
Quel plaisir de découvrir le troisième volet de la trilogie WORMWOOD ! Après « Nattarvet » à propos de la famine scandinave du 19e siècle, « Arkivet » qui traitait de la décadence humaine, voici « The Star », qui nous projette vers la fin du monde. En réalité quatrième album du groupe suédois, ce nouvel album est un joyau de black metal mélodique, progressif, innovant et addictif. Ses sept titres combinent de belles atmosphères à des voix d’outre-tombe, des guitares cinglantes à des passages acoustiques mélancoliques, des influences folks et un son très brut, des rythmes blastés et des mid-tempos imposants. Bref, « The Star » est un voyage criblé de sensations, d’une richesse extraordinaire.
Des titres comme "Liminal" ou "Suffer Existence" sont plutôt brutaux, aux relents de death mélodique typiquement suédois avec ses rythmes rapides et martiaux et ses riffs plaqués mais nous galvanisent avec des passages entraînants.
D’autres tels "A Distant Glow" et "Galactic Blood" font la part belle aux atmosphères avec des claviers qui nous emmènent au fin fond de l’univers tout en proposant un black metal puissant et hypnotique.
Les plus lents "Thousand Doorless Rooms" ou "Ro" jouent sur un côté prog marqué et des passages acoustiques, aux guitares et aux claviers, pour amener une grande mélancolie, comme un beau rêve avorté.
La palme revient tout de même au premier morceau de l’album "Stjarnfall" complètement subjuguant de black metal mélodique, envolé et varié avec ses vocaux caverneux, ses claviers oniriques, ses guitares plaintives, ses passages rock et surtout son break psyché/cosmique envoûtant avant un final aux chœurs magiques.
Grâce à ce fabuleux « The Star », WORMWOOD joue la carte de la séduction avec un black metal fouillé et fédérateur, qui n’en reste pas moins efficace. Si vous ne connaissez pas la discographie du groupe, cela vaut le coup de commencer par cet album qui devrait combler vos attentes. Une belle réussite.