27 septembre 2013, 0:18

HYPNO5E - O - ANUNAKI - DEEP VIOLENCE @ Golbey (L'Artiste)

 
En ce début de saison de concerts, rien ne vaut une petite salle vosgienne pour se remettre en jambe et commencer doucement... Je ne croyais pas si bien dire puisqu’à notre arrivée vers 20h15, il n’y a pas foule et le bar n’est même pas encore ouvert. Cela me paraît d’autant plus étrange que dans mes souvenirs, L'artiste  est une salle prisée du public vosgien où se mêlent les souvenirs de concerts pleins à craquer de KRONOS, DESTINITY ou DUNGORTHEB entre autres…
 
DEEP VIOLENCE
 
C’est donc devant une petite trentaine de personnes que démarre DEEP VIOLENCE. C’est leur tout premier concert et le groupe est visiblement impatient de nous faire partager sa musique. Ils proposent trente minutes de Thrashcore purement local (Epinal), qui nous décrasse les oreilles dès les premières notes. 
 
 
 
 
Le set est bien construit avec une intro pour chaque morceau et très peu de temps morts. Le chant hurlé plus que guttural est bon dans les passages rapides mais nettement moins bien posé sur les parties lentes. Les quelques tentatives de chant clair sont même franchement limites. Cela casse un peu la dynamique des morceaux et c’est dommage car les instrus sont travaillés. On est loin du cliché Thrashcore = brouillon, et ça fait plaisir.
 
 
 
Coté scène, c’est difficile car le public est peu nombreux et pour leur premier concert, les musiciens restent un peu en retrait à regarder leur instrument. Au chant, Christophe est très expressif et tente de faire quelques relances au public mais rien n’y fait, la salle reste un peu froide et ce n’est que le début…
 
 

 
ANUNAKI
 
Les nancéens ont emmené dans leurs bagages quelques habitués et la fosse se remplit un peu...
 
 
 
Le show démarre par une courte intro et dès les trente premières secondes, on se rend bien compte de qui est la star du groupe. Au chant, Orlando, prend toute la scène et même plus puisqu’il passera une bonne partie du concert au milieu du public. 
 
 


 
Très très agité, ce chanteur a du mal à se concentrer sur les morceaux et les sons qu’il produit sont presque inaudibles. De plus, chanter toujours à moitié recroquevillé sur soi-même n’arrange rien; le résultat n’est donc pas à la hauteur à l’exception des parties lentes où il finit par articuler un peu et on commence alors à apprécier toute l’agressivité et la haine qu’il essaye d’associer au groupe. Coté musique c’est nettement différent, bien travaillées elle donne un effet de tristesse parfois rageuse, parfois contenue vraiment agréable à écouter. 
 
 
 
 
 
Je reste donc sur une impression mitigée avec ANUNAKI, on est encore loin du "Post Metal" dont le groupe se revendique car ce style est exigent et difficile à mettre en œuvre mais j’ai passé un bon moment notamment grâce à quelques beaux riffs torturés prometteurs.
 
 
 
 
O
 
Les Italiens entrent en scène pour faire leurs balances sous les feux des projecteurs. Et c’est la dernière fois qu’ils le seront : leur choix de lights étant très particulier à savoir, pas de lumières excepté un éclairage indirect sur la batterie. Je vous laisse jeter un œil aux photos pour vous rendre mieux compte. Cette surprise passée, on s’intéresse du coup forcément plus à la musique et laissez-moi vous dire que ça décoiffe sévèrement !
 
 
 
 
Dès les premières mesures, j’ai eu la sensation d’un mur de son qui faisait bloc devant moi et qui n’a cessé qu’après trente minutes sans aucun temps morts. Les hurlements stridents du chant ajoutent encore plus à cet effet d’écrasement si bien qu’il est parfois difficile de cerner toute la musicalité de O.
 


Néanmoins, le Grindcore des italiens est carré, rapide et bien exécuté. Suffisamment pour attirer quelques curieux et curieuses sur le devant de la scène et permettre au groupe de ramener du dynamisme à  L'ARTISTE et réchauffer un peu le public décidément timide.
 
 
 
O a donc selon moi réussi une prestation dans une situation délicate. Ils ont su tirer profit de leur musique pour happer le public vers eux là où de nombreux groupes auraient juste joué leur set sans plus de conviction.
 
 

 
HYPNO5E
 
A mon grand étonnement, la salle se vide durant le changement de scène et lorsque les Montpelliérains démarrent, je me sens franchement seul au premier rang. J’essaye alors de faire abstraction du  vide qui m’entoure pour me concentrer sur HYPNO5E.
 
 
 
Chacune de leurs prestations est pour moi un grand moment alors je tâche d’en profiter un maximum. L’intro de "Acid Mist Tomorrow" est lancée et les premières notes de guitare résonnent. L’ambiance dans laquelle nous plonge HYPNO5E se fait tout de suite sentir.
 
 
 
 
 
Le groupe manie rage, douceur, haine et tristesse à la perfection dans ses compos. J’apprécie tout particulièrement les variations brutales de leurs morceaux qui se démarquent et prennent une ampleur démesurée notamment après les phases de narration. 
 
 
 
 
 
Rien que pour ces raisons je ne regrette en rien ma soirée. Malgré l’ambiance "concert" inexistante et le public restreint, HYPNO5E a assuré son Post Metal ambiant jusqu’au bout du set.
 
 
 
 
 
 
Report par Pascal C. et photos de Fanny LARCHER 
 
Retrouvez toutes les photos de cette soirée sur SHOTbyFAYNN (Fanny Larcher) 
 
Blogger : Fanny Larcher
Au sujet de l'auteur
Fanny Larcher
Photographe indépendante depuis 2009 dans toute la région nord-est, en Belgique et au Luxembourg, Fanny s'est mise à la recherche d'un web magazine cool (mais sérieux !) pour l'accompagner dans sa vocation. C'est chose faite depuis cette rentrée 2011 où elle a rejoint l'équipe de HARD FORCE !
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