Amusant d'avoir à chroniquer Ie même mois I'album "Pump" d'AEROSMITH et celui de MÖTLEY CRÜE. On sent que ces derniers doivent beaucoup aux grands frères. Cela dit, ne tombons pas dans les comparaisons dérangeantes, chacun fait son rock comme il veut. "Dr Feelgood" risque fort de s'attarder en haut des charts, d'une part parce qu'il possède un grand nombre de hits en puissance, d'autre part parce que Ie groupe fait enfin preuve de maturité musicale. Certes, la seule déception pourrait résider dans Ie fait que Nikki Sixx nous a fait baver récemment en nous promettant I'album de la décennie. C'est loin de I'être, surtout quand tous les jeunes loups californiens produisent (à peu de choses près) un répertoire identique. Alors, qu'est ce qui fait de "Dr Feelgood" un disque à écouter prioritairement ? La production de Bob Rock : magnifique, parfaite, comme son nom I'indique. La qualité du chant de Vince Neil qui s'inscrit enfin parmi les VRAiS chanteurs et non les braillards style "Betty Boop avec une touche d'hormone mâle". Les compositions, assurément rock prouvent que Ie leader est Sixx et que Ie groupe tient grâce a lui. Mick Mars (autre compositeur visiblement présent) s'est affiné dans son jeu (et je ne changerai pas d'avis sauf s'iI nous prouve Ie contraire live dans un solo d'une note tirée de 10 mn comme en 86). Une pléiade de célébrités est venue encourager les jeunes convalescents : Bryan Adams, Steven Tyler, SKID ROW, Jack Blades (NIGHT RANGER), tous réunis pour des backing vocals dynamiques. "Dr Feelgood" semble avoir promulgué les meilleurs soins aux patients Sixx, Neil, Mars et Lee. Au prix des consultations, cette cure de désintox. longue de deux ans s'avère efficace.