22 juillet 2025, 09:30

WOLVES AT THE GATE

Interview Steve Cobucci


Le 30 mai dernier, WOLVES AT THE GATE a fait son retour avec son 6ème album, « Wasteland », paru chez Solid State Records. L’occasion pour nous de nous plonger dans l’univers du groupe de metalcore chrétien originaire de l'Ohio, en compagnie du leader du groupe et chanteur Steve Cobucci.
 

La parution de ce nouvel album « Wasteland » est récente. Quel accueil lui a-t-il été réservé jusqu'à présent ?
Steve Cobucci : 
Excellent, très positif. Beaucoup de fans nous disent que c'est leur album préféré et ça, c'est formidable.

Tu as travaillé sur les morceaux avec Josh Gilbert, le bassiste de SPIRITBOX et artiste multi-cartes, pendant que le reste du groupe se trouvait dans le New Jersey, à San Diego et à Los Angeles. 
​Comment as-tu géré tout le processus de production et comment s'est déroulée la collaboration avec ce producteur?

Lorsque nous avons collaboré avec Josh à Los Angeles, Joey (Alarcon, guit.) et moi avons travaillé ensemble. Ensuite, nous avons enregistré nos différentes parties depuis nos home-studios. Je vis dans le New Jersey, j'ai donc enregistré mes guitares, mon chant, celui de Nick (Detty, chant/claviers) et tous les autres éléments de production là-bas. Il suffit d'être organisé et d'utiliser les technologies disponibles pour travailler à distance. Travailler avec Josh a été très facile. Nous avions les mêmes objectifs et la même mentalité pour aborder ces chansons. Il a fait un excellent travail en apportant une nouvelle perspective et un angle créatif qui lui sont propres, mais qui correspondent bien à notre musique.

L'album sonne comme une analyse profonde de l'humanité et de ses faiblesses. Et on dirait que tu voulais raconter une histoire. Comment en es-tu arrivé à écrire cet album avec cette perspective ?
Il y a une uniformité que nous partageons au sein de l'expérience humaine. Nous avons des peurs, des doutes, de l'anxiété, de l'incertitude, des faiblesses, des épreuves et nous vivons tous très facilement nos vies en partageant toutes ces difficultés, tout en faisant comme si elles n'existaient pas. On parle très rarement de la mort, du sens et du but de la vie, et de choses spirituelles comme la nature de l'éternité et de Dieu, car ces sujets sont étrangement devenus tabous. Nous sommes passionnés par l'idée d'aborder les aspects les plus profonds de la vie dans notre musique et nous avons pensé qu'il serait intéressant d'entrevoir nombre de ces sujets à travers le prisme d'une allégorie ou d'un récit. Avant de m'engager trop loin dans l'écriture, j'ai donc essayé de trouver une histoire qui pourrait intégrer tous ces éléments qui, je crois, donnent de l'espoir face aux lourds fardeaux de cette vie. Avec cette histoire, notre objectif était d’aider les gens à comprendre l’espoir qu’ils peuvent avoir en Jésus.


​« Synthetic Sun » a un impact profond sur l'auditeur, révélant comment les gens créent leur propre définition de la moralité, sans véritables normes morales, occultant le vrai soleil pour en créer un synthétique. La métaphore est puissante. Peux-tu m'en dire plus sur le processus d'écriture de ce morceau ?
Je jouais avec des samples de batterie électronique et des plug-ins sympas que j'avais trouvés, car je voulais écrire un riff à la fois robotique et dynamique. Une fois le rythme de batterie de l'intro trouvé, le riff de guitare m'est venu tout seul et à partir de là, la chanson a vraiment pris son envol. En développant le morceau, j'ai remarqué la présence distincte de ces éléments synthétiques et cela m'a donné une idée de la manière dont je pourrais décrire "l'atmosphère" de ce monde et le soleil synthétique qu'ils construisent dans les Terres Désolées pour masquer les rayons éclatants du vrai soleil.

« Law Of The [Waste]Land » est une réflexion sur un monde qui a perdu tout sens de la justice. Penses-tu que tout espoir d'un monde meilleur, moins égoïste, ait disparu ?
Cette question est intéressante, car lorsque je regarde l'Histoire, je ne vois pas de période meilleure ou pire. Je reconnais que nous avons connu des progrès technologiques, scientifiques et médicaux, mais l'humanité a toujours été la même. Le roi Salomon l'a dit ainsi : "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil." Les choses peuvent changer et se modifier dans leur apparence ou leur manifestation, mais au fond, c'est la même chose. Depuis la chute de l'humanité, la haine, la jalousie, la tromperie et la brutalité n'ont jamais été absentes. Le but de cette chanson était de briser la façade que nous avons tous tendance à avoir quant à la nature humaine et de voir à quoi elle ressemble lorsque nos cœurs sont mis à nu.

Visuellement, la liste des titres contient des titres en minuscules : "wandering", "withering", "wasting" et "wanting". Ils sonnent également moins lourds que le reste de l'album. Quelle est l'idée derrière ce parti-pris ?
Ces interludes et ces chansons plus courtes se voulaient un mélange de narrations du point de vue du personnage. Ses pensées profondes. Ses pensées plus sincères. Nous voulions donner l'image de l'honnêteté de la pensée à laquelle beaucoup sont confrontés et nous avons estimé que ces chansons/interludes devaient avoir un poids et une sensation différents.

« Memento Mori » est mon morceau préféré. Il montre la fragilité de l'existence. Est-ce là ta boussole morale ?
La fragilité de la vie est sans aucun doute un élément majeur qui m'a poussé à chercher à comprendre le sens de la vie et les aspects spirituels. Je voulais que cette chanson soit une complainte sur la fragilité de la vie, mais que le refrain se transforme en un lieu d'espoir et de promesse, comme si c'était la voix de Dieu qui traverse le chagrin et la peur que l'on peut ressentir face au poids de sa mortalité. Une façon de redonner espoir à ceux qui reconnaissent la certitude de la mort et la raison pour laquelle nous craignons notre propre mort, notre péché contre Dieu.

L'illustration de la pochette de l'album reflète un monde détruit, avec une atmosphère très post-apocalyptique. Peux-tu m'en dire plus sur sa création ?
Nous voulions que l'illustration suscite des émotions et des réflexions dès sa vision, et nous avons été ravis du travail de Ryan Sanders. Il est incroyablement talentueux et créatif. Travailler avec lui a grandement facilité le processus. Il a immédiatement saisi la vision et a également offert une perspective unique sur la façon de communiquer le récit et le sens de cet album.

Y a-t-il un détail de l'album que personne n'a remarqué et que vous souhaiteriez souligner ?
Les auditeurs n’ont peut-être pas remarqué comment chaque chanson s'articule autour des autres. Chaque titre fait référence à la précédente d'une manière ou d'une autre, donnant ainsi l'impression d'une histoire linéaire. On n'a peut-être pas non plus remarqué les nombreuses références à des chansons de notre catalogue. Nous espérons que les fans du groupe entendront ces références et se rappelleront quoi parlent ces chansons et que cela les aidera à mieux comprendre la trajectoire narrative.

Quels sont les 5 meilleurs titres de ta playlist actuelle ?
1. Are You Looking Up - Mk.gee
2. Overcompensate - TWENTY ONE PILOTS
3. Whatever Alright - VIANOVA
4. You Found Me - Loud Harp
5. Get Well Soon - Johnny Booth

Quelle est la prochaine étape pour WOLVES AT THE GATE ?
Plus de musique à venir… et hâte de les jouer live !

Blogger : Sonia Salem
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Sonia Salem
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