
Deux ans après « Burning Throne », les Britanniques ACRES sont revenus en mai dernier avec un nouvel EP « The Host », au total sept nouveaux titres sombres et intenses, qui marquent une étape importante dans la carrière du groupe anglais. À cette occasion, le chanteur Ben Lumber a pris le temps de répondre à nos questions pour évoquer la création de ce mini-album. Dans un second temps, le groupe a annoncé la sortie d’une version enrichie de l’EP, comprenant dix chansons, prévue pour le 26 septembre...
Comment tu te sens maintenant que « The Host » est sorti ?
On se sent vraiment bien ! C’était agréable de ne pas avoir à attendre 6 ou 7 mois pour qu’un album sorte ! On l’a seulement enregistré en octobre et on était tous excités par les nouveaux morceaux, donc devoir les garder pour nous plus longtemps aurait été dur (rire) !
J’ai suivi le parcours du groupe à travers chacun de vos disques et « The Host » ouvre clairement un nouveau chapitre. Après le cycle de « Burning Throne », qu’est-ce qui a déclenché le processus créatif de cette nouvelle réalisation ?
En fait, juste le fait de réserver le studio. Cette fois, on est arrivés en studio sans rien du tout, sans idée préconçue pour l’album. Ca nous a donc vraiment poussés à évoluer et à être aussi créatifs que possible pendant ces 4 semaines.
Peut-on dire que « The Host » symbolise les démons intérieurs que nous portons tous ? Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce que vous avez voulu exprimer ?
Je crois vraiment que tout le monde a un "hôte", quelque chose dont on n’arrive pas à se défaire et qui garde toujours une emprise sur nous. Ça peut être l’amour, la drogue, l’alcool... mais chacun a quelque chose.
Dirais-tu que « The Host » est un EP sombre, ou qu’il reflète plutôt une lutte qui tend vers l’espoir ? Quels sujets avez-vous abordés dans ces 7 chansons pour traduire cette idée ?
Ouais, c’est clairement un disque sombre. Il couvre un tas de sujets. Certaines chansons parlent de la perte totale de confiance en soi, et d’autres du fait de ne pas réussir à se détacher de quelqu’un qui garde une emprise sur vous.
Je pense que mon titre préféré sur le disque est "Staring At The Sun". Peux-tu nous en dire quelques mots ?
"Staring At The Sun" est une chanson qui rend hommage à l’ancien son d’ACRES. Quand on a commencé à l’écrire, ça m’a rappelé "Burning Throne" et "Lonely World", et je voulais absolument qu’il y ait un ou deux titres que les anciens fans d’ACRES puissent apprécier !

Concernant la création de « The Host », avez-vous fait quelque chose de différent par rapport à vos albums précédents ? Ou le processus d’écriture est resté assez classique ?
Sur les deux albums précédents, on n’était vraiment que deux à écrire l’ensemble des morceaux. Cette fois, tout le groupe a participé, avec Landon. On n’avait jamais fait ça auparavant. Jack, notre bassiste, a même écrit des paroles et des mélodies, donc c’était super cool d’avoir tout le monde impliqué.
Justement Landon Tewers de THE PLOT IN YOU a produit l'EP. Comment cette collaboration a-t-elle vu le jour ?
On a récemment signé chez Solid State Records et Adam, notre label-manager, a proposé de travailler avec Landon. Je suis un grand fan de son travail en tant que producteur mais aussi en tant qu’artiste, donc j’étais super excité à l’idée de collaborer avec lui sur ces enregistrements.
Quel message ou quelle sensation aimerais-tu que les fans ressentent après avoir écouté « The Host » ?
Je veux que les gens le prennent comme un voyage. Le disque propose différentes approches tout du long, et ce n’est pas juste un album de metalcore du début à la fin. Je suis fier qu’on ait pu faire ça.

Vous n’avez actuellement aucun concert prévu en France. Peut-on espérer vous voir sur scène, ou même lors d'une tournée, fin 2025 ou en 2026 ?
On a des plans pour revenir en 2026. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant.
J’ai lu que vous étiez tous de grands fans de films d’horreur, c’est vrai ? Si vous pouviez écrire la bande original d’un de ces films, lequel choisiriez-vous ?
Un de mes films préférés est Le Projet Blair Witch et il n’a pas de bande-son. Donc je serais très intéressé de voir ce que ça donnerait avec une vraie bande originale.
La maison sur la pochette de l’album m’a beaucoup fait penser au film d’horreur "Amityville". Le fait d’avoir passé Halloween aux États-Unis a-t-il inspiré l’ambiance de l’artwork ?
Je n’y avais jamais pensé, mais peut-être que oui ! Les Américains adorent Halloween, et être là-bas à ce moment-là, c’était vraiment une expérience cool.
Si tu avais l’opportunité de te rencontrer à tes débuts avec le groupe, quel conseil te donnerais-tu ?
Que ce ne sera pas facile, et que ça ne se fera pas du jour au lendemain. Mais de ne pas arrêter et de le faire pour l’amour de la musique.
Peux-tu citer un petit détail que vous avez volontairement ajouté à l’album… mais que la plupart des auditeurs ne remarqueront probablement pas ?
Notre guitariste a été violemment malade en tournée et quelqu’un avait un enregistrement de ça. Je suis à 90 % sûr que le bruit de vomi s’est glissé dans une chanson.
Quelle chanson de l’album définit le mieux ton état d'esprit aujourd’hui ?
Probablement "Around Again". On vient de finir une tournée de 5 semaines avec THE DEVIL WEARS PRADA et je suis encore complètement jet-lagged. La motivation a été difficile à trouver aujourd’hui et j’ai l’impression de tourner en rond à chercher à me motiver.

