
STEEL PANTHER « créent le buzz », comme on dit en 2012, sur le net et dans le petit milieu des métalleux, et ce depuis trois ans, quand ils sortent leur premier opus, « Feel The Steel ». En effet, à une époque où l'on réécoute ou redécouvre avec une nostalgie (parfois un peu malsaine), les tubes de pop acidulée des années 80, les gars de STEEL PANTHER se sont dit qu'il serait dommage de ne pas surfer sur cette vague fort lucrative. Pour faire un peu « original », ils choisissent alors un nom ridicule (une panthère en acier vaut bien un léopard sourd !), et reprennent les codes graphiques, vestimentaires et musicaux des grandes gloires passées du « Glam » metal, (on appelait ça tout simplement « hard rock », à l'époque !), MÖTLEY CRÜE, KISS, RATT ou POISON, pour ne citer qu'eux, et refont la même chose 25 ans plus tard. Enfin, la même chose, pas tout à fait...
La question brûle alors les lèvres : pourquoi ? Eh bien, oui, « pourquoi », c'est bien là la question...Et elle reste d'ailleurs désespérément en suspens, car si STEEL PANTHER n'est pas le premier groupe parodique (on pense évidemment à SPINAL TAP qui avait la classe, eux !), c'est, en revanche, le premier à faire de la « musique » aussi peu intéressante !
Que les titres se suivent et se ressemblent, après tout, c'est leur fond de commerce. Seulement voilà, à la différence de leurs aînés, c'est surtout sans la moindre originalité, le moindre gimmick ni riff accrocheur. Ce qui est plus ennuyeux, c'est que le groupe tente, en vain, de masquer sa médiocrité derrière des textes encore plus mauvais que leurs compos. Les paroles se veulent drôles mais elles sont, d'abord et avant tout, d'une vulgarité affligeante, et ce, quel que soit le degré auquel on les aborde. Enfin, si la frontière entre parodie et plagiat est parfois ténue, le groupe choisit clairement son camp puisque l'on retrouve des échos de choses diverses et variées, déjà entendues et ré-entendues : un peu de EUROPE par-ci (le refrain de « Critter »), un peu de SCORPIONS par-là (« Tomorrow Night »...).
« Balls Out » s'adresse donc à quelqu'un qui n'est pas trop difficile d'un point de vue musical, que des paroles axées exclusivement sur une thématique « bite » / « nichons » feront rire aux éclats, bref, à un adolescent, attardé ou pas. Les autres retourneront écouter « Look What the Cat Dragged In », « Theatre Of Pain » ou encore « Creatures Of The Night ».