Réel coup de cœur de la rédaction, découvert en live en première partie d'AGNOSTIC FRONT, puis ayant livré un excellent « Deathwestern » en 2022, SPIRITWORLD revient avec un troisième album titré ironiquement « Helldorado », ce qui en dit long sur l’esprit second degré de ces gars vêtus de costume de mariachis qui font rugir leurs guitares.
Guitare semi acoustique et rythmique rock’n’roll sur "Abilene Grime", SPIRITWORLD s’éclate et pose son ambiance Far West. Un petit solo à la sauce SLAYER plus loin, et on vire pour un thrash'n'roll que ne renierait pas un Michael Poulsen inspiré. Je retrouve mes sensations fortes d’il y a trois ans. Comme nous ne sommes pas là pour nous reposer, parlons du bien nommé "No Vacancy In Heaven", introduction digne d’un KING du riff, un groove hyper prenant qui rappelle le rugissement d’une PANTERA, et un chant bien sauvageon, nous montons d’un cran dans la bestialité.
Dans l’ouest sauvage de SPIRITWORLD les guitares sont des chevaux fous aux hennissements indomptés, "Western Stars & The Apocalypse" est à la hauteur de son nom. Les riffs galopent en martelant de leurs cordes le sol poussiéreux des villes fantômes, dans lesquelles résonnent des voix death et lugubres.
SPIRITWORLD déclare toujours autant son amour partagé pour le thrash, mais également pour la rébellion intimiste du rock de Johnny Cash, "Bird Song Of Death" enlumine le disque avec un air de fête texane, des « ho ho hooo » fédérateurs, et un rythme trépidant. Notre balade cowboy se poursuit avec "Prayer Lips", ou un saxophone et une voix solitaire assure une liaison nostalgique avant un retour fracassant du thrash'n'roll de "Waiting On The Reaper". Gonflé à bloc, cet extrait possède l’énergie du rock’n’roll revisité par les guitares metal. Cette alchimie qui assura le succès des premiers albums de VOLBEAT, riffs lourds et entêtants, rythmique obsédante et chant chaudement old-school.
Perfection, puissance martelée également avec "Oblivion", à la lourde basse et aux attaques metal digne du thrash de la Bay Area, où quand la musique se parfume d’un sacré goût de circle-pit. Break cowboy crépusculaire à nouveau, "Cleansing", avant une ultime et belle charge thrash flirtant avec les frontières du hardcore, "Stigmata Scars", avec force et hurlements à l’appui qui ne laissera personne indifférent. Nous gagnons ensuite tranquillement le saloon le plus proche avec "Annihilism", véritable ballade à la manière BON JOVI qui transpire l’essence des Young Guns.
SPIRITWORLD a une nouvelle fois fait fort en alliant le vieux Far West et le thrash électrisé à l’extrême. Ne passez pas à côté de ce style unique et énergique !