9 octobre 2012, 0:00

KISS : "Monster"

Album : Monster


Quasi 40 ans de carrière et 20ème album studio, KISS revient et roule le patin de l'année avec "Monster", digne successeur du frais "Sonic Boom"(2009), Paul Stanley coproduisant toujours et encore aux cotés de Greg Collins l'oeuvre musicale (Conway Studios, Hollywood et "The Nook", Studio City, Californie).

Aucun suspense (désolé), KISS fait du KISS : vieille traînée au mascara dégoulinant sur des blush farineux, la Rolls ronronne et trace la route tranquillement, faisant fi des modes, offrant aux fanatiques la dose nécessaire de plaisir coupable, (est-ce encore de mon age... ?), avec son Hard Rock Glamy, cette serpillière si usagée qu'elle en devient parure royale, KISS is alive and well !

"Hell Or Hallelujah" ouvre le bal et c'est déjà l'orgasme. Pas de préliminaire, les giclements du très intégré Tommy Thayer façonnent de manières significatives les intentions du groupe : ça va tailler dans la bavette.

Avec son petit air à la "Shout Of The Devil", on fait basique et heavy avec le "Wall Of Sound", Simmons raide droit dans ses bottines. "Back To The Stone Age" écrit par tous les membres de la secte bariolée est harmonie, les voix de chacun offrant un velouté auditif incomparable sur les coups de boutoirs d'Eric Singer. "Long Way Down", classique duo rue dans les brancards et évoque les glorieuses seventies ( The Beatles et les Who en filigrane avec la lourdeur caractéristique d'un Led Zep), et devient automatiquement un classique de plus ajouté à la longue liste de tubes intemporels des hommes qui aiment les femmes qui aiment les hommes.
"Eat Your Heart Out" est sans doute le morceau le plus faible du lot, qui débute avec un choeur anémié a capella, et qui rapidement tourne à vide. Simmons s'égosille mais las, ne trouve jamais le chemin de mon coeur.
"The Devil Is Me" est davantage menaçant, et c'est la hargne légendaire du groupe qui reprend le dessus, ce KISS rouge sang (époque "Créatures Of The Night" ou "Revenge"). Agressif mid-tempo très concluant.
"Outta The World", avec au chant le Tommy argenté, qui s'offre un bon cadeau avec sa cadence catchy et ses refrains enjoués, typiquement eighties et son final limite psychédélique. Plus abouti que son précédent effort sur "Sonic Boom" dans tous les cas. Le solo tel un venimeux serpent sait planter ses crocs dans nos chairs (de poule).
Pas de jaloux, Eric Singer plus rock classique avec son Stonien "All For The love Of Rock n Roll" fait plaisir à entendre sans plus. Semble même quelque peu déplacé au sein de cet album compact et dirigé d'une main de maître par un Stanley toujours plus majestueux. "Take Me Down Below", sur une rythmique atomique assomme, le duo vocal toujours si convaincant (devrait faire un malheur en live et repris à tue-tête par les millions d' amoureux transis).
Rock 'n' Roll toujours et encore, basse galopante, on tape du pied on sourit, "Last Chance" est franc du collier, hymne mémorable au refrain digne d' AC/DC, futur parfait single en somme.

Pas de (mauvaises) surprises, les anciens n'ont pas à rougir, leur barnum mélodique et metallique illusionne toujours autant, et c'est vers un avenir radieux (et oui, il est encore question d'avenir !) que KISS semble tranquillement se diriger tant l'osmose entre les membres semble maintenant complète. 2009 signifiait bien une résurrection, et ce "Monster" en est la preuve parfaite. Ni orchestre symphonique, ni chorale pré-pubère ou claviers sirupeux. C'est juste du Rock 'n' Roll In-Your-Face !
KISS est plus grand que la vie.

Blogger : Mel Delacroix
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