La version polonaise d’ARKONA revient cette année avec son huitième album, un peu moins de cinq ans après « Age Of Capricorn ». « Stella Pandora » propose six titres d’une grande intensité, de mélodies impressionnantes et d’atmosphères théâtrales. Son black metal est de plus en plus typé au fur et à mesure des années. Les rythmes sont solides, les riffs sont brutaux, les orchestrations très présentes donnent énormément de texture à des morceaux hypnotiques à la voix simulant l’angoisse, la douleur, la colère et l’émotion réunies.
Si le premier "Pandora" débute l’album avec un penchant mystique, funèbre voire horrifique grâce à son intro lugubre, son rythme pesant et ses arrangements fantasmagoriques, "Altaria" revêt un côté grandiloquent grâce à des orchestrations symphoniques, des rythmes blastés et des vocaux tantôt hurlés, tantôt presque récités.
Vient ensuite le plus pagan "Necropolis" et sa mélodie répétitive, son rythme hyper lent et son côté atmosphérique poussé, un des plus beaux titres de l’album, qui rivalise d’inspiration avec son suivant "Elysium", une perle de black metal atmosphérique complètement addictif. Les guitares comme la voix habitée sont justes parfaites, la structure est solide et enivrante, l’ensemble est diaboliquement divin.
Le plus rapide et brutal "Prometeus" s’enorgueillit de breaks remplis d’émotions pour terminer l’album sur un "Aurora" aussi sombre que l’entrée en matière précédemment citée. La longue intro instrumentale nous emmène vers un black metal aux riffs incisifs et aux rythmes rapides. Le break cosmique permet au morceau de se terminer de façon imposante. On reste scotché, imprégné d’une ambiance, d’un corps et d’une âme présents sur tout ce « Stella Pandora » réussi.
Si ARKONA n’a pas encore le charisme de DIMMU BORGIR dont les musiques sont comparables, le groupe polonais donne de plus en plus de poids à son black metal efficace. Et « Stella Pandora » devrait contribuer à le pousser encore un peu plus haut dans la reconnaissance internationale.