
S’il est bien un album qui ne laissera personne indifférent, c’est « Unself » de CONJURER. Après nous avoir offert un moment oppressant et mélancolique sur « Pathos », les Britanniques opèrent un virage plus direct et plus agressif pour dépeindre une société défaillante qui broie ses citoyens en proie au mal être et à la crise existentielle. Brady Deeprose, guitariste du groupe, nous donne des clefs de compréhension de cette œuvre riche en émotions et en authenticité.
Dans quel état d'esprit te trouves-tu au moment de cette sortie de "Unself" ?
Brady Deeprose : En réalité, je pense que même pour les précédents albums, on s’est toujours dit que l'accueil réservé à l'album importait peu, car on fait de la musique pour nous quatre, dans le groupe, et on l'adore. Si le public l'apprécie aussi, tant mieux c’'est super. S'il ne l'aime pas, ce n'est pas grave non plus. De toute façon, ça ne nous affecte pas vraiment. Cet album est beaucoup plus personnel et je me sens beaucoup plus impliqué émotionnellement dans ce qu'on a fait. Du coup, recevoir des retours positifs et savoir que les gens y sont sensibles de la même manière que moi, ça compte quand même vraiment beaucoup pour nous.
Cet album semble aller plus loin que l’étiquette sludge qu’on vous colle souvent, il est direct, violent et riche en émotions. Avez vous visé une évolution de votre son ?
Je pense que cet album est vraiment né d'une réaction au précédent, qui était très introspectif, claustrophobique et oppressant. Il reflétait aussi le fait qu'il avait été enregistré pendant la pandémie et que nous n'avions pas pu nous réunir avant l'enregistrement. Les idées derrière les paroles étaient déjà assez voilées. On utilise un langage assez obscur, voire abscons, recouvert de métaphores et autres. Ce nouvel album vise à abattre ces murs, ces barrières, à être plus directs, à aller vers les gens plutôt que de nous replier sur nous-mêmes. Et oui, j'ai l'impression que ça se ressent, car on peut souvent faire le lien entre la façon dont les groupes parlent de leur musique et sa sonorité. Mais pour moi, c'est un changement radical dans l'essence même de ce groupe. Effectivement, je pense que tout cela se résume à notre approche, à nos intentions, et à ce que nous sommes en tant que personnes aujourd'hui, qui est différent de ce que nous étions lors de l'enregistrement de notre dernier album.
Cette dualité peut se retrouver dans les deux personnages de l’artwork, même si l’interprétation peut être propre à chacun, qui a créé cette œuvre ?
C’est le chanteur d’un groupe avec lequel nous avons joué à quelques reprises, et dont j’écorche toujours le nom, je crois que c’est TERZIJDEHORDE. C’est le chanteur de ce groupe de black metal, il s’appelle Joost Vervoort. J'ai vu une illustration qu'il avait faite pour un autre groupe et j'ai été vraiment impressionné, je l'ai contacté et j'ai réalisé qu'on avait joué ensemble. Je me suis dit : « Ah oui, je te connais ! » et il nous a tout de suite convaincus par sa technique : écouter l'album et peindre ce qu'il ressentait, les émotions qui en découlaient. Il nous a demandé conseil mais on n'avait pas grand-chose pour le guider, parce que l'album n'était même pas terminé. Alors on lui a envoyé tout ce qu'on avait. Il a peint une dizaine d'illustrations différentes pour nous, la pochette finale était la quatrième. Je me souviens de l'avoir vue et m'être dit : « Waouh, c'est génial ! Voyons voir ce qu’il propose ensuite. » Et puis, je gardais tout ce qu'il m'envoyait mais je revenais sans cesse à cette image. Elle nous restait en tête. Une semaine plus tard environ, on est revenus dessus et on s'est dit : « Voilà ! C'est celle-ci, on ne peut plus imaginer autre chose pour la pochette. » C'était le genre d'image qu'on rêve de partager avec quelqu'un et de lui en donner une représentation visuelle de façon totalement naturelle. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Je suis absolument ravi de ce qu'il a créé. D'ailleurs, on a utilisé beaucoup d'autres illustrations qu'il a réalisées pour l'album, notamment des effets de textures pour la mise en page finale et pour les réseaux sociaux, et ça a aussi inspiré tout le reste du visuel. Tout est lié à la musique.

