15 août 2024, 19:23

TOOL

Maynard James Keenan... En vin et contre tous.


Le 5 juin dernier, dans l’un des cafés du complexe de l’Accor Arena avant que le concert de TOOL ne débute, certains d’entre-vous ont peut-être découvert un stand complètement inédit – et certainement avez-vous été tentés d’aller savourer quelques verres de Shinila ou d’Anubis rouges, soit quelques-uns des vins produits et commercialisés par le chanteur si énigmatique, Maynard James Keenan.

Car l’homme est aussi – et surtout selon lui – vigneron, propriétaire d’un très grand domaine viticole dans l’Ouest aride américain. Il a même souvent clamé (par provocation ou honnêteté ?) qu’il prenait bien plus de plaisir à travailler sa terre qu’à jouer les rock-stars sur les plus grandes scènes du monde entier.


C’était d’ailleurs lors d’un road-trip entre le Texas et L.A., il y a déjà cinq ans en août 2019, que nous avions traversé le sud bien aride de l’Arizona, après avoir pointé sur notre carte routière le bled de Jerome, une bourgade façon farwest, quasiment paumée au milieu du désert : il fallait que nous nous arrêtions là, car c’est dans ce village type fantôme que Keenan possède aussi sa cave. Et même tout un complexe immobilier : s’il se tient juste à côté une sorte de megastore dédié à tout son univers artistique (dans un village de 465 habitants !!!), déployant sur trois étages tout le merchandising lié à TOOL, A PERFECT CIRCLE et PUSCIFER, mais hébergeant également un petit disquaire, un barbier et même un tatoueur. Mais il y a surtout ce petit local commerçant qui jouxte le bâtiment principal : Caduceus Cellars, soit le caviste qui vend exclusivement toutes les productions de son terroir – un vaste domaine dénommé Merkin Vineyards.


Et si nous avions pu nous offrir une petite séance de dégustation sur place (non pas avec le chanteur mais avec son employée !), tout en pouvant en ramener dans nos bagages, hélas son vin n’était alors commercialisé qu’aux États-Unis.

Jusqu’à ce qu’une équipe bordelaise parvienne à trouver les accords commerciaux pour pouvoir l’importer chez nous en France, et ainsi satisfaire la curiosité des fans, autant passionnés par l’univers fantasmagorique du chanteur que par l’œnologie – ou en tout cas la découverte de ses propres crus, maintes fois recomposés par de nombreux prix, fièrement exposés dans la boutique, qu’il s’agisse de rouge aux tanins bien prononcés (entre autres Le Cortigiane Oneste), de blanc (The Diddler), ou même de rosé (Chupacabra).

  
© Jean-Charles Desgroux


Ainsi vous pouvez désormais vous adresser directement auprès de cette maison, ASB Mouty Vins, située à Fronsac dans le Bordelais, et dont voici le lien vers le site internet (ainsi que l’adresse e-mail correspondante) :
www.asbmouty.fr / bmouty@vignobles-mouty.com

Vous pourrez donc passer commande et vous enorgueillir de faire vieillir le vin de Maynard James Keenan dans votre propre cave – ou de le savourer sans plus attendre avec une bonne viande ou du fromage et... modération.
L’offre est encore relativement limitée au regard de tous les millésimes déjà sortis des chais de Merkin Vineyards, mais au moins elle n’est plus circonscrite au seul sol américain – moyennant tout de même un petit billet, prestige et importation obligent.

Rassurez-vous, la caisse de rouge reste bien moins onéreuse qu’une peau de batterie signée Danny Carvey.
 

Blogger : Jean-Charles Desgroux
Au sujet de l'auteur
Jean-Charles Desgroux
Jean-Charles Desgroux est né en 1975 et a découvert le hard rock début 1989 : son destin a alors pris une tangente radicale. Méprisant le monde adulte depuis, il conserve précieusement son enthousiasme et sa passion en restant un fan, et surtout en en faisant son vrai métier : en 2002, il intègre la rédaction de Rock Sound, devient pigiste, et ne s’arrêtera plus jamais. X-Rock, Rock One, Crossroads, Plugged, Myrock, Rolling Stone ou encore Rock&Folk recueillent tous les mois ses chroniques, interviews ou reportages. Mais la presse ne suffit pas : il publie la seule biographie française consacrée à Ozzy Osbourne en 2007, enchaîne ensuite celles sur Alice Cooper, Iggy Pop, et dresse de copieuses anthologies sur le Hair Metal et le Stoner aux éditions Le Mot et le Reste. Depuis 2014, il est un collaborateur régulier à HARD FORCE, son journal d’enfance (!), et élargit sa collaboration à sa petite soeur radiophonique, HEAVY1, où il reste journaliste, animateur, et programmateur sous le nom de Jesse.
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