10 novembre 2014, 13:27

MACHINE HEAD @ Paris (Le Bataclan)


À l'occasion de la sortie de son nouvel album studio, « Bloodstone & Diamonds », MACHINE HEAD part en tournée à la conquête du monde et s'arrête ce soir à Paris. C'est dans un Bataclan plein à craquer que se regroupent des légions de fans enragés et enthousiastes dont la patience va être mise à rude épreuve...

L'heure à laquelle le concert devait commencer est déjà passée depuis un moment et les lumières sont toujours allumées, nous permettant d'examiner en détail le décor de la scène. S'inspirant de l'imagerie de l'empire Romain, elle est ornée de grandes tentures rouges et noires, certaines surmontées d'un aigle. Au centre des bannières, sur fond blanc se découpe le logo géométrique du groupe, et je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait peut-être fallu s'en tenir à la couleur jaune que le groupe a longtemps utilisée pour son image, car cette association de couleur (rouge, noir, blanc) et la disposition de l'ensemble a un petit côté troisième Reich (par ailleurs également inspiré des Romains) et si cette ressemblance est sans aucun doute fortuite, elle n'en est pas moins malheureuse.

Après de longues minutes où les sifflets se mêlent aux traditionnels "Machine Fucking Head !" et à des cris guerriers rappelant les combattants perses de 300, la salle est enfin plongée dans l'obscurité... Avec « Now We Die » épique morceau d'ouverture du nouvel album, l'entrée en matière est sans équivoque, on va en prendre plein la gueule ! La sélection des morceaux piochés dans l'intégralité de la discographie du groupe (à l'exception de « The Burning Red ») fait la part belle aux titres les plus musclés, du genre de ceux qui transforment une salle en champ de bataille. C'est le cas ce soir. Vu du balcon (il faut savoir être raisonnable à mon âge), la salle ressemble à un enchevêtrement de bras et de jambes et de têtes chevelues improbable. Et quand Robb Flynn demande un circle pit, on frôle la folie.

Il faudra attendre « Darkness Within » pour que les choses se calment un peu. Précédé par un long monologue du chanteur, le titre plonge la salle dans une ambiance plus sombre (logique) et permet à Monsieur Flynn de nous prouver que finalement, il est en voix ce soir (il semblait peiner un peu sur les premiers titres). Ses comparses ne sont pas en reste. À l'instar d'une légion en formation d'attaque, le set est carré, impeccable et exécuté à la perfection. On sent la machine bien rodée, la maîtrise toute professionnelle. Pour son premier passage à Paris, Jared MacEarchern assure à la basse comme s'il avait toujours fait partie du groupe, complément parfait de la batterie de Dave McClain, toujours aussi impitoyable derrière les fûts. Phil Demmel à la guitare complète la dream team avec aisance.

Vu la longueur des titres et l'obligation pour la salle d'arrêter les concerts vers 22h30, nous ne sommes pas surpris quand retentit l'intro de « Davidian »… Eh oui, cela sent déjà la fin. Nous avons droit à deux rappels, dont un somptueux « Halo » sous une pluie de confettis et le groupe quitte la scène pour de bon.
Mon petit doigt, qui connaît bien MACHINE HEAD me racontera plus tard que le groupe a rencontré un problème technique avec une des guitares de Robb Flynn et que le concert a été amputé de trois titres (« Killers & Kills », « Night Of The Long Knives » et « Old »). C'est un peu frustrant... Reste à espérer une prochaine fois, avec un Zénith peut-être, pour un set un peu plus long.


Ndlr : le management ayant décidé de ne pas accréditer plus de 2 photographes sur cette date parisienne, nous ne pourrons vous proposer de voir des images du groupe sur scène.

Blogger : Juliette Legouy
Au sujet de l'auteur
Juliette Legouy
Juliette Legouy, passionnée de metal sans concession, a été un pilier essentiel de la rédaction du magazine HARD FORCE de 1996 à 2000 et a réalisé de très nombreuses interviews, des reportages et des dossiers majeurs pour cette publication.
Ses autres publications

1 commentaire

User
Jonathan Higgins
le 15 nov. 2014 à 19:05
J'ai eu la chance de les voir au Bikini, excellente salle de Ramonville en proche banlieue Toulousaine, ce 12 novembre dernier, et je dois avouer que c'est un des meilleurs concerts que j'ai fais ces 3 dernières années, well done Machine Mother Fucking Headr!!!
Merci de vous identifier pour commenter
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK