
Tout juste trois ans après avoir lâché un deuxième album de toute beauté, « The Shape Of Everything », le quartette américain SOM fait son retour sur les platines avec « Let The Light In », une œuvre au nom prémonitoire. Prémonitoire, puisqu’il synthétise ici en huit titres des climats de tension palpables, néanmoins lumineux, évoquant un univers aérien, cotonneux où l’on savoure chaque rayon de soleil qui s’y aventurerait. Chaque morceau a ainsi le chic pour manier avec doigté l’ombre, dans ses guitares lourdes, et la lumière, incarnée par le chant crystallin de Will Benoit. Que ce soit dans les ambiances contrastées ou les riffs ciselés de main de maître, tout ici invite résolument au voyage...
Il faut dire que le groupe, depuis ses tous débuts en 2018, n’a eu de cesse de proposer une musique sortant des sentiers battus. C’est ainsi que du heavy sombre et plombé tirant la bourre au post-rock de ses débuts, le groupe s’aventure désormais vers des contrées où les mélodies aériennes et autres atmosphères intimistes règnent en maître. Des contrées musicales qu’il qualifie lui-même comme étant du "Doom Pop". Et sur ce troisième album, il manie avec une aisance rare les codes post-rock, doom et donc pop (bonus !) pour façonner son propre monde musical. Parfaite synthèse de ce dont le groupe est capable à la fois sur des plans atmosphériques de toute beauté sur des embardées progressives nourries de magnifiques trémolos, « Let The Light In » est pour sûr une carte de visite idéale pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Bonne nouvelle : il est encore temps de réparer cette erreur !
Il faut dire que les impressions étaient bonnes, très bonnes même avant d'en écouter la moindre note. Un disque passé entre les paluches attentionnées de son guitariste/bassiste/chanteur Will Benoît, déjà à la manœuvre sur l’album précédent dans son antre du Connecticut, le Radar Studio, ne pouvait pas décevoir. Bien au contraire, et c'est une nouvelle fois une marque de qualité qui sert à merveille les intentions de SOM qui lâche un son précis et puissant, enrobant à merveille son propos mélodique. Illustré de main de maître par Mike Repasch-Nieves, qui signe ici un artwork somptueux, « Let The Light In » se pare d’une beauté doublée d'une indicible mélancolie... qui ne peut laisser indifférent...