En regardant l’artwork tout en écoutant l’album, j’ai aussi eu un sentiment de dualité entre le côté introspectif (Danny évoquant sa non-binarité et son diagnostic d’autisme) et le fait d’étouffer dans une société intolérante que vous dénoncez, est-ce que tu partages cette lecture ?
Pour moi, cet album représente vraiment notre croissance personnelle et notre évolution, en tant que personnes. Pour Danny, ces dernières années, cela a été une prise de conscience progressive de son autisme, une acceptation de sa neurodivergence, puis le parcours pour obtenir un diagnostic précis. Tout cela a bouleversé sa vie, lui permettant de comprendre pourquoi iel ne se sentait pas à sa place à l'école ou pourquoi iel rencontrait certaines difficultés. C'est vraiment incroyable de voir sa confiance en soi et son épanouissement personnel grandir à mesure qu'iel obtient enfin des réponses à des questions qui l'ont tant perturbé.e et bouleversé.e pendant si longtemps. Cet album relate en détail nombre de ces expériences et lui a permis de porter un nouveau regard sur l'actualité, d'explorer ces idées à travers le prisme de cette nouvelle personne qu'iel est devenu.e. En tant qu'ami, c'est un véritable privilège d'avoir participé à ce processus et de constater que nous partageons souvent les mêmes sentiments. Quand tu vois les sujets abordés ou même les idées vraiment personnelles d'une chanson comme "All Apart", c'est vraiment parlant de se dire : « est-ce que tu avais l'impression d'être parfaitement à ta place à l'école ? Comme si c'était fait pour toi ? » Non, chacun est unique, chaque personne a dû faire face à ses propres défis. Danny en a eu de très spécifiques et, tu sais, particulièrement graves, mais rien que je ne puisse comprendre d'une manière ou d'une autre. Et c'est justement ce qui a montré que l'empathie mutuelle a été un élément essentiel du processus de création de cet album. Alors, quand je suis allé voir Danny et que je lui ai dit : « Écoute, je n'en peux plus de la haine qui s'abat sur la communauté trans en ce moment. » Je me retrouvais à scroller sans fin sur les réseaux sociaux, à essayer de comprendre d'où ça venait. J'avais envie d'écrire quelque chose à ce sujet sur l'album, comme si c'était un sujet dont on devait parler. Danny m'a dit qu’iel avait déjà commencé à écrire une chanson, "Let Us Live", sur laquelle iel travaillait déjà. On était vraiment sur la même longueur d'onde concernant ces sujets et on comprenait parfaitement où on voulait aller avec l'album et de quoi on voulait parler. Alors, je pense que le fait de se retrouver toustes ensemble et de se dire : « OK, on est très différent.es de ce qu'on était sur le dernier album. Voilà ce qu'on a tous vécu, voilà une façon pour nous tous de l'assimiler. » Le fait que Danny puisse raconter son histoire et que nous puissions la.e soutenir a été quelque chose de vraiment spécial qu'on a pu faire ensemble.
C’est super, sachant que l’auditeur peut aussi se reconnaître dans le fait de traverser des difficultés personnelles…
Je l'espère. J'ai l'impression que tout ce qui est dit sur l'album peut parler à quelqu'un. Nous évoquons des sujets comme les difficultés liées au capitalisme moderne, la crise du logement et la persécution des personnes. Ce sont des choses qui nous touchent, des choses auxquelles nous devons tous nous adapter et que nous devons affronter en devenant adultes et en essayant de mener une vie normale. Ce sont des problèmes universels, et nous ne prétendons pas avoir de solution miracle, ni même faire de suggestions. Nous voulons simplement partager notre point de vue sur ces sujets. J'espère que cela trouvera un écho auprès de certaines personnes, car je ne pense pas que nous soyons les seul.es à ressentir cela.
