Paru en octobre dernier, "Savages" de SOULFY est un album qui s'inscrit dans la lignée tribale de ses prédécesseurs et qui prend d'ores et déjà vie sur une tournée promotionnelle bien fournie, qui s'arrêtera d'ailleurs par la France le 6 mars à Rouen et le 8 mars prochain à la Maroquinerie de Paris.
Il ne s'arrête jamais le père Max, ça c'est sûr, et avec une cadence de pratiquement une publication par an (bientôt un livre !), quelle n'a pas été notre surprise lorsqu'il nous a annoncé au téléphone être assis dans un studio devant une console encore fumante en plein enregistrement du premier album de son nouveau projet KILLER BE KILLED, avec des membres de DILLINGER ESCAPE PLAN, MASTODON, et MARS VOLTA !
Autant vous dire qu'avec autant de projets, on ne sait pas vraiment par où commencer cet entretien, mais le personnage est détendu et répond à nos questions avec la chaleur et le tempérament qu'on lui connait...
Quels changements votre nouvelle signature chez Nuclear Blast vous a-t-elle apportée ?
Ça a été génial de faire "Savages" avec Nuclear Blast, ils voulaient vraiment nous avoir. Nous avions rencontré beaucoup de succès avec "Enslaved" (2012), ce qui a créé une forte demande du côté des fans. Ainsi, nous avons reçu des propositions de 5 labels différents, et il s'est trouvé que Nuclear Blast était le plus important de tous. C'est même le label européen le plus gros du moment ! Nous avons mis en place plein de bonnes choses pour cet album, à commencer par avoir Terry Date à la production. J'adore ce mec, j'avais toujours voulu travailler avec lui, et tu vois, moi je le mets au même niveau qu'Andy Wallace (ndlr : AEROSMITH, SLAYER, FAITH NO MORE, WHITE ZOMBIE pour n'en citer que quelques-uns), c'est un maître de la production, quoi ! Et ça se ressent d'ailleurs sur le son de l'album... Parmi toutes les nouveautés, mon fils Zyon joue également de la batterie sur l'album et je te le dis, il a vraiment assuré sur la tournée. Ces dernières années j'ai vu naître en lui un batteur doté d'un groove incroyable, plein d'énergie, et parfois il me rappelle même énormément mon frère Igor. Il tape d'ailleurs tellement fort que j'irais même jusqu'à dire que je ressens la même chose quand je joue avec l'un ou l'autre, c'est la famille quoi !
En tant que père, avoir son propre fils sur son album, ça doit être un sentiment assez spécial, non ?
Oh oui, c'est génial ! Mais tu vois, j'ai aussi dû garder en tête ce qui était le plus bénéfique pour SOULFLY avant de prendre cette décision, c'était assez délicat. J'ai pris un risque en le mettant sur l'album, mais je crois en lui. Il a 20 ans, et il a cette faim que tout musicien a à son âge. Je me souviens encore de l'état d'esprit dans lequel j'étais à 20/21 ans, et j'étais déterminé à montrer au monde que je pouvais faire quelque chose de bien. J'avais juste besoin d'une chance d'être entendu ! Et tu vois, j'ai pensé qu'il était temps que je lui donne cette chance. C'est comme ça que j'ai vu les choses, j'ai donné une chance à ce gosse de se faire entendre. Lorsque j'ai appris que Terry Date allait travailler avec nous, cet album est devenu une véritable obsession, à tel point que je me suis retrouvé avec 1000 riffs ! C'était dingue, j'étais devenu une vraie machine, je ne m'arrêtais pas ! J'écrivais le matin, l'après-midi, le soir, la nuit... A une heure du matin ma femme me demandait : "Quand est-ce que tu vas te mettre au lit ?" Je lui répondais : "Il me reste encore 10 riffs à écrire et j'arrive !" (rires). Donc voilà, et c'est pendant cette période là