12 mars 2019, 12:26

ELECTRIC MARY

• "Mother"

Album : Mother

ELECTRIC MARY vient avec « Mother » de livrer sa quatrième offrande au Dieu du rock. La formation existant depuis 2003 avec un premier disque un an après, c’est dire si les Australiens sont peu prolixes. Trois EP ont vu le jour dans l’intervalle, ainsi qu’un live en 2016 enregistré au Pays basque, « Live In Helldorado », gravant la puissance phénoménale du groupe sur scène. Et après quelques pépins de santé pour le chanteur Russell "Rusty" Brown, les revoilà en ce début d’année avec huit titres dans le chargeur. Flingage en règle alors ? Malheureusement non, explications entre quatre yeux ou "Règlement de comptes à O.K. Chronique".

Le laps de temps entre chaque disque étant important, « Mother » n’a pas dérogé à la règle et aura mis nos nerfs à rude épreuve avec huit ans d’attente, entrecoupés, certes, par un EP et un – excellent – live. Démarrant en trombe sur ''Gimme Love'' et ''Hold Onto What You Got'' (« Bang ! Bang ! »), le soufflé retombe dès le troisième morceau, avec de trop larges airs de déjà vu, ou entendu dans le cas présent. Une (trop) longue ballade, ''Sorry Baby'', vient ensuite dans la track-list, nous faisant nous dire la même chose avec ses réminiscences de ''Already Gone'', paru sur l’EP « The Last Great Hope » en 2014. Pourtant, ce n’est pas une question de durée de morceau qui gêne le plus chez ELECTRIC MARY mais cette sensation d’avoir ces redites handicapantes. Un titre comme ''The Way You Make Me Feel'', qui atteint à peine les 3 minutes, est tout aussi bon que ''Long Long Day'', puissante chanson aux allures de road-movie crépusculaire qui culmine à plus de 6 minutes et sur laquelle Rusty déclame avec une langueur suave, y apportant ainsi un peu d’originalité. (« Touché ! ») A l’arrivée et à l’heure des comptes, quatre tirs atteignent leur cible, deux provoquent des égratignures et deux autres passent à côté.

Un disque qui n’en est pas moins plaisant dans sa globalité et qui emballe son affaire en à peine plus d’une demi-heure, mais qui se répète malheureusement. Un sentiment amoindri par le fait qu’ELECTRIC MARY est une machine de guerre sur scène et que ces nouveaux titres passeront l’épreuve du live avec brio. Enfermés dans un style très – trop ? – reconnaissable, et sans vraiment jamais évoluer depuis le premier album, une légère déception au final mais vivement la tournée. Là, on ne sera pas déçus, c'est certain.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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