Sur "A Plea", on peut entendre un discours en espagnol. Qui est la personne qui parle ?
Il s’agit de Carla Antonelli. Elle est la première sénatrice transgenre d'Espagne. Elle fait partie du parti Mas Madrid. Pendant que nous étions en studio, nous avons entendu son discours alors qu’il devenait viral. Danny me l'a envoyé, et c'était tellement émouvant que j’en ai pleuré en l'écoutant. Il y avait aussi une traduction en cours. Alors je suis retournée écouter les paroles, pas seulement le son. Et c'était exactement le message de la chanson "Let Us Live", ce qu'elle disait reflétait exactement ce que nous ressentions et ce que nous essayions de transmettre. C'était donc l'occasion idéale de donner voix à l'émotion que nous ressentions dans la chanson. Nous avons contacté Carla, et elle nous a énormément soutenu.es en nous laissant utiliser ses paroles. Elle est même venue nous voir jouer. Elle a pris l'avion pour Sapella il y a quelques semaines et a dîné avec nous. Elle ne parle pas vraiment anglais, et nous ne parlons pas espagnol. Nous avons donc utilisé des applications de traduction, et quelques amis nous ont aidé à traduire. Mais sa générosité et le temps qu'elle nous a consacré étaient vraiment inspirants. Nous avons parlé de problèmes de société et nous avons réalisé que beaucoup de problèmes au Royaume-Uni sont les mêmes qu'en Espagne. Et oui, c'était un moment tellement riche en émotions d'avoir pu rencontrer cette personne pour laquelle nous avions tant d'empathie, et nous nous sentons vraiment privilégié.es de l'avoir eue à nos côtés sur cet album.
Vous lui aviez fait découvrir la chanson dans sa version finale ?
Oui, nous la lui avons envoyée et nous l’avons jouée en live pour la toute première fois devant elle. Ce n’est clairement pas son genre de musique préféré, mais elle a toujours été d’un grand soutien et elle a assisté à l’entièreté du concert. C’est vraiment l’être humain le plus adorable qu’on puisse connaître.
L’album dégage vraiment cette impression que chaque élément a été pensé consciencieusement. Par exemple, les paroles du premier et du dernier titre font écho. Vous l’avez réfléchi comme une boucle ?
A la base, la chanson "This World Is Not My Home" est en fait inspirée d'un vieux chant gospel que Danny a découvert. À l'origine, il signifiait : « Ce monde n'est pas ma maison, car je vais au ciel, dans un endroit meilleur. » C'était un message plutôt positif. Notre interprétation, elle, est plutôt : « Ce monde n'est pas ma maison, parce qu’il est complètement foutu ». Voilà pourquoi Danny a repris cette chanson, puis a en quelque sorte réécrit les paroles, dans la tradition folk qui consiste à apporter sa propre touche à un classique. Elle a été reprise des centaines de fois. Nous voulions faire la même chose.
Et c'est vraiment devenu le principe directeur de l'album. Il ouvre et clôt l'album, et chaque chanson représente un instantané, une raison et une explication supplémentaires pour Danny en particulier. Mais je pense que c'est un sentiment universel : celui de ne pas se sentir chez soi dans ce monde, de ne pas avoir trouvé un monde fait pour les personnes neurodivergentes, les personnes LGBTQ+, celles qui aspirent à plus de liberté de pensée, bref, pour celles qui veulent simplement exister et vivre une vie positive. Il y a tellement de négativité autour de nous, sur les réseaux sociaux... Elle nous est constamment infligée. J'ai l'impression que, de nos jours, le monde ressemble de moins en moins à un foyer fait pour chacun d'entre nous. Je suis vraiment content que nous ayons pu intégrer ça à l'album, et je pense que ça donne une belle cohérence à l'ensemble. Je dirais même que je n'imaginerais pas l'album sans cette colonne vertébrale, sans ce noyau.
