7 novembre 2024, 23:59

SLEEP TOKEN + BILMURI

@ Lyon (LDLC Arena)

Blogger : Chart
par Chart


Attention, un OVNI débarque à Lyon ! Et on en a même deux pour le prix d'un, car BILMURI a pour mission d'ouvrir la soirée. Nous sommes en plein renouveau de la scène rock, et c'est dans une salle flambant neuve que cela se passe... la LDLC Arena. Un peu de nouveauté ne fait jamais de mal aux habitués des salles que nous sommes...

C'est donc durant une petite demi-heure que le public a l'occasion de découvrir BILMURI, puisqu'il s'agit de son premier concert en France. Le groupe américain est mené par Johnny Franck, ex-chanteur et guitariste de ATTACK ATTACK qu'il a quitté en 2010 pour former ce nouveau projet en 2016. Le résultat est un mélange de styles. Si dans les années 90 nous avons connu de belles révolutions avec des formations comme RAGE AGAINST THE MACHINE et THE PRODIGY entre autres, il semblerait que les années 2020 soient en train de nous livrer de nouvelles innovations musicales, capables de faire cohabiter le metalcore avec la pop, en passant par des influences country, le tout en incorporant de la flûte et du saxophone avec la présence de la New-Yorkaise Gabi Rose. Le résultat est étonnant, peut-être un peu trop pop, mais loin de manquer d'intérêt.


On passe aux choses beaucoup plus sérieuses avec l'arrivée époustouflante de SLEEP TOKEN. On sait déjà que, musicalement, ce groupe est difficile à classer, mais le show qui l'accompagne n'arrange pas les choses. Plus qu'un concert, il s'agit d'une expérience sensorielle. Lumières, son, costumes, masques, mise en scène... tout est travaillé dans le détail pour faire vivre pleinement l'expérience. Dès les premières notes de ''The Night Does Not Belong To God'', on est plongé dans un univers tout à fait singulier. Malgré l'absence de IV, le guitariste du groupe, SLEEP TOKEN s'impose sans le moindre mal. Le niveau musical est à la hauteur, et pour s'en rendre compte, il suffit de se pencher sur ses albums.


Il y a un petit soupçon de Joey Jordison chez II derrière la batterie : on pense au frappeur disparu, tant dans le jeu que dans le port du masque, qui rappelle ce musicien extraordinaire, qui nous a malheureusement quittés et continue à nous manquer terriblement. Et il en faut de la dextérité pour passer d'un style à l'autre comme SLEEP TOKEN le fait. On a l'impression de passer d'une version ténébreuse de WOODKID à du MESHUGGAH, de la manière la plus naturelle du monde, tout en incorporant des éléments rap, pop et électro, comme sur ''Dark Signs''.


La formation londonienne nous livre une set-list des plus prenantes avec des morceaux tels que ''Higher'', ''Hypnosis'', ''Summoning'', ''Take Me Back To Eden'' et ''Euclid''. Au total, ce sont 16 chansons qui auront mis tout le monde d'accord sur l'imposante stature que le groupe a acquise ces dernières années. Tout cela sans faire d'interviews ou très peu de promotion, en gardant l'anonymat et sans que Vessel ne s'adresse au public une seule fois ce soir...


En concert, SLEEP TOKEN prend toute son envergure grâce à ce show où tout est particulièrement soigné. Ce concert me rappelle un peu ceux de TOOL, même si, soyons honnêtes, il leur faudra encore un peu de temps pour atteindre le niveau des Californiens, bien qu’ils s’en approchent de très près. Pour un groupe formé en 2016, nous sommes déjà très haut dans le classement des meilleures performances en concert. À voir, à revoir et à suivre de très près, car nous avons là une valeur sûre du renouveau du rock et du metal.
 

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