22 avril 2014, 0:17

TROLLFEST + FINSTERFORST + CRYPTIC FOREST @ Paris (Le Glazart)

Soirée black et folk ce soir-là au Glazart. Petite salle et un concert loin d’être complet : on aurait presque pu croire qu’on allait vers une soirée intimiste, mais c’était sans compter sur la programmation !

C’est avec CRYPTIC FOREST que débute la soirée : peu connu, le groupe est en réalité le projet black metal de la majorité des membres de FINSTERFORST… ce qui permet à ceux-ci de jouer deux styles musicaux dans la même soirée et de se faire doublement plaisir !
La formation nous offre un black metal épique assez classique, mais efficace. Les musiciens s’en tirent bien sur scène, avec une mention spéciale à Wombo, le batteur, qui se démarque vraiment et semble particulièrement en forme donnant à la rythmique toute son ampleur (le lien de parenté avec FINSTERFORST se sent d’ailleurs bien dans les structures rythmiques). Le chanteur, Luk Hass seul membre à ne pas jouer dans le groupe précité, parait quant à lui un peu moins à son aise, malgré un chant black maîtrisé.
Le courant passe cependant très bien avec le petit groupe massé devant la scène qui commence déjà à bien remuer des cheveux… ce qui n’est pas forcément gagné sur du black metal !
CRYPTIC FOREST délivre donc un set de 40 minutes assez proche de FINSTERFORST, mais très bien maîtrisé et qui nous mettra l’eau à la bouche pour le reste de la soirée… mission remplie donc ! Grosse découverte pour moi, autant le dire tout de suite !

C’est dans une ambiance très black que débute FINSTERFORST… avec une impression d’avoir juste rajouté un accordéon et un clavier au groupe précédent (ce qui d’ailleurs n’est pas totalement faux !).

Petit bémol en ce début de set : il faut tendre l’oreille pour entendre le chanteur ainsi que l’accordéon, ce qui accentue le côté black. Exit cependant l’aspect black metal avec les chaînes qu’arborait le chanteur de CRYPTIC FOREST, les 4 gaillards ont visiblement pris un bain de peinture de guerre à la place ! Fort heureusement, le souci de son se règlera assez vite et plutôt bien pour le chant, moins pour l’accordéon mais suffisamment pour que l’importance de celui-ci dans les compositions apparaisse clairement. Johannes Joseph, l’accordéoniste, réussira même le tour de force de réconcilier le public parisien avec l’accordéon… instrument tristement associé aux reprises douteuses dans le métro !

Avec un son plus adéquat, l’aspect pagan devient évident. FINSTERFORST c’est donc un mélange entre le sombre et le beau : de grands passages épiques (il faut quand même préciser que les titres durent en moyenne dans les 8 minutes), entrecoupés de structures rythmiques très percutantes. La set-list quant à elle, fait la part belle à « Ratlos » leur dernier album.
Extrêmement efficace en live, les Allemands sont parfaitement à l’aise sur scène : du chanteur, Oliver Berlin, qui mène le groupe avec brio, au reste de la formation qui enchaîne son deuxième set de la soirée comme si de rien n’était.  Wombo, le batteur, déjà bien présent pendant CRYPTIC FOREST ne montre aucune marque de fatigue et continue sur sa lancée !
Ils sont contents d’être présents et ça se sent : bien que leur musique soit plus sombre que celle de TROLLFEST, le groupe se fend aussi de morceaux plus entrainants. La salle est à moitié remplie mais la fosse est bien compacte et  l’ambiance clairement au rendez-vous avec un public qui se déchaine de plus en plus.
Une prestation excellente donc, avec un public qui répond présent avec enthousiasme !

Si on devait résumer TROLLFEST par une expression, ce serait sans conteste "un Joyeux bordel" ! En même temps avec un groupe qui se définit comme "the Pionneers of True Norwegian Balkan Metal" (les pionniers du véritable metal balkanique norvégien) et dont le dernier né, sorti en début d’année, se nomme « Kaptein Kaos », à l’origine du nom de la tournée "Kaos Over Europe"…  ce n’est pas très surprenant !
TROLLFEST n’a pas démenti sa réputation de trolls complètement frappés ce soir-là ! Dans la lignée de leur dernier clip, « Kaptein Kaos », c’est en scientifiques fous, et probablement passés sous un camion, qu’arrivent les membres. A noter que ce look sympathique évoluera de manière tout à fait étrange… en chemises hawaïennes pour certains, t-shirt transformé en sarouel pour un autre ou chemise avec imprimé de bouteilles de bière…
TROLLFEST c’est donc des rythmiques complètement déglinguées, une forte sonorité balkanique peu commune dans le folk ainsi qu’un contact de fou avec le public… bref, de la joie et du bonheur pendant tout le set ! Et ce en toute objectivité : j’avoue ne pas toujours être fan de la voix du chanteur Trollmannen sur CD, mais en live difficile de ne pas succomber à la décharge de bonne humeur ! Petit bémol cependant : l’absence du saxophoniste, Drekka Dag, pour raison de santé.

Dans la fosse aussi c’est une bonne humeur en pagaille, mais difficile de rester de marbre avec des titres comme « Illsint »  : pogo, slams, circle pit… tout y passe, y compris le mime d’aviron au rythme du « Oh hisse ! » au moment de faire le braveheart, devant un groupe un peu sceptique mais très rapidement hilare ! Ce qui nous vaudra d’être qualifié de public complètement fou !
Quelques moments marquants avec la reprise de « Toxic » de Britney Spears, ou la chanson « Der Jegermeister » pour laquelle Trollmannen arrive sur scène avec une pompe sur chaque bras pour distribuer de la vodka au public (oui de la vodka… tristesse… les réserves de Jäger devaient être à sec !). Ils feront également aboyer le public avec « Helvestes Unden GARM ».
C’est sur « Essenfest » subtil mélange du troll marchant de son pas lourd dans la forêt et de la bagarre de korrigans dans un bar, suivi de « Hevlette » que se clôturera en beauté la soirée avec un retour sur scène des membres de FINSTERFORST !

Je m’attendais à un bon concert… mais pas à ressortir de la salle avec un sourire allant d’une oreille à l’autre ! Une chose est sûre, pour la prochaine date je serai dans les parages ! A noter qu’ils seront présents entre autres au Hellfest et au Motocultor.
C’était aussi une bonne occasion de remettre les pieds au Glazart qui, si elle n’est pas ma salle préférée, a le mérite de permettre une grande proximité avec les groupes.

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