17 novembre 2025, 23:59

HALESTORM + BLOODYWOOD

@ Paris (Olympia)


De retour dans la capitale deux ans après leur Cigale avec BLACK VEIL BRIDES, les Américains HALESTORM rendent cette fois visite à l'Olympia avec un nouvel album, l'excellent « Everest », sorti cet été. Pour les accompagner et chauffer la salle, qui de mieux que BLOODYWOOD, le groupe de nu-metalcore de New Delhi, pour faire trembler le sol de cette mythique salle parisienne ? Le programme est chargé bien qu'il n'y ait que deux groupes ce soir, alors plongeons-nous directement dans la mêlée !
 

C'est à toute vitesse que les Indiens BLOODYWOOD commencent leur set avec "Gaddar". N'ayant que 45 minutes de temps de scène, chaque instant compte, et la bande du guitariste Karan Katiyar compte bien en savourer chaque seconde, de même que les fans du groupe venus en nombre ce soir. En témoigne le pogo monumental qui se lance déjà ! Avec une énergie tout aussi dévastatrice qu'à leur passage au Bataclan plus tôt cette année ou au Trabendo en 2022, Jayant Badhula et Raoul Kerr haranguent la foule, appuyés par la solide section rythmique de Sarthak Pahwa, Roshan Roy et Vishesh Singh, tout en enchaînant les hits : "Aaj", "Dana Dan" et "Machi Bahsad" sont bien sûr de la partie, mais aussi les singles du troisième album du groupe, « Nu Delhi », qui semblent remporter tout autant l'adhésion du public parisien. Au terme de 45 minutes de riffs assassins et de refrains fédérateurs, c'est émus que les membres de BLOODYWOOD remercient le public français pour cette année qui aura été riche en concerts pour le groupe, qui reviendra encore plus fort pour le Hellfest 2026 en juin prochain !

  
© Benjamin Delacoux | HARD FORCE


Derrière un mystérieux drap blanc hissé devant la scène, HALESTORM prépare quelque chose. Si « Everest » s'est illustré par sa prise de risque musicale, il a aussi marqué les esprits par ses visuels sortant de l'habituelle formule du groupe (qui représentait généralement Lzzy Hale ou le groupe en photo sur ses pochettes d'album), et c'est donc avec de grands yeux qu'on découvre la scène proposée par le groupe, présentant une grande main gonflable et menaçante en fond de scène, et le visuel de « Everest » étendu sur toute la surface du fond de scène.

Après un spectacle d'ombres chinoises, c'est sur "Fallen Star" que commence l'avalanche hard rock ! Une Lzzy Hale très en voix nous propose de commencer directement dans le dur, par-dessus les riffs de Joe Hottinger et Josh Smith. Passée cette introduction toute en puissance, c'est sur le hit "I Miss The Misery" que le public perd définitivement son calme. C'est du grand HALESTORM auquel nous avons droit ce soir, et c'est donc un grand Olympia qui lui répond ! C'est simple, tous les éléments d'un concert de HALESTORM y sont, des riffs heavy à souhait aux ballades piano-voix de Lzzy, en passant par l'habituel solo de batterie du trublion Arejay Hale, avec ses traditionnelles baguettes géantes... Mais on décèle assez vite comme une urgence et une émotion sincère au sein du groupe que l'on a pourtant vu de nombreuses fois. Est-ce peut être l'effet Olympia ? Toujours est-il que les Américains rendent l’énergie du public au centuple, enchaînant les classiques comme les titres plus récents, à l'image de "Love Bites (So Do I)" suivi immédiatement du plus rare et sexy "Do Not Disturb".


Lzzy Hale hurle « watch out that bitch is out for blood », et on y croit carrément sur la reprise de "Perry Mason" en hommage à Ozzy Osbourne, sur laquelle la chanteuse se donne à fond ! On sera encore plus secoués par le single (et j'oserais dire le nouveau classique) "Like A Woman Can", absolument fantastique devant un public totalement acquis. Avec sensualité et puissance, la voix de Lzzy Hale révèle encore plus de facettes de la chanteuse, que pourtant on connaissait déjà bien. Les enchaînements de titres tantôt émouvants ("How Will You Remember Me", "Everest"), tantôt anthémiques ("Frak Like Me", "I Am The Fire", "Darkness Always Wins") voire tout simplement explosifs ("K-I-L-L-I-N-G", "Back From The Dead") font passer le temps à une vitesse folle, et c'est presque déçus qu'on voit le set approcher de sa fin sur "I Get Off", premier véritable hit de l'histoire du groupe, avant que les membres de HALESTORM ne lèvent leur verre au groupe et à ses fans sur "Here's To Us" dans un moment de communion réchauffant tous les cœurs de l'assemblée. Tandis que la soirée touche à sa fin sur les traditionnels lancers de médiators et de baguettes, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il s'agissait du meilleur concert de HALESTORM depuis un moment, et que « Everest » permet, par sa variété, de révéler toutes les facettes d'un groupe plus fort et plus uni que jamais. Quelle claque !


Photos © Benjamin Delacoux - Portfolio

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