« Utilitarian » est le 14ème album des Britanniques. Derrière sa pochette en noir et blanc se cache une réalisation dans la lignée de leurs derniers albums depuis « The Code is Red ». Au programme, nous avons donc un son massif servant à la perfection des compos rentre-dedans où la voix de Barney nous aboie ses textes sur la décadence du monde moderne et ponctuées çà et là des vocaux hystériques et hauts perchés de Mitch Harris. Quelques éparses nouveautés et expérimentations sont également au rendez-vous. On citera entre autres ces choeurs quasi monacaux sur « Fall of their Swords », « Blank Look About Face » ou « Leper Colony » ou un solo bruitiste de saxophone fort à propos de John Zorn (avec qui NAPALM DEATH avait partagé un split... en 1990 déjà). On relèvera aussi et surtout le morceau « The Wolf I Feed ». Assurément une des compos qui se détache du lot, Mitch y assurant la plus grande partie du chant auquel répond les classiques aboiements de Barney, mais aussi de plus surprenantes parties en voix claire. Impossible de ne pas penser à Burton C Bell à leur première écoute ! De là à penser qu'un featuring avec le chanteur de FEAR FACTORY était prévu à la base sur ce morceau, il n'y a qu'un pas...
Mais revenons-en plus globalement à cet album. Globalement donc, NAPALM DEATH nous sert dans « Utilitarian » sa recette habituelle avec ici et là un peu d'épices nouvelles pour un plat que l'on connaît bien et pour lequel on ne peut s'empêcher de demander du rab. A noter d'ailleurs que l'on en trouve, du rab, avec en bonus les titres « Standardization » (sur la version vinyle) et « Aim Without An Aim » et «Everything In Mono » (sur le digipack). Bref, comme prévu, NAPALM DEATH nous a une nouvelle fois sorti un album irréprochable !