Par un froid glacial j’arrive aux Combustibles et me prépare à une soirée rock, les oreilles encore vierges de ce qui m’attend puisque force est d’avouer que je ne connais -encore- rien des groupes que je vais voir ce soir.
Premiers à entrer en scène, les transalpins OJM se doivent de réchauffer la salle et donner le ton de cette soirée résolument Stoner.
Ma première impression est alors désastreuse, une calamité sonore infâme, une attitude du groupe qui ne communique aucune émotion, j’ai le sentiment de revivre un concert de Saez aux Rockstore de Montpellier dans les années 90 (pas la peine de me pointer du doigt… on a tous été jeunes et con un jour…), tant la qualité acoustique du lieu et l’incohérence musicale du groupe dépasse, et de loin, ce que je considère comme un massacre en bonne et due forme.
Pour résumer, il y a comme un sentiment d’inachevé dans la partition proposée par les Italiens, les morceaux aux tonalités d’un rock/stoner se voulant rythmique ne sont pas aboutis et manque d’une précision que le genre ne pardonne pas. L’extase ou le robinet du gaz… je vous laisse deviner.
Après ce premier set fatiguant je ''reset'' mes attentes et n’espère plus vraiment. Pourtant le second groupe de cette soirée me donnera tort. C’est en effet aux Anglais SEDULUS de faire leur entrée et qu’elle entrée ! Dès les premières secondes, j’ai le sentiment d’avoir changé de lieu... Ce n’est plus la même salle, plus le même sondier… et pourtant… Déroulant avec brio un set Stoner défiant toute concurrence dans la pureté du genre. SEDULUS séduit l’audience à chacun de ses morceaux par sa précision, sa technicité et cette capacité inouïe à proposer des variations d’une réelle intelligence et d’une grande sensibilité musicale. Je suis conquis, et je ne suis pas le seul !
La simplicité apparente des compos s’efface devant l’envi du groupe à partager un son gras envoûtant.
Quand j’apprends par la suite en discutant avec le groupe que c’est leur tout premier set hors U.K. et que leur batteur est là en remplacement et n’a que 10 répets dans les poignets, j’avoue avoir encore plus de respects pour ces Londoniens qui abordent leur musique avec sincérité et passion.
Après ce hors d’œuvre d’exception c’est enfin au tour des très attendus LAST BARONS d’entamer leur set. Et c’est avec surprise que je découvre ce groupe de Stoner fusion dont l’énergie emporte tout sur son passage.
Le son est brutal et généreux, le public aux anges, mais il y a comme une impression d’étrange dans le set… de l’intro polka d’un morceau au mélange Rock/New Wave d’une autre compo, le mix des genres n’est pas forcément évident. Pourtant, et ce malgré tous les pépins habituels (rupture de corde…et de bière !) LAST BARONS s’impose avec facilité dans l’exercice du live, preuve en est la fin de leur set avec une maîtrise admirable des morceaux de leur dernier album « Cheval de Troie ».
De la voix du chanteur qui distille sa noirceur enivrante à la violence des accords de guitare, LAST BARONS confirme avec aisance le très bon accueil de leur second album en y mettant le cœur et la manière. A voir et revoir !














