© Stéphanie Delisée
Arrivés au milieu de leur set, c’est avec surprise que nous découvrons sur scène un gars à la guitare acoustique et une jeune-fille au saxophone. Ce n’est pas banal et ça joue plutôt bien. FIRE & WATER est le nom de ce duo composé de Tomas McCarthy (guitare) et Clodagh Kearney (Saxophone), tous deux originaires de la belle ville d’Irlande, Cork. Les deux musiciens nous entraînent dans leur folk d’un genre ‘Happiness’. Telle est la description qu’ils font de leur musique. Effectivement, ces deux-là dégagent un bonheur à jouer ensemble, de partager et nous mettent le sourire aux lèvres. Leur concert est vraiment agréable. Sur scène ils ne sont que tous les deux mais à l’écoute de de l'EP « Cocoon » nous pouvons entendre tout un groupe composé d’un pianiste, de chœurs, cuivres, batterie, et basse, ce qui change les morceaux qui paraissent beaucoup plus complets, plus profonds, plus aboutis.
Sur scène, ils ont beau n’être que tous les deux, leurs morceaux sonnent vraiment bien. Les bassiste, guitariste et batteur d'OPERATION: MINDCRIME viennent les rejoindre sur une de leur chanson. Tomas et Clodagh, dont la joie et la surprise se lisent sur leur visage par de grands sourires, apprécient chaque seconde de cet instant auquel ils ne s’attendaient absolument pas. Belle idée en tout cas des membres du groupe de Geoff Tate.
En dernier titre, FIRE & WATER nous propose une reprise de l’excellent guitariste Rory Gallagher, originaire de Cork lui aussi. Le gratteux étant fan, d’après les dires de sa belle. Le duo nous quitte donc sur l’excellent "Out On The Western Plain".
© Stéphanie Delisée
Inconnus au bataillon, les Anglais I.C.O.N. débarquent sur scène un peu tels des conquérants. Le son est légèrement brouillon au début mais s’améliore au fil de leur set. 2 albums au compteur « New Born Lie » (2009), et le dernier « The Blacklist » sorti en juin dernier (Metalbox Recordings).
Leur son est massif, ils jouent plutôt dans un registre entre heavy et power-metal. Point d’originalité (nous sommes bien d’accord que la musique peut être bonne sans être originale), mais ce qui agace vraiment, ce sont les mouvements du chanteur, trop souvent les bras en l’air, laissant penser qu’il voit le public comme acquis dès les premières notes… Autre point négatif, le guitariste, dans un style très Zakk Wylde (mais désolé, sans le talent), nous harangue un peu trop souvent. Bref, dommage, une musique puissante mais qui ne nous embarque pas avec elle…
© Pier GaHell
Toute la salle les attend et c’est donc avec fougue que le public accueille le groupe sur scène. Les premières notes de l’album « Operation: Mindrcime » retentissent et le public sera aux anges tout au long de l’interprétation de l’album culte, qui donna ses lettres de noblesse à QUEENSRYCHE et les fit connaitre à un très large public. En effet, le son, le jeu des musiciens et le chant de Geoff Tate sont au top et on essaie de ne pas en perdre une miette. Il faut dire que ce concept-album est tellement bon du début jusqu’à la fin qu’il est difficile de ne pas apprécier les prouesses du groupe ce soir. Geoff Tate n’a jamais été très communicatif avec le public mais il semble particulièrement sensible aux applaudissements de celui-ci et à la fièvre qui monte crescendo dans le public.
© Stéphanie Delisée
La formation d’OPERATION: MINDCRIME est un peu tel un all-stars band : des ex-QUEENSRYCHE, 1 ex-AC/DC & DIO à la batterie en la personne de Simon Wright, 1 membre de DISTURBED à la basse (John Moyer), des artistes qui ont de la bouteille !
Le jeu, la présence de chacun sont indubitables et imposants. Après avoir parfaitement interprété l’oeuvre, nous aurons droit à des extraits du nouvel et 1er album du projet OPERATION: MINDCRIME intitulé « The Key » (le public est un peu moins dedans mais reste très attentif), ainsi qu’au superbe “Silent Lucidity” qui, malgré un bref et léger problème technique dû au mauvais déclenchement de samples obligera les musiciens à stopper mais n’empêchera pas Geoff Tate de continuer à chanter presque à capella jusqu’à la reprise des musiciens !
© Pier GaHell
Le set est majestueux, le groupe se donne à fond, (le public aussi, même si de manière pas très agitée), tout cela servi par un son puissant et clair et un jeu de lumières inspiré, dans une salle qui, comme à l’accoutumée, sait recevoir le public comme les groupes, de belles manières. "Sister Mary" résonne encore dans nos têtes !
(Stéphanie Delisée & Pier Gahell)
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