EPICA sont de retour avec « Aspiral », nouvel album inspiré par la sculpture du même nom de Stanislaw Szukalski. A l’image de celle-ci, l’album se veut être un renouveau de la formule d’EPICA, plus moderne depuis quelques années, mais sans perdre de vue leur histoire. Ça va donc dépoter pendant plus d’une heure, tout en permettant aux fans de longue date de s’y retrouver. Et on commence directement avec un classique instantané : "Cross The Divide". On y retrouve un EPICA plus énergique que jamais, sur l’un des morceaux les plus courts de leur carrière où chaque note est réfléchie et frappe là où il faut pour fasciner immédiatement et vouloir voir la suite.
Pour ce nouvel album, le groupe a fait le choix d’être plus direct et de partir sur les chapeaux de roue, et ce sera le cas sur plusieurs titres de cette nouvelle réalisation. Si certains pouvaient se perdre dans les envolées des albums précédents, ils seront ravis sur « Aspiral » ! Même si l’album est dense, les mélodies restent entraînantes et digestes, mais toujours avec les orchestrations complexes qui ont fait leur succès et des passages ultra heavy, comme sur "Metanoia" par exemple, qui compile tous ces éléments avec brio, ou le cinématographique "T.I.M.E.". Niveau guitare on se dirige toujours plus vers le metal moderne, comme sur l’album précédent, mais sans jamais dénaturer la signature du son d’EPICA malgré la présence de breakdowns empruntés au metalcore sur "Fight To Survive" entre autre.
Les voix de Mark Jansen et Simone Simons s’entrecroisent avec toujours autant de brio que sur le reste de leur discographie, renforcées peut-être pas les parties instrumentales plus brutes, enregistrées en live comme sur « The Alchemy Project » en 2022. Si EPICA est l’un des groupes les plus respectés du metal symphonique, ils n’hésitent cependant pas à revoir leur copie pour que la création reste intéressante à la fois pour eux mais aussi pour l’auditeur, et c’est particulièrement apparent sur la suite de la trilogie "A New Age Dawns", que l’on retrouve ici plus triomphale que jamais avec "Darkness Dies In Light", "Metanoia" que je mentionnais plus tôt, et "The Grand Saga Of Existence". Le groupe y fait se rencontrer le son réinventé sur « Omega » et l’une des sagas de ses débuts, lui offrant une troisième trilogie qui se tient face aux précédentes (Star Wars devrait prendre exemple) !
« Aspiral » est un album qui se contredirait presque : plus simple en apparence, il joue un numéro d’équilibriste difficile qui aurait pu se révéler dangereux mais convient plus que parfaitement à la version 2025 d’EPICA, plus audacieuse que jamais. Les genres s’y mélangent parfaitement sans jamais perdre l’auditeur ni s’égarer en chemin, et sans compromettre l’essence-même de la musique du groupe, qui fête cette année ses 22 ans de carrière. Un album magnifique et réussi, à conseiller aux néophytes comme aux fans de longue date du groupe, et à découvrir en live cet été et début 2026 en France !