que Zyon est venu me voir et m'a dit : "Papa, donne moi une chance de jouer avec toi, je sais que je suis prêt pour jouer tout ça, je ferai du mieux que je peux, je suis prêt pour SOULFLY !" et je lui ai répondu : "D'accord, je vais te faire passer le test !". Je suis donc allé dans sa chambre, et je lui ai balancé 3 riffs, 3 riffs dont je savais qu'ils allaient avoir besoin de bonnes parties de batterie derrière... Et il a tapé dans le mille ! On pouvait travailler ensemble... On s'est alors fait un emploi du temps, j'écrivais le matin, et l'après-midi de 13h à 19/20h, on jammait. Mec, on a fait ça chaque jour pendant un mois et demi ! (rires). C'était presque militaire comme entrainement, et je crois que ça a été bénéfique, tu vois ! Ça lui a montré combien cette musique demandait de la concentration, de la motivation... Tu vois, parfois le riff a beau paraître simple, la musique dans son entièreté est beaucoup plus élaborée. Il faut être entraîné pour ça. Je crois vraiment que cet entraînement avec Zyon a été la meilleure chose qui pouvait arriver à "Savages". Ça m'a rappelé l'époque où je travaillais avec Igor au Brésil pour préparer les albums "Beneath The Remains" (1989), "Arise" (1991) et "Chaos A.D." (1993). Avant l'arrivée du reste du groupe on était tous les deux dans la salle de répétition et je lui balançais des riffs, qu'il recouvrait ensuite avec sa batterie. C'est d'ailleurs de cette manière que la plupart de nos albums ont été faits. Je pense que c'est la raison pour laquelle "Savages" envoie autant, car on a mis le temps qu'il fallait pour le faire, moi-même j'ai préparé cet album pendant 5 mois !
"Si je peux écrire 1000 riffs à la suite, c'est pareil pour les paroles..." - Max Cavalera
Ne serait-ce qu'au niveau du track-listing, "Savages" peint un tableau avec des termes assez violents "Bloodshed", "Cannibal Holocaust"... Ce n'est certes pas quelque chose de nouveau pour toi, mais comment définirais-tu le thème de cet album ?
Pour moi, c'est un choix automatique. Tu vois, les BEATLES pouvaient écrire des chansons d'amour, ils avaient ce don, eh bien moi je suis né avec le don de pouvoir écrire des chansons violentes. C'est comme ça ! Je prends ma guitare, j'écris un riff, je pense à des paroles, des mots qui claquent comme "Bloodshed"... Et une chanson naît ! J'ai justement pensé à tout ça l'autre jour et j'ai trouvé cette analogie intéressante, je pense que c'est la meilleure façon de décrire ce fonctionnement. Les BEATLES étaient bons à écrire des chansons d'amour, moi je suis bon à écrire des chansons violentes, c'est aussi simple que ça ! (rires) C'est un don mec ! Et j'ai même pas besoin d'être énervé pour écrire ! (rires)
Mais comment tu peux écrire un riff aussi violent en pleine nuit et repartir te coucher aussi sec ? (rires)
Oh ouais je peux carrément faire ça ! (rires) Et tu vois, si je peux écrire 1000 riffs à la suite, c'est pareil pour les paroles, ça vient naturellement ! Néanmoins, je me creuse parfois la tête pour changer de sujet, par exemple "Ayatollah Of Rock 'N' Rolla" a été inspirée par le film "Mad Max", "Soulfliktion" est une chanson inspirée par la Bible, très religieuse, ce qui ne m'était d'ailleurs pas arrivé depuis le premier album de SOULFLY. Elle parle de la fin du monde, du jugement dernier, de la seconde venue de Jésus, de sa crucifixion... C'est ce que j'aime sur cet album, il a plusieurs saveurs différentes : "Ayatollah Of Rock 'N' Rolla", "Cannibal Holocaust", "El Comegente" qui parle d'un cannibale vénézuélien...
Ah ça, ça m'intéresse !
