La venue des Américains de Detroit WALLS OF JERICHO ce mercredi soir à Toulouse constitue la partie centrale du festival Noiser, débuté la veille par la venue de EYEHATEGOD (dont on a appris juste quelques jours après le tragique décès du batteur, RIP).
Pour avoir déjà vu par deux fois la bande à Candace Kucsulain sur les Mainstage du Hellfest, en 2010 et 2012, je suis plus qu’enthousiaste de les redécouvrir cette fois dans l’intimité et la chaleur d’un excellent petit club comme La Dynamo ! Et question chaleur, en plein mois d’août dans cette salle bondée, on n’est pas déçus ! Malgré la clim' qui semble ne faire effet que 2 mètres à la ronde à peine, le thermomètre continue de grimper au fur et à mesure de la soirée… Sueur, bières et décibels : ce soir pour moi c’est les retrouvailles avec l’ambiance fraternelle du Hardcore !
Formé il y a tout juste un an, IN MY CHEST (originaire de Vendée), débute cette grande soirée avec un Hardcore classique, parfois groovy, et efficace. La chanteuse Sophie semble encore chercher ses marques sur les premiers morceaux, mais dès que la machine a bien chauffé, elle et son groupe obtiennent un très bon accueil.
Alors certes avec un an d’existence seulement il y a encore pas mal de choses à régler, mais pour moi le principal est là : un Hardcore joué avec tripes et sincérité, une bonne attitude et d’ailleurs les premiers pas de 2step (vous savez ceux qui font la gym devant la scène !) et autres slams font leur apparition ! Bonne entrée en matière.
C’est maintenant aux locaux BLACK KNIVES de monter sur scène, emmenés par le vocaliste Eric qui adore faire du jogging sur place tout en hurlant de toutes ses forces des lyrics bien trempés ! Et là on n'a pas affaire à des jeunots mais à un groupe parfaitement rôdé, très pro et réglés au millimètre. Les ex-8CONTROL font monter encore un peu plus la température avec un Metalcore surpuissant dont il est impossible de se délecter les bras croisés : le moshpit devient furieux, alors on imagine la suite avec ce qui nous attend derrière… Des titres aussi cartons que "Take The Best", "Behind The Door" ou encore "Big Part" s’enchaînent : jouissif ! BLACK KNIVES qui n’a pas grand-chose à envier aux plus grands, a toutes les qualités pour aller encore plus loin qu’avec 8CONTROL, ils le méritent amplement. A soutenir sans modération.
Et si 8CONTROL s’est transformé en BLACK KNIVES ONESTA lui s’est mué en HONESTY (« New name same game ») ! Ok, les Parisiens n’ont pour moi pas la stature des Toulousains qui les ont précédé (soyons un peu chauvins, c’est de bonne guerre !), mais rien ne sert de les comparer car eux aussi, comme tous les groupes de la soirée, ont assuré de bout en bout et l’ambiance de folie n’a pas déclinée : un wall of death viendra même se rajouter à la panoplie du parfait défouloir ! Un Hardcore old school qui sent bon les années 90 et qui m’a rappelé pas mal de souvenirs tels que DOWNSET par exemple.
Après Sophie d’IN MY CHEST et en attendant Candace, voici une autre formation de Hardcore emmenée par une chanteuse : ALL FOR NOTHING de Rotterdam et la ressemblance avec WALLS OF JERICHO est frappante ! Le Hardcore à chanteuse deviendrait t’il tendance ?! En tout cas ALL FOR NOTHING et sa vocaliste Cindy en ont scotchés plus d’un ! Sans fioritures, leur approche du genre musical se veut directe et donc taillée pour la scène : on ne s’y trompe pas, on tient là un sacré groupe encore et les multiples slams et autres stage diving (même un jeune de dix ans, prénommé Nathan, va s’y essayer, encouragé par la chanteuse !), pleuvent de partout… Une ambiance indescriptible pour un show dans un sauna, merci Noiser !
Obligé de descendre une nouvelle pinte pour étancher la soif dans cette étuve (même les murs dégoulinent !) avant l’arrivée de WALLS OF JERICHO - qui n’est pas un groupe hommage à HELLOWEEN, soit dit en passant… - et des hostilités positives qui s’annoncent ! Alors là que dire si ce n’est tenter de décrire le chaos total qui règne devant la scène dès l’arrivée des Américains ?


Une ambiance de folie, un groupe qui fait corps et âme avec son public, une expérience physique, charnelle même, une communion des corps dans un méga bordel festif des plus intenses ! Je ne tiens plus, je laisse mes lunettes à un pote et m’en vais me frayer un passage jusqu’au devant de la scène pour vivre au cœur même des incessants pogos et circle pits (vivement encouragés par une Candace toujours aussi athlétique !), cette expérience live hors du commun. Mon dieu que c’est bon… Je n’avais pas connu ça depuis le fameux concert d’ALESTORM au Saint des Seins en mars dernier !
Comme ce soir je n’avais pas à me trimbaler tout mon matos photo (no comment…), j’en profite un maximum ! Des concerts comme ça on en redemande, il faut dire qu’on a un excellent public à Toulouse, ce n’est pas pour rien que WALLS OF JERICHO est revenu pour la 3ème fois. Enormissime, tout simplement.
Photos par Fred Moocher
Remercions encore Noiser qui nous donnent rendez-vous avec les cultissimes BIOHAZARD le 30 octobre prochain, toujours à Toulouse mais au Connexion Live cette fois !








