11 octobre 2024, 15:50

APRIL ART

"Rodeo"

Album : Rodeo

Deuxième album des Allemands APRIL ART. A cette occasion nous découvrons une étrange pochette où la chanteuse Lisa-Marie Watz aux cheveux de feux, dompte nonchalamment un cheval blanc plus suspect que celui d’Henri, voici « Rodeo ».

"Rodeo" est la chanson-titre de l’album. Une rythmique basse batterie très en avant, nous sommes très proche du metalcore, avec des riffs agressifs arrivant par vagues et pourtant cette voix rappelle celle de Bonnie Tyler, Lisa-Marie est décomplexée comme Sandra Nasic de GUANO APES. Le metal de APRIL ART est résolument moderne. "Burn" nous enflamme avec une rythmique punk et une guitare skate-metal, Lisa-Marie Watz fait la différence c’est clair pour mettre le groupe en avant, car sa voix déverse de l’énergie pure, tel ce "Who I Nevers Meant To Be" qui ne s’économise à aucun moment. On pense parfois à JINJER, cette folie dans la déstructuration, ou quand le fracassage de nuque précède des soli aériens. Il n’y a pas à dire, le potentiel est énorme. On retrouve cet agencement un peu plus tard dans "Let Em Go".

"Not Sorry" est un titre dans lequel APRIL ART a mis beaucoup de son âme. Une avalanche de riffs, du punk mélodique et une vivacité increvable. Parfois nous évoluons sur des airs plus pop, tels ces "On Your Side" ou "Head Up High", mais si on est attentif, on perçoit à quel point ces morceaux ont une belle âme, d’excellents soli et des mélodies qui à nouveau me rappellent les bons tubes de GUANO APES. Mon coup de cœur ? L’excellentissime "Jackhammer". L’electro groove metal façon ESKIMO... oups, désolé les e-wokistes... il faut dire ELECTRIC CALLBOY pour pas fâcher il paraît. Bref, ce hit mettra les scènes d’Europe KO !

L’album se termine sur "Not Afraid", qui a nouveau fusionne plusieurs genres souvent séparés par des galaxies, le résultat est une fois encore une belle réussite. Sur une structure ultra pop énervée viennent se poser de l’acier martelé. Une version acoustique de "Not Sorry" nous fait agréablement vibrer les poils, avant l’électrocore "Change Part II" qui clôt le chapitre des bonus.

Alors pour les haters qui diront que c’est un groupe de pop, je dirais pour ma part que vu la dose d’énergie, de riffs nu-metal ou de rythme saccadé... on parlera de pop Korn plutôt.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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