Avec Tony (ndlr : Campos, bassiste) nous étions à la recherche d'un mec comme ça, pour écrire une suite à "Plata O Plomo" qui était sur l'album "Enslaved". J'y chante en duo avec Tony et c'est une combinaison qui me plaisait beaucoup, donc nous avons voulu renouveller l'expérience. "Plata O Plomo" parle de Pablo Escobar, et il nous fallait donc un nouveau personnage sud-américain un peu dans la même trempe. Sur internet, nous avons trouvé ce mec qui s’appelait Vargas et qui avait été mis en prison dans les années 80 pour avoir mangé 10 personnes. Il faisait de la soupe avec leurs yeux, ce mec était totalement barge ! Il est toujours vivant d'ailleurs, il est dans un asile, quelque part... Quand on a l'a trouvé avec Tony on s'est regardé et on s'est dit : "C'est parfait mec ! On l'a !". Il s'est trouvé que ce mec avait deux surnoms :"El Comegente", qui veut dire "Le Cannibale", et "Le Hannibal Lecter des Andes", c'est mon surnom préféré d'ailleurs, on le chante sur le refrain ! On a fait quelques recherches, on a regardé des vidéos de lui avec Tony, et il s'est même permis d'ajouter une petite touche d'humour noir dans les paroles, du style : "Si vous me laissez sortir un jour, vous finirez dans mon estomac", un truc comme ça ! (rires) C'est génial ! Et pour rendre la chanson encore meilleure, Marc (ndlr : Rizzo, guitariste) a trouvé une espèce d'outro folk à la LED ZEPPELIN, j'adore ce qu'il a fait, c'est magnifique. Quand j'écoute ça je m'imagine en train de voler au dessus des Andes et de voir les monts enneigés, ce genre de conneries. J'adore cette chanson, elle dure 8 minutes, avec plein de parties différentes... Elle s'inscrit directement dans la lignée de "Plata O Plomo", et je crois que nous allons continuer à en écrire dans chacun de nos albums. Il nous faut juste trouver de nouveaux personnages sud-américains un peu tarés mais bon, je crois que pour ça on est tranquilles ! (rires)
Il y en a un qui serait honoré de l'écouter en tous cas !
Ouais on devrait lui envoyer ! (éclat de rire)

"Les mecs ont tous éclaté de rire quand je leur ai dit que j'avais un riff de Country-Rock à leur faire écouter !" - Max Cavalera
On trouve quelques invités sur cet album, parmi lesquels Mitch Harris (NAPALM DEATH), ou encore Neil Fallon de CLUTCH !
Ouais ! Quand j'ai écrit le riff d'intro d'"Ayatollah Of Rock 'N' Rolla", un truc un peu sudiste, limite Country, je me suis vite rendu compte que ce n'était pas un riff de SOULFLY. A un tel point que les mecs ont tous éclaté de rire quand je leur ai dit que j'avais un riff de Country-Rock à leur faire écouter ! (rires) Mais je leur ai quand même joué (il fredonne le riff) et là je me suis dit : "Mec, ça serait quand même énorme d'avoir Neil de CLUTCH pour chanter là-dessus !". J'en ai alors parlé à Gloria (ndlr : Cavalera, la femme de Max et manager du groupe), pour qu'elle rentre en contact avec lui, d'autant plus qu'on s'était croisé plusieurs fois et que j'adorais son dernier album "Earth Rocker". Il s'est avéré qu'il était super content de travailler avec moi, on lui a envoyé la chanson et le résultat a été 10 fois supérieur à ce à quoi je m'attendais, j'adore sa façon de chanter sur ce titre ! Rien que son speech d'intro, ou ce qu'il dit à la fin sur la mortalité de l'homme : "Another day at the doorstep begging mercy, Before the palace of the Djinn", le Djinn qui est d'ailleurs un démon du Moyen-Orient, et j'étais extrêmement surpris de constater qu'il connaissait tout ça ! J'adore tout ce qu'il a fait sur cette chanson... Je suis très heureux de cette collaboration.
Tout au long de ta carrière on t'a toujours vu collaborer avec d'autres personnes, que ce soit pour un album de SOULFLY ou pour d'autres projets, on t'a d'ailleurs dernièrement entendu sur un album de FIVE FINGER DEATH PUNCH...
Ouais ! Tu sais, c'est toujours enrichissant de collaborer avec d'autres gens, dans SOULFLY, ou autre, comme PROBOT avec Dave Grohl, FIVE FINGER DEATH PUNCH... MAN MUST DIE aussi, ma dernière collaboration en date, du bon gros Death Metal bien brutal, j'adore ce groupe, c'est totalement dingue ce qu'ils font ! J'ai adoré travailler avec FIVE FINGER aussi, car ce sont avant tout des grands fans de mon travail, le chanteur du groupe Ivan est un énorme fan de SOULFLY, il m'a même demandé : "Hey tu pourrais pas essayer de chanter en portugais ? Un truc comme ça ?" (rires) J'ai trouvé ça super !
