20 juillet 2025, 18:38

MARGARITA WITCH CULT

"Strung Out In Hell"

Album : Strung Out In Hell

Avis aux amateur.ice.s de riffs heavy et de mélodies qui rentrent très (très) vite dans la tête : le deuxième album de doom teinté de sludge du groupe britannique MARGARITA WITCH CULT vient de sortir et il contient, comme le premier, son lot d’airs hypnotiques. Peu de surprises toutefois dans le contenu : neuf titres pour 31 minutes sur l’album éponyme de 2023, neuf titres pour 37 minutes sur celui de 2025.

Les titres de « Strung Out In Hell » se succèdent comme autant d’histoires que se raconteraient des ados lors d’une soirée d’Halloween et on aime plonger dedans comme dans un livre Chair de Poule : on sait à peu près à quoi s’attendre.

L’album est enrobé dans une pochette rouge flashy qui annonce la couleur. Chaque single raconte l’histoire d’un élément présent sur la couverture : "Crawl Home To Your Coffin" évoque le cercueil sur lequel se tient le monstre portant le voile de "White Wedding". Il tient dans l’une de ses mains gauches la pelle qui permet de "Dig Your Way Out", laquelle désigne la machine sujet de "Mars Rover", jusqu’à aboutir à une question qui a tourmenté le Royaume-Uni pendant près de 80 ans : "Who Put Bella In The Wych Elm". Plongeon dans une ambiance de film d’horreur de série B avec des riffs de guitare sortis tout droit des années 70, le chant de Scott Abbott un peu plus éraillé que sur le premier album pour coller à l’atmosphère, la basse de Jim Thing qui instaure un suspense bienvenu et la batterie de George Casual qui plante les décors.

Si les premiers titres ne témoignent pas d’une grande innovation stylistique, le trio s’amuse un peu plus sur la seconde moitié du disque : la guitare devient plus grasse sur la reprise de "White Wedding" de Billy Idol, le chant se réverbère légèrement pendant "Mars Rover" pour donner l’illusion de l’écho qui est le seul compagnon du robot martien, avant que les trois dernières chansons n’explosent. C’est l’urgence de sortir du trou où l’on est enfermé qui fait hurler sur "Dig Your Way Out" avant que la mélodie chaloupée de guitare et les effets de sourdine de la trompette ne donnent l’impression que "The Fool" perd un peu la boule. L’ensemble culmine sur le dernier single qui, après une feinte tout ce qu’il y a de plus calme, mêle la puissance d’une guitare et d’une basse qui basculent vers le sludge avec la voix tourmentée qui ne cesse de poser la question ultime : "Who Put Bella In The Wych Elm". De quoi espérer que le groupe poursuive dans cette direction pour aboutir à la prochaine bande originale des soirées consacrées au ouija et autres communications avec les esprits.

Blogger : Ivane Payen
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