’épisode 2 de la conférence de presse avant la sortie du film, mais la forte actualité de cet automne ne m’aura pas permis de le faire. Toutefois, je crois que le second épisode pourra bénéficier d’un petit peu de recul et des enseignements des conférences de presse qui ont eu lieu depuis, à New York, notamment – donc stay tuned, as always…)

 

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