12 février 2014, 10:49

BEHEMOTH + IN SOLITUDE + INQUISITION + SVARTTJERN @ Villeurbanne (Le CCO)

Blogger : Chart
par Chart

Rendez-vous ce soir au CCO de Villeurbanne pour un véritable événement pour les fans de metal extrême. En effet, le public lyonnais ne s’y est pas trompé avec un concert qui affiche complet. Il faut dire qu’assister à un concert de BEHEMOTH était encore une chose incertaine il n’y pas si longtemps... Nous avons tous en mémoire les problèmes de santé de Nergal qui ont failli lui coûter la vie. Bien heureusement, ce n’est désormais plus qu’un mauvais souvenir.
​L’affiche de ce soir est hautement prometteuse pour tous les fans du style avec pas moins de 3 groupes de black metal de différentes tendances.

Les hostilités sont ouvertes avec SVARTTJERN qui nous vient tout droit du berceau du style, la Norvège. Le groupe reste dans la lignée de ses prédécesseurs avec maquillage et pointes au bras. Cette ouverture en matière est excellente pour les fans de true black metal. 

INQUISITION prend la suite, et en duo, il ne manque pas de surprendre. Le combo américain fait partie des formations les plus aniciennes de black metal. L’atmosphère de sa musique est parfaite, un bon mélange de parties rapides et de moments un peu plus atmosphériques. On pourrait faire aisément un parallèle entre le chant d’Abbath d’IMMORTAL et celui de Dagon mais il est clair que l’attitude de ces deux frontmen est totalement différente. Néanmoins, même seul sur scène à pouvoir se déplacer, Dagon assure un très bon show.

De mon point de vue, il est toujours bon de varier les affiches. J’apprécie toujours les groupes différents dans les concerts. Mais bizarrement ce soir, on se demande un peu ce qu’IN SOLITUDE fait ici, coincé entre autant de groupes de black metal. Apparemment ce serait Nergal en personne qui aurait choisi les suédois. Une bonne partie du public profite de ce set pour aller encombrer leurs poumons de goudron. Dommage car le groupe assure son show avec une très bonne énergie. En même temps, on peut comprendre car c’est bien pour BEHEMOTH que le public s'est déplacé en masse ce soir.

Comment vous présenter d’une façon à la fois simple, claire et efficace ce groupe venu de Pologne ? Disons qu’avant, on avait des groupes clairement étiquetés black ou death. On avait DIMMU BORGIR d’un côté et MORBID ANGEL de l’autre. Puis, BEHEMOTH arrive, prend le meilleur de ces deux tendances, les ingurgite, les digère et en ressort quelque chose de totalement dément par rapport à ses prédécesseurs. Légèrement dénigré par certains, le tant attendu dernier album en date, « The Satanist » est une sorte de black metal aussi lourd qu’impressionnant par son ambiance. Il est vrai que ce disque est différent de son prédécesseur, « Evangelion » mais où est le problème si après 20 ans de carrière le groupe continue à se renouveler ?
​Même sur scène BEHEMOTH a énormément évolué depuis son dernier passage en 2009 à Lyon. Le groupe a développé son univers visuel d’une manière incroyable. Les musiciens arrivent sur scène encapuchonnés. Nergal se dirige vers son pied de micro orné de têtes de serpent avec des bâtons enflammés, avant d’entamer « Blow Your Trumpets Gabriel ». Le ton est donné avec ce titre.

L’ambiance de ce soir va se révéler excessivement lourde avec un cocktail de morceaux impressionnants, « Oro Pro Nobis Lucifer », « Conquer All », « As Above So Below », « Ov Fire and the Void »... De quoi vous faire écraser par un rouleau compresseur de 70 000 tonnes de metal !! Le tout servi par des lights sublimes, un groupe en pleine forme et un son bien meilleur qu’à l’accoutumée dans cette salle du CCO.
​Histoire de rester éveillé, on a aussi droit aux morceaux foudroyants que sont « Deacade of Therion », « Slaves Shall Serve », « Christians to the Lions » et bien entendu, avant le rappel, le désormais incontournable et très heavy « Chant for Eschaton 2000 ». Retour sur scène pour un dernier titre tout aussi écrasant, « O Father O Satan O Sun ! », avec les masques en fin de morceau.

S’il y avait un seul concert à voir en ce début d’année, ce fut celui-ci. BEHEMOTH est devenu un monstre de puissance sur scène qui te scotche et te laisse dans une profonde béatitude. Ce n’est pas vraiment un concert pour se défouler mais quelque chose qui t’hypnotise et t’emmène dans un univers sombre certes, mais puissant où la musique prend une dimension inexplicable.
​Nous remercions encore Dream Factory pour son organisation et cette grande opportunité.

Retrouvez toutes les photos dans le portfolio d'Anthéa Bouquet.

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