13 août 2014, 22:51

IGNITE

@ Cologne (Essigfabrik)

Celà fait aujourd'hui huit ans que "Our Darkest Days", le dernier album en date d'IGNITE, est sorti dans les bacs. Huit ans c'est long, c'est même très long sur une scène punk/hardcore qui se renouvelle quasiment tou les six mois, détestant le vide et remplaçant impitoyablement les leaders d'hier par des valeurs émergentes. Bien sûr le groupe a longuement tourné suite à la sortie de cet album, réduisant d'autant l'absence médiatique. Certes également Zoli Teglas, chanteur du groupe, a-t-il contribué à maintenir PENNYWISE en vie en étant, le temps d'un album et d'une tournée, le vocaliste maison.

Nous étions donc extrêmement curieux de voir comment le public réagirait à l'annonce de cette tournée européenne sortie de nulle part et nullement précédée d'une sortie quelconque d'un album à promouvoir.  L'objectif du groupe était simplement de s'échapper du studio où il enregistre son cinquième album et partir à la rencontre de son public afin, sans doutes, d'évaluer la fidélité de celui-ci après autant de temps passé loin de lui. Et le moins que l'on puisse écrire est que ce public a pleinement rassuré IGNITE dont les dates en club se jouent à guichets fermés, les dates allemandes étant même pour la plupart déplacées dans des salles plus grandes que celles initialement prévues.

C'est dans ce contexte que nous nous rendons à la Essigfabrik de Cologne où plus de 700 fans se sont rassemblés pour accueillir leur groupe californien préféré.
Un concert d'IGNITE c'est tout à la fois, une grand messe rock, un meeting politique et une invitation à la fête en toute simplicité. Même le stand merchandising est un indicateur de l'esprit IGNITE, proposant des articles classiques mais à des prix défiant toute concurrence dans le secteur. Casquette de baseball ou t-shirts sont proposés au prix de 15€, nous faisant nous demander si justement le temps s'est tellement arrêté pour le groupe que l'inflation ne les a pas touché depuis 2004.

Etant en interview avec Zoli Teglas durant la prestation de RAT CITY RIOT nous ne pourrons malheureusement pas proposer ici un avis sur leur prestation du soir, mais ce n'est que partie remise.
A 21h30 IGNITE prend possession de la scène avec Johnny Cash en guise d'introduction. "Let It Burn" sera le premier morceau du set, et il n'en faudra pas un deuxième pour voir un public allemand conquis dérouler tous les gimmicks d'un tel set, alternant stage divings et circle pits.
Vient ensuite "Fear Is Our Tradition" suivi d'un premier break durant lequel Zoli Teglas, très en forme vocalement, distille son premier message sociétal. Durant le set il aura abordé plusieurs sujets lui tenant à coeur, de l'importance que des parents doivent accorder à leurs enfants, à l'infâmie de voir des victimes civiles dans les conflits à travers le monde, en passant par l'hommage rendu à la scène hardcore seule à se mobiliser concrètement pour son association de défense de la faune marine, sans oublier la pique de circonstance contre Justin Bieber. Le message, la conscientisation fait partie de l'expérience 
IGNITE, il s'agit avec ce groupe d'un élément indissociable de sa musique.

Suivent "Poverty For All", "Run" et "A Place Called Home". Le set puise allégrement dans les deux derniers albums en date avec "Bleeding", "Burned Up" puis "Are You Listening". Les Californiens nous gratifient au milieu de sa prestation d'un nouveau morceau intitulé "This Is War". L'occasion pour les fans présents de découvrir en avant-première ce que le groupe leur réserve pour la fin de cette année.
Retour à l'album "A Place Called Home" avec "By Mi Side" auquel succèdent deux brûlots de "Our Darkest Days" que sont "My Judgement Day" et "Know Your History".

Nouvelle avant-première avec un "Oh No Not Again" qui décuplera l'impatience du public à découvrir ce nouvel album à venir. Les classiques "Fill In The Blanks" et "Three Years" viennent compléter une set-list pourtant pas encore tout à fait terminée.
Un concert d'IGNITE présenterait assurément un goût de trop peu sans le trio final que furent leur formidable version du "Sunday Bloody Sunday" de U2, un "Live For Better Days" accoustico-électrique qui aurait réalisé soir après soir le miracle de transformer un public hardcore en une horde de choristes dignes du public de BON JOVI ou SKID ROW, et enfin, en apothéose, "Veteran" tiré de l'album "A Place Called Home".

Une soirée riche en émotions donc. Et un peu en hématomes aussi, c'est vrai.  Mais quel régal de pouvoir assister à de tels concerts.
Il ne nous reste plus qu'à patienter (ça sera dur), jusqu'à la sortie de ce très attendu cinquième album d'
IGNITE, ainsi qu'en prévision d'une tournée acoustique annoncée pour 2015.
(Claude Englebert)

Photos © Alexe Englebert

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