L’été arrive. Il fait beau, il fait de plus en plus chaud, on a besoin d’une musique rafraîchissante. Ça tombe bien : le deuxième album de PADDANG vient de sortir pour nous offrir la bande-son de l’été qu’on attendait. Fort de cinq ans d’expérience et de fun, le trio formé par Thomas Bocquel (guitare et chant), Rémi Fournier (batterie et chant) et Guirec Petton (basse, chant, synthétiseur) raconte l’histoire de Moros, une jeune femme tentant de survivre dans un monde désertique et hostile. Les clips de "Pressure" et "Predator" permettent d’avoir un aperçu de ses folles aventures : tour à tour aux prises avec une pierre magique et avec des lézards géants, Moros tâche de comprendre les visions qui s’imposent à elle. Programme chargé pour la jeune femme.
« Lost in Lizardland » est aussi entraînant qu’une bande dessinée : après la couverture pleine de mystère que dessine "The End Of Hanoumane", la batterie insuffle le rythme de lecture et la basse colore peu à peu les cases tandis que la guitare écrit les quelques onomatopées et cris de surprise de Moros face aux obstacles qui se dressent devant elle. « Draconite ! Draconite ! » scande le groupe dans le troisième morceau, comme si le nom de la pierre précieuse était écrit en majuscules jaunes au milieu d’une image. « Predator ! Predator ! » crie-t-il dans le quatrième, comme pour avertir Moros que les lézards sont derrière elle et la rattrapent.
Les influences musicales sont multiples pour une histoire pleine de rebondissements : alors que "Pressure" laisse deviner l’influence du heavy psych rock, ce sont du garage-rock et un soupçon de pop qu’on entend sur "Lizardland". Le mélange fonctionne sur chaque titre et nous embarque avec joie et entrain dans les dunes rouges du pays des lézards. Si le groupe chante majoritairement en anglais, les quelques passages en français laissent présager de beaux moments de cohésion lors des concerts à venir. Les moments de calme deviennent des moments de suspense : pendant "Moros Journey", on se surprend à regarder autour de soi pour chercher les lézards qui se cacheraient derrière un muret et bondiraient alors que la guitare et la batterie se taisent et que la basse et le synthétiseur de Cédric Forestier ralentissent subitement.
Le calme de "The Astral Flood" semble indiquer que la jeune femme trouve un moment de répit et que l’aventure touche à sa fin. La bande dessinée se referme sur "Agartha" dont le son clair, les voix énergiques et la mélodie entraînante sont à l’image de l’album : parfait pour un été chaud et revigorant, plein de soleil et de bons moments. Moros a terminé sa quête. La retrouvera-t-on dans de nouvelles aventures ? Seul PADDANG nous le dira.