3 avril 2014, 19:27

FIVE FINGER DEATH PUNCH : Jeremy Spencer

Co-fondateur de FIVE FINGER DEATH PUNCH, Jeremy Spencer, batteur du groupe, nous accueille backstage au Bataclan quelques heures avant leur show (qui sera énorme). nous abordons avec lui des thèmes à la fois musicaux mais aussi un peu plus intimes. Amical, gentleman, professionnel, il se livre simplement.


Que penses-tu du succès de vos 2 volumes de « The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell » en Europe ?
C'est fabuleux ce qui nous arrive ici en Europe. Nous sommes venus sur votre magnifique continent en support d'AVENGED SEVENFOLD fin novembre dernier. La plupart des shows étaient sold-out. Cela nous a permis de toucher un public plus large, qui ne nous connaissait pas ou qui ne nous avait jamais vu sur scène. Le feedback était vraiment positif pour notre show de 45 minutes. On revient maintenant en headlining avec un show complet. Beaucoup de nos concerts, sur cette tournée, sont sold-out. Le public est dingue. Les gens sont vraiment sympas. Ils sont emportés par notre musique et chantent nos chansons à tue tête.

Pourquoi le choix de la reprise de « The House of the Rising Sun » ?
Ivan Moody, notre chanteur, est venu nous parler de cette chanson et de son envie de la reprendre. Je n'avais pas capté au début pourquoi il voulait reprendre une chanson de ce style musical, ni comment il allait placer sa voix puissante dessus. Ce choix faisait aussi vraiment plaisir à Zoltan Bathory (guitare) car il s'agit du premier morceau qu'il a appris à la guitare. La boucle était bouclée. Nous avons alors décidé de la jouer metal à la sauce Death Punch en 4/4 et pas sur un mode rythmique valse en 6/8!

"Je suis vraiment fier de cette vidéo" - Jeremy Spencer

La vidéo de ce single est réalisé dans un style Mad Max. Peux tu nous en dire un peu plus ?
Zoltan a dirigé la vidéo. C'est une première pour lui d’être réalisateur. Il est donc venu avec l'idée du script. Au lieu de faire une vidéo dans le style western avec des cow boys sur leurs chevaux, on s'est dit « faisons un truc plus cool avec des flingues, des bagnoles... ». On l'a tournée en quelques jours à Las Vegas. C'était super sympa ! Je suis vraiment fier de cette vidéo.

Vous avez réalisé une vidéo complètement différente des autres groupes actuellement, un peu comme ce qu’il y avait à la fin des années 80 jusqu’à mi-90. On le voit bien, les groupes ont tendance actuellement à filmer des prestations en studio ou en faux live. Qu’en penses tu ?
Je peux comprendre pourquoi les groupes ne veulent plus shooter des vidéos extravagantes. Il n'existe plus aucun endroit où l'on peut les diffuser. Il n'y a même plus de grandes chaînes qui diffusent des vidéos en rotation comme MTV à l'époque. On a voulu faire différemment avec un budget un peu différent aussi (rires).

"Le premier groupe qui m’a marqué, c’est KISS…" - Jeremy Spencer

Quelles sont tes principales influences musicales ?
Le premier groupe qui m’a marqué, c’est KISS quand j'étais plus jeune. C'était dingue, ces mecs avaient un look incroyable, les pochettes de disque étaient fabuleuses. KISS était mon monde musical. Je commençais la batterie, je voulais jouer du hard rock. Puis j'ai découvert Metallica. Je ne pouvais pas croire une seconde ce que j'étais en train d’écouter. J'étais littéralement scotché par le son de la double grosse caisse de la batterie. Cela a modifié complètement le monde musical autour de mon instrument. J'étais dans un état d’esprit « hey, mec ! Je veux être dans un groupe comme ça ». Ma mission était de trouver un groupe où je pouvais faire de la double grosse caisse à fond (rires). Mission accomplie avec Death Punch !

Où trouves-tu toute cette énergie pour ces longues tournées ?
Tu sais, cela devient de plus en plus dur (rires). Je fais attention à moi, à ce que je mange. Je prends le temps de me reposer. Je me ménage au niveau du sommeil.  J'ai connu, par le passé, les grosses fêtes avec ses excès. Il arrive un moment où tu te dois de te dire que c'est quand même ton travail, même si c’est une passion, et que tu dois le faire sérieusement et pas faire la fête non stop pour se retrouver dans un état pas possible ! Franchement, j'ai eu mon quota de fiesta dans le passé. L'important pour moi maintenant, c’est d'être en bonne santé et de faire le job qui m'éclate le mieux possible.

Qu’est ce qui te touche émotionnellement dans la vie ?
Certainement, la musique. La musique touche tout le monde peu importe l’endroit où tu te trouves ou la langue que tu parles. On le voit avec notre musique, on croise des personnes qui ne parlent pas la même langue que nous ou qui n’ont pas la même culture. Et alors ? La musique est universelle. Ils chantent les mots que l'on a écrit et expriment des choses. La musique peut aussi te permettre d'échapper aux émotions négatives de ta vie quotidienne. La musique t'apporte aussi plein de trucs positifs. C'est vraiment ce qui me touche émotionnellement

Que penses-tu de la devise "Sex, Drugs and R'n'R" ?
Et bien tu vois, c'est certainement l’un des aspects de la vie, un des aspects un peu sombre de la vie. J'ai connu cette vie. Maintenant, je suis de l'autre côté. J'ai vécu de très bons moments mais également des moments horribles. Je te le dis : rien de mieux que d'être clean et en bonne santé. Je ne veux plus me dire je vais faire la fête sans limite pour être cool, cela n'a plus aucun sens pour moi.

Peux-tu nous parler de ton premier et de ton dernier tatouage ?
Mon premier tatouage, je l'ai fait à l'âge de 16 ans. Il était terrible, c'était un personnage de dessin animé - Sam le pirate. Je l'ai rapidement recouvert (rires). Mon dernier tatouage est celui-ci sur mes côtes (il lève son tee shift et me montre son hémithorax droit coloré). Il n'est pas encore fini et ça fait mal (on note bien le plaisir induit par cette douleur, aucun signal négatif dans son discours). Tous les tatouages font mal de toute façon ! J'ai choisi ce motif car j'apprécie vraiment le visuel artistique japonais (magnifique tatoo d’un masque japonais au passage).

Qu’allez-vous faire après cette tournée européenne ?
On rentre à la maison se reposer quelques semaines. Puis, on va faire des festivals aux Etats-Unis comme le Radio Festival et d’autres encore. On va tourner cet automne probablement jusqu’à la fin de l’année. Après, on se lancera dans l’écriture du nouvel album. On a déjà du matériel. Tu sais, on compose tous des trucs chacun de notre côté et on stocke tout sur nos ordinateurs et sur nos smartphones. Cependant, on a vraiment décidé d’abord de focaliser notre énergie sur cette seconde venue en Europe.

Un petit message pour tes fans français ?
On est super contents d’être ici, de jouer notre show dans son intégralité, de jouer des chansons que vous n’avez jamais entendues live. On est arrivés à 5h30 en tour bus ce  matin, il y avait déjà des fans heureux de nous accueillir. On était ravis de les rencontrer. Merci pour votre soutien !


Jeremy Spencer sortira son premier livre en septembre prochain : "Death Punch'd: Surviving Five Finger Death Punch's Metal Mayhem" (éditions It Book). Il évoquera sa vie de musicien, ses addictions et sa rédemption.

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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