The SpaceMan est une marque déposée. Paul Stanley et Gene Simmons l’ont assez répété dans leurs autobiographies (que je recommande pour tous les fans de KISS comme moi). Même si Tommy Thayer remplit impeccablement son rôle de doublure de notre homme de l’espace, il n’en demeure pas moins qu’Ace Frehley est une figure mythique dans le hard rock. Introduit avec KISS au Rock’n Roll of Fame en 2014, il ne fait aucun doute pour l’industrie musicale et les fans que les 4 membres originaux de KISS sont KISS même si, encore une fois Tommy Thayer et Eric Singer sont devenus indissociables du groupe tant par leurs talents de musiciens que par l’honnêteté dont ils font preuve envers la KISS Army (et en même temps, ils ont raison professionnellement depuis le retour du KISS avec Make Up !).
Libéré de ses addictions depuis un certain temps, cinq années après « Anomaly », Space Ace nous livre 11 morceaux originaux dont un super instrumental et « The Joker », la chanson bien connue du Steve Miller Band. L’artwork est soigné et dans la thématique spatiale. Ken Kelly en est le responsable. Il est quand même connu pour ses travaux concernant Conan le Barbare, mais aussi « Destroyer » (1976) et « Love Gun » (1977) de qui vous savez !
Ace Frehley, en plus de son trouble hyperactif avec déficit de l’attention, doit être envahi par quelque chose de mystérieux et de fantastique avec ses thèmes récurrents de Sci-Fi. Comme il l’a récemment déclaré : « grandir dans un monde d’aliens a potentialisé mes sens et m’a permis d’atteindre des choses là où les autres n’ont pas réussi. Le meilleur reste à venir ! ». Tout est dit, non ?
L’ensemble de « Space Invader » sonne comme du KISS old school mélangé à une synthèse de l’ensemble de la carrière solo du guitariste au super hit « New York Groove » issu de ce fameux album solo de 1978. Mr Frehley a tout fait seul sur « Space Invader » au milieu de nulle part en Californie avec Matt Starr à la batterie. Sur certaines chansons, Chris Wyse de THE CULT a joué de la basse.
L’album s’ouvre avec le titre donné à l’album : un bon morceaux de hard rock à la Ace Frehley avec un solo caractéristique. « Gimme A Feelin’ » est le premier single de l’album. Bien rock’n roll, entêtant et accrocheur, il procure des sensations très positives et d’envie de fête avec ses potes. « I Wanna Hold You », « What Every Girl Wants » et « Toys » continuent dans la lancée hard ’n' roll à la KISS (période 1973-Destroyer). Qui mieux que lui peut jouer avec cette vibe old school nous rappelant ce que tout fan de KISS aime plus que tout ? « Immortal Pleasures » est un mid-tempo radio friendly avec des sonorités country rock. La ligne de chant est Frehleyienne... « Inside The Vortex », initialement écrite à la basse, fait penser à ce qu’à pu faire Ace Frehley sur « Psycho Circus » de KISS ou à l’époque de Frehley's Comet. A partir de 2 minutes 20, il se passe quelque chose de schizophrénique au niveau des lignes de guitare Cherry Sunburst ! Le refrain « Inside The Vortex » est placé de façon vocalement possédée tout au long du titre. Le morceau se termine en fading… « Past The Milky Way » se perd un peu dans la créativité de la Voie Lactée. « Reckless » est un bon titre rock’n roll teinté influences 70’s.
Space Ace aime les covers et il le fait avec « The Joker », un peu imposé par sa prod’. Bien interprétée, orchestrée légèrement différemment de l’originale, elle n’apporte pas grand chose à l’album à part des souvenirs sympas d’impression de déjà-vu qui refont surface dans votre vie personnelle. « Starship » est l’instrumental d’usage mais super friendly, acoustico-électrique, multi-transitionnel et groovy. Un moment vraiment sympathique !
Comme pour le dernier JUDAS PRIEST, Ace Frehley fait du Ace Frehley et il le fait bien. « Space Invader » est fait pour les fans d’Ace, de KISS et de classic rock. Un album sans prétention qui se laisse écouter et qui j’espère, servira de prétexte à faire venir The SpaceMan® en France…
Dans ma PlayList : « Gimme A Feelin’ », « I Wanna Hold You », « What Every Girl Wants », « Toys », « Inside The Vortex », « Starship »
