24 décembre 2025, 16:15

NOIRSUAIRE

"The Dragging Poison"

Album : The Dragging Poison

Il est toujours intéressant de constater que la scène extrême française a son lot de groupes engagés et productifs. On vous a déjà parlé de NOIRSUAIRE et ce mystérieux projet mené avec poigne par N. revient en cette fin d’année lugubre avec cette fois-ci un premier album à l’envoûtant nom : « The Dragging Poison ». Si les EPs précédents ont déjà gagné la reconnaissance des fans de true-black metal, ces neuf nouveaux titres devraient encore davantage attiser le feu de la curiosité parmi les amateurs d’une musique incisive, authentique, dénuée de superficialité. Car c’est bien de cela dont il s’agit : NOIRSUAIRE propose un black metal underground, sans concession, autour du thème du vampirisme, comme l’indique son nom.

Après une intro qui campe directement l’atmosphère sombre qui va régner tout au long de l’album, "The Trance Of Endless Bones" nous projette dans un black metal brut, rapide aux vocaux glaçants. Le final incantatoire, ritualiste aux voix parlées donne une dimension solennelle à une musique des plus intransigeantes. Le hargneux "Fogged By The Leaves Of Pestilence" donne place aux lignes vocales de BST (SOTHERION) pour un titre puissant, violent même. "The Dragging Poison" et son riff répétitif se veut hypnotique et on se laisse facilement emporter par les rythmes blastés qui exercent une emprise démoniaque sur notre esprit déjà enclin à se laisser posséder par ce poison fourbe. L’excellent "Possessed By A Malignant Lust", riche et cadencé, vif et saisissant, fait la part belle à un black metal très old-school et efficace.

Quand on parle de saisissant, ce n’est rien à côté de l’interlude à l’orgue "Withering Veins" joué par le talentueux jeune Mildrac qui donne simplement des frissons. Majestueux et inspiré. "Enshrouded In Rabid Repugnance" nous percute donc de plein fouet avec ses guitares tranchantes et son rythme endiablé. Le très obscur et atmosphérique "Sworn By Sinister Wisdom" aux chants à la fois hurlés et parlés en début de morceau, nous enfonce dans une ambiance malsaine, comme si la mort véhiculée par le poison NOIRSUAIRE était inéluctable. Et c’est d’ailleurs la faucheuse "Noirsuaire" en personne qui vient nous cueillir pour un final chirurgical par lequel on se laisse happer, sans résistance, qui serait vaine de toute façon.

NOIRSUAIRE joue un black metal qui parle aux tripes. A la fois authentique et original, il y joint une imagerie et une atmosphère qui nous maintiennent aux aguets tout au long des morceaux de « The Dragging Poison ». Cet album placé au sein de l’écurie Osmose Productions ne dénotera pas, au contraire. Il se pourrait bien qu’il se place parmi les must d’une discographie triée sur le volet.

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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