Est-ce qu’on peut considérer que "Let Us Live" et "Hang Them In Your Head" se répondent, si l’une décrit le besoin de pouvoir être soi-même et l’autre revient à lutter contre l’oppresseur ?
Je n'y avais pas pensé, ce qui est assez drôle. Je pense vraiment que les deux aspects de cet album, l'introspection et les points de vue extérieurs, y sont effectivement abordés, mais au final, tout cela vise à créer du lien. Ça arrive à tout le monde de ressentir toutes ces choses ou que rien ne va plus. Je ne pense pas qu'on ait de réponses, ni de conseils à donner, mais on a une certaine visibilité pour dire : « Ouais, je comprends, c'est ce qu'on ressent. » Je suis sûr que certains d'entre vous ressentent la même chose. Je pense que d'écouter cet album et venir aux concerts sera l'occasion pour les gens de partager ces sentiments et ces émotions. C'est terriblement solitaire d'être triste ces temps-ci, je crois, à cause des réseaux sociaux. Il faut toujours se montrer sous son meilleur jour, on construit une image de sa vie. Les gens comparent leur propre vie à nos meilleurs moments. Et puis, quand on rencontre des gens en vrai, tout le monde traverse des moments difficiles, on n'a pas envie d'être celui ou celle qui dit : « Oh oui, en fait, je traverse une période difficile », on n'a pas envie d'être négatif. Alors je pense qu'il y a tellement de choses qui se passent… Tant de sentiments non exprimés, enfouis profondément en soi, que nous voulions exposer pour montrer qu'il est tout à fait normal de ne pas ressentir ce bonheur forcé, que c'est acceptable.
En parlant de vivre pleinement le moment, le morceau "The Searing Glow" semble tout indiqué pour mettre le feu en live non ?
C'était marrant quand ce morceau a pris vie, parce que, surtout pour l'intro, les parties de guitare sont assez simples et Danny a écrit toute la batterie. Noah a dit un truc du genre « Non, mais franchement, c'est pas possible ! » On a discuté, on voulait vraiment que ce soit un moment ultra agressif, dans l’esprit de ce qu'on avait déjà écrit dans le passé, mais sans atteindre un tel d'agressivité. Du coup, pour nous, ce morceau, c'est un peu comme "Wretch" du premier album ou "Suffer a Line" du précédent: un morceau hardcore de deux minutes, mais après l'intro, c'est assez lent. Il y a plein de textures différentes, des influences post-rock et post-punk, et une énorme section doom. C'est un morceau assez trompeur, mais je suis vraiment content qu'on ait réussi à le faire. Et oui, il y a certains de mes riffs préférés sur cet album… Les chansons sont là et c'est vraiment super de les jouer maintenant. C'est un vrai entraînement pour notre batteur, c'est sûr. Mais oui, comme tu l'as dit, j'ai vraiment hâte de les jouer en live et de voir ce titre devenir un incontournable de notre setlist pour les prochaines tournées, c'est certain.
Joe Clayton a produit votre album, dans quelle mesure dirais-tu qu’il a influencé votre processus créatif ?
Je trouve le style de Joe très subtil. Il n'est pas du genre à foncer tête baissée, à imposer ses opinions et à dire : « Non, c'est horrible, arrêtez ça tout de suite ! ». Il crée une atmosphère propice à la créativité, où l'on peut expérimenter des idées. Il est suffisamment délicat pour percevoir quand on s'approche d'une dispute et pour nous recentrer adroitement pour nous faire passer à autre chose. Il a fait preuve d'une grande douceur sur cet album, et je pense que c'était essentiel. Je pense que nous avons bénéficié de son expertise et de sa connaissance du milieu musical. Joe est l'un des premiers musiciens que nous ayons rencontrés. Son groupe, PIJN, nous a emmenés avec lui lors de notre toute première tournée européenne. Nous sommes amis depuis dix ans maintenant. Il nous comprend mieux que la plupart des personnes avec lesquelles nous avons travaillé. Du coup, c'était comme avoir un cinquième membre dans le groupe, il était là, tout simplement. Il faisait partie intégrante du décor. Il nous a permis de donner le meilleur de nous-mêmes, et ce fut un vrai plaisir, un privilège. Son travail parle de lui-même. Je pense que c'est notre album le plus abouti. Il correspond parfaitement à ce que nous souhaitions. Et Joe y a largement contribué.