A l'heure où tu me parles, tu es en studio avec Greg Puciato (DILLINGER ESCAPE PLAN), Troy Sanders (MASTODON) et David Elitch (ex - MARS VOLTA) pour un nouveau projet nommé KILLER BE KILLED. Tu peux nous en dire un peu plus là-dessus ?
Mec, c'est énorme ce qui se passe ici ! Toutes les parties de batterie sont enregistrées, et là je suis en train de terminer les guitares... Il me reste une chanson à faire. J'adore ce qu'on a fait, mais je ne saurais même pas comment te le décrire ! C'est vraiment un gros mélange... Il y a des riffs à moi qui sont plutôt reconnaissables, qui s'enchaînent avec des riffs de Troy, beaucoup plus mélodiques et qui sonnent comme du MASTODON... C'est assez intéressant je trouve. Nous travaillons avec Josh Wilbur, qui a tout appris d'Andy Wallace, qui a lui-même enregistré "Chaos A.D.", et le son de l'album m'y fait beaucoup penser, ne serait-ce que dans nos accordages qui sont en Ré et en La... Je pense que ça va ressembler à un mix entre "Chaos A.D.", MASTODON, MARS VOLTA et DILLINGER ESCAPE PLAN... Je te laisse imaginer ce que ça va donner ! Ce que je trouve super aussi c'est qu'on va chanter tous les trois ensemble sur ces chansons, et je pense que c'est ce qui va rendre cet album si particulier. Un sur chaque couplet, sur chaque refrain... Ça sera un peu la version Metal du groupe TRANSPLANTS (ndlr : un supergroup de Punk-Rock).

"Un jour Greg m'a appelé pour me dire : "Mec, il faut que tu remontes ton putain de groupe NAILBOMB !"" - Max Cavalera
Comment ce projet a-t-il vu le jour ?
Ça remonte à plusieurs années, lorsque j'ai travaillé avec Greg sur la chanson "Rise Of The Fallen" de SOULFLY. On s'est tout de suite bien entendus, nous sommes devenus amis et un jour Greg m'a appelé pour me dire : "Mec, il faut que tu remontes ton putain de groupe NAILBOMB !", je lui ai répondu : "Mais de quoi tu parles ? C'est fini tout ça !" et il m'a fait : "Ouais mais il faut que tu refasses un truc ! Non, tu sais quoi ? On va le faire tous les deux ! Ça va être NAILBOMB part. II !" (rires) Je lui ai répondu : "Oh non mais c'est pas possible ! J'ai déjà SOULFLY et CAVALERA CONSPIRACY, j'ai pas le temps mec !", mais il m'a rappelé une semaine après : "Bon on en est où avec notre NAILBOMB part. II ? On va le faire, hein ?", alors j'ai cédé ! On a commencé tous les deux, il est venu à Phoenix, on a jammé avec une boite à rythme, on a écrit les premiers riffs, et les premières chansons : "Face Down", "Illuminati".... Puis il a eu l'idée de faire venir Dave de MARS VOLTA, un pote à lui, alors on a commencé à jammer et là le projet a commencé à vraiment se concrétiser. Il nous fallait encore trouver un bassiste, le premier mec auquel on a pensé était Nate (ndlr : Newton) de CONVERGE, mais de fil en aiguille on en est venu à approcher Troy de MASTODON. C'était beaucoup plus tentant car il était aussi chanteur, alors on l'a appelé et il a tout de suite accepté. Je l'ai rencontré plus tard au festival Maquinaria avec CAVALERA CONSPIRACY, c'était d'ailleurs très bizarre comme situation : "Ah je ne te rencontre que maintenant mais il parait que t'es dans mon groupe c'est ça ?" (rires), il était : "Ah oui c'est vrai !" (rires). Notre première répétition ensemble a été... "Ça y est, maintenant ça va chier !", tout est devenu plus puissant, plus sérieux aussi... C'est aussi à ce moment là que l'idée des trois chanteurs est née. On s'est trouvé un moment pour se retrouver à Los Angeles pour tout enregistrer et voilà, cet album va être incroyable !
