25 mars 2025, 16:44

CABAL

"Everything Rots"

Album : Everything Rots

Trois ans après « Magno Interitus », les Danois CABAL reviennent avec « Everything Rots » et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils nous livrent un album des plus intenses. Douze pistes pour 35 minutes, cela vous laisse imaginer à quel point nous avons affaire à un concentré de deathcore sans concession. Si l’ensemble est globalement cohérent, avec des sonorités très compressées et des influences électroniques voire industrielles, je suis agréablement surprise par la volonté du groupe d’expérimenter des ingrédients supplémentaires dans leurs compositions agressives.

Le single "Redemption Denied" affiche de beaux moments en 2-step et même un passage en chant saturé étrangement mélodique faisant deux fois office de refrain à la limite de l’entraînant. Si "Everything Rots", le morceau qui donne son nom à l’album, est plus lent et plus pesant, il est en même temps accrocheur, avant de nous amener vers un breakdown désincarné. Autre incursion bienvenue, nous trouvons un passage tragique très "blackened" sur l’oppressant "Hell Hounds", qui saura faire office de rouleau compresseur en live tellement il se montre percutant. Et si les adeptes de groove seront servis sur "Forever Marked", c’est le plus rapide "End Times" qui affichera une basse à la limite du prog. Au cas où cet argumentaire pour la diversité ne suffisait pas, je suis totalement emballée par l’excellent "Snake Tongues" qui s’offre le luxe d’une ambiance de rave-party dont l’efficacité electro saura faire bouger les corps en concert.

Autre très gros point fort de cet album à mes yeux : le choix des invités et la pertinence de leurs interventions. Ainsi, TEN56. vient apporter la voix caverneuse d’Aaron Matts sur "Still Cursed", et l’addition de sa voix à celle d’Andreas Bjulver amène la fin du morceau vers une violence apocalyptique. Sur "Unveiled", c’est NASTY qui vient teinter de hardcore rageux une composition rapide, dans une alternance bienvenue entre blasts et lourdeur. L’apport de VISCERA sur "No Peace" est positivement déroutant, la voix profonde fournissant une sorte d’hymne au désespoir d’une belle intensité. Cette même efficacité se retrouve sur "Stuck" avec la venue d’AVIANA, là où DISTANT couvre de noirceur le bien nommé "Beneath Blackened Skies". 

En résumé, cet album ravira les fans de CABAL, tout en permettant à de nouveaux auditeurs d’agrandir les rangs, dans l’attente d’un déferlement de violence jusqu’au pourrissement en live, notamment dès ce printemps pour la tournée "Back From Hell Tour" en première partie de CALIBAN.

Blogger : Carole Cerdan
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