7 janvier 2025, 17:27

SLOWER

"Rage And Ruin"

Album : Rage And Ruin

SLOWER, après avoir eu le trait de génie aussi saugrenu – blasphématoire ? – que jouissif de reprendre des morceaux de SLAYER en mode stoner/doom sur son premier EP fin janvier 2024, était de retour avec « Rage And Ruin » en novembre. L’idée initiale de ce deuxième méfait, et premier album, était de proposer une relecture intégrale de l'EP « Haunting The Chapel ». Le projet a été abandonné quand le groupe n’est pas parvenu à s’approprier ''Captor Of Sin''. Peu importe, le désormais trio – le maître à penser Bob Balch (guitare, FU MANCHU), Amy Tung Barrismith (chant/basse, YEAR OF THE COBRA) et Esben Willems (batterie, MONOLORD) – s’est concentré sur "Chemical Warfare" et "Haunting The Chapel" auxquels il a ajouté quatre compositions originales... et la réussite est au rendez-vous !

Le "Chemical Warfare" en mode SLOWER, deux fois plus long que la version originale, est d’une beauté saisissante, gorgé de feeling et magnifié par la voix hantée d’Amy. L’alliance de cette évanescence réverbérée et des riffs lourds et malsains donne l’impression d’assister à la noyade d’une Ophélie fantomatique dans une mare de boue. Les quelques notes de piano de "Rage And Ruin" apportent elles aussi un rai de lumière dans cet univers sombre et lourd. Le second titre made in SLAYER sept minutes au compteur, s’écoule en mi-tempo et s’offre même une légère accélération. Quant aux compositions des doomeux, elles révèlent le savoir-faire de ces artisans consciencieux : le "Hellfire" initial, porté par un excellent riff et un refrain réussi, en est la preuve, comme le pesant "Sins Of The Dead" doté d’un long solo séduisant.

Blogger : Christophe Grès
Au sujet de l'auteur
Christophe Grès
Christophe a plongé dans l’univers du hard rock et du metal à la fin de l’adolescence, au tout début des années 90, avec Guns N’ Roses, Iron Maiden – des heures passées à écouter "Live after Death", les yeux plongés dans la mythique illustration du disque ! – et Motörhead. Très vite, cette musique devient une passion de plus en plus envahissante… Une multitude de nouveaux groupes a envahi sa vie, d’Obituary à Dark Throne en passant par Loudblast, Immortal, Paradise Lost... Les Grands Anciens – Black Sabbath, Led Zep, Deep Purple… – sont devenus ses références, comme de sages grands-pères, quand de jeunes furieux sont devenus les rejetons turbulents de la famille. Adorant écrire, il a créé et mené le fanzine A Rebours durant quelques années. Collectionneur dans l’âme, il accumule les set-lists, les vinyles, les CDs, les flyers… au grand désarroi de sa compagne, rétive à l’art métallique.
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