S'agit-il d'un projet destiné à rester en studio ou comptez-vous partir en tournée ?
Oh on adorerait tourner ! A mon sens, c'est une nécessité, ne serais-ce qu'une fois ! Il faut que les gens entendent ça en live avant que le projet ne se mette en sommeil. Je pense que l'on va s'y atteler cette année, lorsque nos emplois du temps s'aligneront de façon à ce que l'on puisse répéter un petit peu... J'adorerais en tous cas !
On peut également lire sur internet que tu travailles sur un album de grindcore avec CAVALERA CONSPIRACY ?
Ouais c'est comme ça que je veux que notre troisième album sonne. Je n'ai jamais fait de musique de ce genre, et pourtant j'adore ! Tous ces groupes comme WORMROT, PULLING TEETH, TRASH TALK, LOCK UP, NASUM... Mon souhait ce serait de faire un album dans la veine de NASUM ou NAILS. En plus, j'adore quand Igor joue vite, à cette vitesse c'est le meilleur putain de batteur sur la planète ! Alors je pense que ça serait génial de faire un album complet comme ça, pied au plancher, super énergique, bien grindcore... Ça serait génial, j'adore cette idée.
Pour finir, j'aimerais parler un peu de ton livre "My Bloody Roots" qui est à paraître... A quel moment est-ce qu'on se dit : "Ça y est, c'est le moment d'écrire mon histoire !" ?
Pour finir, j'aimerais parler un peu de ton livre "My Bloody Roots" qui est à paraître... A quel moment est-ce qu'on se dit : "Ça y est, c'est le moment d'écrire mon histoire !" ?
Tout a commencé quand nous sommes rentrés dans la partie Metal du Rock'n'Roll Hall Of Fame, dans lequel est exposé un cahier que j'avais dans mon adolescence et sur lequel j'ai écrit SEPULTURA pour la première fois. Suite à ça j'ai fait une batterie d'interviews à propos de cet événement, dont une avec Joe McIver, un journaliste britannique, qui m'a dit qu'il trouvait que cette histoire d'un homme qui venait du milieu de nulle part Brésilien et qui se retrouvait maintenant au Rock'n'Roll Hall Of Fame était incroyable. Il a dit à ma femme que c'était une histoire qui devait être racontée, et qu'il voulait l'écrire. Il nous a envoyé des exemplaires de travaux qu'il avait déjà fait sur METALLICA, Randy Rhoads, Cliff Burton... Et je les ai tous adoré, surtout la plume de Joe qui ne te fait pas décoller les yeux de ton livre une seule seconde. On s'est donc lancés dans l'aventure, et ce livre a été le fruit de 2 années de travail, 2000 interviews avec lui pour essayer de me souvenir de mon enfance, des débuts de SEPULTURA, de tous les sacrifices qui ont été faits pour soutenir ce projet... Les tragédies aussi, la mort de Dana (ndlr : Wells, le beau-fils de Max), la mort de mon père... La séparation de SEPULTURA, la création de SOULFLY, celle de CAVALERA CONSPIRACY, tout est là-dedans. J'aime beaucoup ce livre, on y apprend beaucoup. La préface a été écrite par Dave Grohl, qui est un grand fan. Il y raconte cette drôle d'histoire d'amplis à 50 000$ qu'il avait acheté pour son groupe FOO FIGHTERS, et qui ont littéralement explosés quand il a lancé la chanson "Roots" sur son lecteur CD ! (rires) Il n'y pas plus "Metal" que ça comme histoire ! Il va y avoir beaucoup de bonnes choses dans ce livre. L'histoire d'un mec qui venait du Brésil et qui a réussi dans le Rock'n'Roll... Tu vois, je ne pense même pas qu'il faille être un fan de Metal pour apprécier ce bouquin, il peut être porteur d'espoir pour n'importe qui !
SOULFLY se produira en concert le 6 mars au 106 à Rouen, et le 8 mars prochain à la Maroquinerie à Paris. "Savages" est paru le 4 octobre dernier chez Nuclear Blast Records.
Remerciements à Gloria Cavalera.

