9 avril 2013, 0:00

STONELAKE : "Monolith"

Album : Monolith


10 années d'existence et un relatif anonymat n'ont en rien entamé la fougue des Suédois STONELAKE qui proposent avec ce "Monolith" bien nommé (produit, enregistré et mixé aux studios UMP - Coppé n'a rien à voir dans cette histoire - Unlimited Music Production, à Furulund en Suède par le pointu Jan Åkesson), un Heavy Power Prog Metal de qualité (qui n'est pas sans rappeler une direction musicale proche d'un QUEENSRYCHE ou la prise de risque d'un FAITH NO MORE par exemple), porté par l'intense voix de Peter Grundström, pépite parmi ce marbre musical, qui rend l'écoute de l'oeuvre très jouissive.
Metal ouvert de temps en temps vers des sonorités electro imposant une vindicte moderne dans son phrasé, on brasse aussi des éléments vintage (typés eighties), dans la composition ("You Light The Way"), avec une sévérité clinique toute suédoise ("Fanatical love" qui ouvre l'album).

Cette locomotive trace et l'arrivée de deux nouveaux membres (Annika Argerich aux keyboards et Fredrik Joakimsson aux peaux), semble être le charbon nécessaire pour pouvoir enfin propulser le groupe en première division tant on ne peut que s'incliner devant son Heavy Metal racé ("End This War" est une tuerie atomique, un champignon mortel que n'aurait pas renié un JUDAS PRIEST épique).
Jamais on ne s'ennuie, le déroulé de l'album sachant nous surprendre avec des cavalcades thrashisantes du plus bel effet ("With Someone Like You"), annihilant nos cervicales sans pitié, torturant nos nerfs (l'alambiqué et Fear Factoresque "Hater").
On ose aussi le smash-hit poppy avec "Will You Be Loved", déchiré par des soli épileptiques, comme un SYBREED sous latex forniquant avec Stock Aitken Waterman qui déjà bien avant "Saw" terrorisait les petits poulbots innocents que nous étions ! Risqué mais pari gagné.

Belle surprise donc malgré le nombre conséquent des précédents albums passés malheureusement sous silence, rattrapons alors le temps perdu et dévorons cet excellent sixième album (qui aurait mérité pour le coup d'être plus fourni, 9 titres dont un instrumental laissant quand même sur sa faim le chroniqueur affamé), frais, dynamique, dans lequel sont injectés sincérité, passion et reconnaissance pour une musique qui toujours arrive à générer de profondes et viscérales émotions. Comme je disais, excellent.

Blogger : Mel Delacroix
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