14 décembre 2014, 12:43

FLAYED

Ne vous fiez ni au nom du groupe (écorché), ni au visuel de son premier CD, pas plus qu'à son label, Klonosphere. FLAYED, c'est du bon hard-rock 70's boosté à l'orgue Hammond, pas une nouvelle spécialité de metal extrême made in France. Une espèce de retour vers le futur en quelque sorte…


La genèse du groupe est relativement récente mais c'est évident que vous n'en êtes pas à votre coup d'essai…
Julien (guitare) :
J'ai fait pas mal de groupes de styles très différents, dont un gros projet de death metal il y a une dizaine d'années, DECENT. Suite à quoi j'ai joué du funk, du jazz…
JP (batterie) : J'ai joué pendant quinze ans dans ANGELA PARKER, un groupe de rock français.
Rico (guitare) : Charly (le bassiste) et moi, on était dans BIG BALLS.
Raph (orgue) : Moi, ça faisait vingt ans que je n'avais plus joué en groupe. Un jour, Julien nous a tous “convoqués” pour nous proposer de faire de la musique ensemble. J'ai accepté.
Renato (chant) : Avec Charly, on joue dans GOD DAMN.
Julien : On se connaît tous depuis au moins quinze ans. On est de la région viennoise et on a tous plus ou moins joué les uns avec les autres dans le passé.

Julien, comment est née l'idée de FLAYED, qui apparaît clairement comme ton projet ? Tu as beau avoir joué des styles différents, entre le death et le hard-rock 70's, c'est quand même un sacré grand écart… Tu savais déjà précisément dans quelle direction tu voulais aller ou ça s'est fait au fur et à mesure des bœufs ?
A la base, il y avait une envie de retour aux sources. Malgré mon passé dans le death, je reste un très grand fan de rock des années 60 et 70. Après de multiples expériences, j'ai eu envie de revenir à ce que j'aime vraiment. En fait, au départ, la première incarnation de ce qui est devenu FLAYED a été montée pour deux dates avec d'autres mecs. Mais ça n'a pas fonctionné, alors j'ai fait appel à des vieux potes. Et finalement, on a fait plein de concerts. C'était un peu un hasard mais ça marche très bien.
 

« Malgré mon passé dans le death, je reste un très grand fan de rock des années 60 et 70. Après de multiples expériences, j'ai eu envie de revenir à ce que j'aime vraiment. » - Julien



 

On peut imaginer que chacun d'entre vous a ses propres influences, mais quelles sont les formations qui font l'unanimité au sein du groupe ?
Chacun a un peu son univers propre, mais je crois que l'on se retrouve tous sur les légendes comme LED ZEPPELIN, AC/DC, DEEP PURPLE, MOTÖRHEAD ou FOO FIGHTERS.

Comment se passe la composition des titres quand on est six ? C'est démocratique ?
Renato :
C'est tyrannique (rires) !
Julien : Non, ça n'est pas tyrannique du tout. C'est moi qui écris tout : la guitare, le basse et la batterie. Je n'ai pas le matériel pour écrire les parties d'orgue, alors on les bosse ensemble direct en répét, Raph et moi. J'enregistre chez moi et ensuite, j'envoie les titres à tout le monde. Renat' fait sa sélection selon le feeling qu'il peut avoir sur un morceau et il y ajoute sa ligne de chant.

Cela dit, le processus de composition peut changer avec le prochain album…
Je ne pense pas car on a déjà assez de matière pour le troisième album, bien que « Symphony For The Flayed », le premier, soit à peine sorti.
Renato : Quand on est arrivé, tous les titres avaient déjà été écrits pour d'autre zicos. Depuis que FLAYED tourne et que cette formation fonctionne, j'estime que Ju écrit pour chacun de nous. Il nous connaît bien et sait ce qui va nous faire plaisir. Et ça marche impeccable.

Quels sont vos projets à court terme ?
Faire des concerts. Cet été, nous serons à Guitare en Scène sur la grande scène puisqu'on a gagné le tremplin 2014. On a une date avec BLUES PILLS aussi, un groupe qui déchire. En plus, on vient de se trouver un booker, The Link, qui bosse déjà avec TREPALIUM et HACRIDE…
 

« Julien nous connaît tous. Il écrit ce que l'on va jouer et sait ce qui va faire plaisir à chacun d'entre nous. » - Renato



 

De par votre style, vous vous démarquez de la plupart des groupes signés par Klonosphere. Comment êtes-vous entrés en relation ?
C'est grâce à Nico, ex-chanteur de feu LIVARKAHIL, qui est aujourd'hui graphiste chez Alternative Design. C'est lui qui nous a fait la pochette et tout l'artwork du CD et c'est aussi lui qui nous a permis de toucher Guillaume de Klono avec qui ça s'est super bien passé.

L'avantage, c'est que grâce à votre grosse pêche sur scène, vous êtes relativement tout-terrain et même si votre style est peu pratiqué en France, vous pouvez partager la scène avec pas mal de groupes différents…
Je pense qu'on est sur un truc un poil “original”. Pendant toutes les années que l'on a passées chacun dans la musique, on n'est jamais vraiment arrivés à sortir du lot. C'est vrai que jusque-là, quelles que soient les affiches sur lesquelles on s'est greffés, ça s'est passé velours. On a même joué avec Michael Jones, de la chanson française. Et ça a marché.
Julien : Il y a un gros festival de jazz à Vienne avec un petit appendice, “La Caravane jazz”, qui amène la musique aux communes du pays viennois. On a fait ça en formation acoustique et ça a bien fonctionné.

Avec un nom comme le vôtre (écorché), on vous imaginerait faire un style beaucoup plus radical. Est-ce un clin d'œil à “Games Of Thrones” et à la maison Bolton ?
Non. Je ne regarde pas “Game Of Thrones”. Je ne veux pas m'appesantir là-dessus mais le nom est en rapport avec un ami qui s'est suicidé il y a deux ans.

Vous disiez avoir déjà de quoi faire un troisième album. Sans vous projeter aussi loin, vous avez déjà une idée de la période de sortie éventuelle du deuxième ?
Je pense qu'on va attaquer l'enregistrement en février prochain, si l'emploi du temps de tout le monde le permet, pour une sortie fin octobre 2015, un an après le premier. L'idée, c'est un album par an pour toujours avoir une actu, comme le faisaient les groupes avant.
 

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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