
Figure emblématique du thrash, Dave Lombardo demeure, trente et un ans après la sortie de « Show No Mercy » qui marqua les débuts de SLAYER, un des plus grands batteurs du genre. Une référence absolue qui se partage actuellement entre ses master classes aux quatre coins du globe et PHILM, power trio de post-hardcore expérimental. Alors bien sûr, on aurait aimé qu’il ait autant de temps à nous accorder que ses deux prédécesseurs, Raphaël Mercier de MASS HYSTERIA et Stéphane Buriez de LOUDBLAST… Mais quand on a la chance qu’un musicien de la trempe de Dave accepte de répondre à des questions décalées, on ne peut décemment pas faire la fine bouche…
L'ORGUEIL
Dirais-tu que tu as déjà eu le melon ?
Non, ce n’est pas mon style. J’ai toujours été un mec humble.
Y a-t-il des musiciens que tu as côtoyés qui t’ont déçu parce qu’ils se la pétaient ?
Absolument. Il y en a beaucoup trop qui se la racontent dans ce milieu.
Ta plus grande fierté ?
C’est de faire partie des quelques musiciens à l’origine du thrash et d’avoir contribué à l’amener là où il l'est aujourd’hui.
L'AVARICE
Quel est ton rapport à l’argent ?
Un rapport normal, je pense. Je ne roule pas sur le fric. Quand j’ai des rentrées d’argent, j’aime bien faire des cadeaux aux gens que j’aime mais j’en mets aussi un peu de côté. Ça dépend des phases lunaires en fait (sourire).
Tu te souviens de ce que tu t’es acheté avec ton premier cachet ?
Un avion télécommandé.
Quel est le plus beau cadeau que tu t'es offert ?
Mes tout nouveaux in-ear monitors (NDJ : un système de retours direct via des écouteurs). C’est vraiment le top.
Si une marque de batterie ou d’accessoires que tu n'aimes pas du tout te proposait un gros chèque pour t’endorser, tu accepterais ?
Non. J’ai déjà refusé à plusieurs reprises les propositions de marques qui me déplaisaient carrément.

« Ma plus grande fierté, c’est de faire partie des quelques musiciens à l’origine du thrash et d’avoir contribué à l’amener là où il est aujourd’hui. » – Dave Lombardo
L’ENVIE
En mode “Dans la Peau de John Malkovich”, tu peux passer une journée dans celle d’un musicien que tu adores. Qui choisis-tu ?
Personne. Je suis très bien dans ma peau.
Quel talent rêverais-tu d’avoir ?
Dans la mesure où je ne suis pas quelqu’un “d’envieux” au sens le plus large du terme, je me contente très bien de qui je suis et de mes capacités.
Si tu pouvais jouer d’un autre instrument aussi bien que la batterie, lequel choisirais-tu ?
Le piano.
Tu as des idoles ?
Je n’ai qu’un seul héros : mon père.
Qui est ton batteur préféré ?
Animal, le batteur des Muppets !
La partie de batterie que tu aurais aimé écrire ?
Difficile à dire, il y en a tellement…
En janvier, au NAMM, tu as participé au Bonzo Bash, une soirée à la mémoire de John Bonham de LED ZEP où tu as repris “Since I’ve Been Lovin’ You”. Quel souvenir en gardes-tu ?
Un souvenir… flou. C’était tellement court ! Je regrette de ne pas avoir pu jouer davantage de titres.
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours joué de la batterie. Cet instrument me convient parfaitement, c’est un prolongement de moi-même. » – Dave Lombardo
LA COLÈRE
Tu as déjà pété un câble sur scène ?
Oui, parce que le mec des retours faisait n’importe quoi.
Tu t’es déjà battu ?
Oui. No comment.

LA LUXURE
Gene Simmons a toujours dit qu’il s’était mis à la musique pour se taper un maximum de filles. C’était aussi une de tes motivations quand tu as commencé ?
Non. La seule chose qui m’a donné envie d’être musicien, c’est l’excitation de monter sur scène.
C’est qui ton sex-symbol ?
Betty White (NDJ : une actrice américaine de 92 ans !).
Si tu étais célibataire, entre taper un méga bœuf avec tes musiciens préférés ou passer la soirée avec Betty, donc, que choisirais-tu ?
Sans hésiter la jam avec mes musiciens préférés (sourire) !
SLAYER et PHILM ont-ils des groupies ?
Tous les groupes ont des groupies. C’est plus facile de se faire des filles quand on est connu.
LA GOURMANDISE
De quoi es-tu gourmand ?
J’aime bien la vie en général. Côté nourriture, j’adore la cuisine cubaine. Et puis il y a un truc que je pourrais manger à en être malade : le flan.
LA PARESSE
Avec du recul, dirais-tu que tu as toujours autant travaillé la batterie que tu l’aurais dû ?
Non, au milieu des années 80, quand on a pris deux années sabbatiques, je n’ai pas trop touché mon kit. Mais c’était il y a longtemps. J’ai largement rattrapé le temps perdu depuis.
Pourquoi la batterie et pas un autre instrument ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours joué de la batterie. Cet instrument me convient parfaitement, c’est un prolongement de moi-même.
Pour quoi es-tu paresseux ?
Ce n’est pas dans ma nature de rester sans rien faire. Il y a des moments où je me dis qu’il faut que je reste tranquille, que je glande un peu. Mais je n’y arrive pas. Ce n’est pas moi…