Peux-tu aussi nous parler du travail de Katie Tavini, qui s’est occupée du mastering ? C’est super de trouver une femme sur ce type de mission.
On tenait vraiment à ce que ce ne soit pas uniquement des hommes qui écoutent cet album, vu que Danny est non-binaire, mais tout ce qu'on a fait jusqu'ici, c'était avec des hommes. C'était super, on a travaillé avec des gens vraiment formidables, mais ce que j'ai appris, surtout au sein d'une équipe, c'est que la diversité des points de vue, des expertises et des expériences de vie peut être extrêmement bénéfique pour tout ce qu'on entreprend ensemble. J'étais donc très enthousiaste à l'idée de travailler avec Katie. Je la connaissais par le biais d'une amie commune ; elle avait déjà collaboré avec Joe au fil des ans. Nous avons discuté avec elle et quelques autres ingénieurs du son, et elle a immédiatement adhéré à notre philosophie. Pour elle, l'essentiel n'était pas les chiffres, ni l'atteinte de certaines fréquences, mais le ressenti, la transmission des émotions. Il s'agissait de faire tout son possible pour sublimer le message de l'artiste. Nous avons eu beaucoup de chance qu'elle accepte de travailler avec nous, et ses références parlent d'elles-mêmes. Elle n'a pas fait beaucoup de metal récemment, mais elle était tellement enthousiaste – elle est fan de metal – à l'idée de collaborer avec nous. Ce fut une expérience formidable. Le mastering est un sujet dont on parle peu, et je ne le maîtrise toujours pas vraiment, mais je sais que l'album sonne mieux après son intervention qu'avant. Je suis donc là pour faire confiance au processus et, oui, ce fut un réel plaisir de travailler avec elle. J’apprécie vraiment que tu le soulignes.
On dit souvent qu’un bon mastering c’est celui qu’on ne soupçonne pas dans notre expérience d’écoute, elle a bien réussi sa tâche !
Oui, c’est vrai à 100%, c'est presque intangible. Je crois que je l'ai dit récemment sur Instagram : Katie a apporté cette touche d'éclat à cet album. C'est vraiment subtil… c'est comme quand on nettoie l'objectif d'un appareil photo : l'image est la même, mais elle est juste un peu plus nette. Et oui, je pense qu'elle a fait un travail incroyable. Je suis ravi !
Parlons de la suite, vous comptez monter sur scène pour promouvoir ce nouvel album ?
On sort l'album le 24 octobre et on part directement en tournée. On a des concerts dans toute l'Europe de l'Ouest, une tournée en tête d'affiche au Royaume-Uni, et on commence déjà à organiser la tournée de l'année prochaine : retour en Europe, Amérique, Australie… On essaie vraiment de couvrir un maximum de pays. Et ça va être un vrai plaisir de pouvoir enfin jouer ces morceaux en live et de les partager avec le public.
Personnellement, je suis super excité ! Il faut absolument que je révise certains morceaux, c'est ce que je compte faire ces prochaines semaines. C'est un vrai privilège de pouvoir faire ce qu'on fait. Si vous voulez vous procurer les albums physiques, il y a une boutique en Europe gérée par Evil Greed qui propose des précommandes pour les vinyles et les CD pour mars. Ils nous soutiennent énormément et c'est vraiment une super entreprise avec qui travailler. Donc oui, si vous voulez vous procurer l'album, c'est là qu'il faut aller. Et toutes les dates de la tournée sont en ligne, vous savez où trouver tout ça, non ?
