Le principe du concours ?
Une question chaque jour, ici, à 18h30. Vous ne répondez pas tout de suite, mais attendez la dernière question, le jour de clôture le 19 octobre prochain pour nous communiquer toutes vos réponses à l'adresse suivante : concours@hardforce.fr
CE SOIR... BLACKFOOT
Evidemment, le puriste citera deux premiers albums légendaires, "No Reservations" et "Flyin' High", sortis respectivement en 1975 et 1977, mais ces disques rugueux en bouche et plutôt sous-produits étaient trop embryonnaires pour que BLACKFOOT puisse tirer le moindre plan sur la comète. D'ailleurs, peu de temps avant de créer un sursaut inespéré en signant sur Atco, le groupe était plus ou moins devenu un backing band à l'avenir incertain pour la chanteuse de BLACK OAK ARKANSAS, Ruby Starr. Bref, lorsque sort "Strikes", c'est une énorme baffe : une pile énergétique à l'image de son leader, Rickey Medlocke, des rythmes tribaux et des guitares hard rock, une pointe de sudiste sans s'inspirer de manière flagrante de ses pairs de Jacksonville, une large référence du côté de FREE et BAD CO, et des titres majeurs en enfilade. Que dire de "Train Train", d'"Highway Song", sorte de "Freebird" blackfootien ? Autant d'hymnes dans l'histoire du groupe (et même de reprises génialement interprétées : "I Got A Line On You", "Wishing Well") qui préfigurent la série des trois albums référentiels : "Strikes", "Tomcattin'" et "Marauder", la trilogie bestiale. L'essentiel de la carrière de BLACKFOOT tient dans ces trois parutions datant respectivement de 1979, 1980 et 1981. Le reste n'est même pas de la littérature, c'est anecdotique, ça n'existe pas. On leur en voudra terriblement d'avoir cédé aux appels des ondes de l'époque et sombré dans un répertoire FM inutile et insipide, comme bien d'autres (.38 SPECIAL, POINT BLANK, JOHNNY VAN ZANT BAND, MOLLY HATCHET, ils sont tous tombés dans le panneau)... D'avoir trahi l'authenticité de la réserve indienne pour s'urbaniser made in MTV. "Siogo" et "Vertical Smiles" (à la honteuse pochette) en sont l'illustration, et si vous y ajoutez le claviers d'URIAH HEEP, Ken Hensley, qui a autant sa place dans BLACKFOOT que moi à la Flying V dans Stromae, vous comprendrez pourquoi BLACKFOOT a été un immense gâchis. BLACKFOOT, c'est le serpent, la panthère, le faucon et puis c'est tout... et c'est immense !
QUESTION N°4 : Dans quel groupe joue Rickey Medlocke aujourd'hui ?