22 février 2016, 21:56

LAST IN LINE

"Heavy Crown"

Album : Heavy Crown

LAST IN LINE, c’est l’équation mathématique : ¾ + 2 +2 – à savoir : 

• 75% du line-up originel de DIO.
• Le titre du cultissime et fabuleux deuxième album du même groupe sorti en 1984.
• La seconde chanson de l'album du même nom et second single écrit par feu Ronnie James Dio, Vivian Campbell et feu Jimmy Bain, le bassiste écossais

Rendons hommage à ce dernier qui est récemment décédé des suites d’une longue maladie. Vivian Campbell lui doit beaucoup car c’est « celui qui lui a permis de percer dans l'industrie musicale ».

LAST IN LINE n’est pas un tribute-band à DIO. Le groupe reprend le travail, avec « Heavy Crown », en donnant une suite musicale virtuelle et réelle aux deux premiers albums du chanteur culte. La production est signée par Jeff Pilson (ex-DOKKEN, FOREIGNER) et sied à merveille aux compositions de Campbell and colleagues. Stan Decker signe l’artwork en collaboration avec Vivian Campbell, et le management du groupe. Fan de DIO, le graphiste a joué sur les ambiances et les lumières avec le petit rappel des metal horns chères à nous tous(tes).

Bon, Stand Up and Shout !
"Devil In Me" est la chanson hommage par excellente à
Ronnie James Dio. Du classic hard rock, de haute volée, typique à la "Holy Diver" et "Last In Line". Le timbre de voix d’Andrew Freeman (ex-HURRICANE, ex-LYNCH MOB) est étonnant. Les mots qu’il distille vous replongent des années en arrière avec les châteaux et dragons : les DIOesques Mountain, Kill, Devil. 

"Martyr" est un titre de 2 minutes 46 de heavy classique up-tempo. Un véritable opener de concert. Vivian Campbell nous rappelle, avec ses riffs et ses solos, les années 80 avec une touche moderne dans la structure globale de la chanson. "I Am Revolution" est du même acabit. Trempé dans l’acier avec son refrain efficace. "Already Dead" est le titre de heavy metal typique des années 80. Il aurait pu figurer sur les deux premiers albums sus-cités de DIO. Campbell se fait plaisir en riffologie, ce qui le change de son travail dans DEF LEPPARD où tout est plus stéréoytypé. Solo bourré d'harmonique et de wah wah. L’architecture sonore est mixte avec des relents SABATHiens.

"Blame It On Me", c’est du BLACK SABBATH. Voix grave, riff simple redondant sur un couple basse-batterie lourd, refrain heavy, break mélodique orientalisant sur un thème autour de cette pathologie qu'est le cancer ! Vinny Appice est redoutable.
"Burn This House Down" est un mélange de classic hard rock avec des influences blues funk, seventies, faisant penser à du LED ZEPPELIN, mais aussi aux WINERY DOGS… Gros final, simple, rentre-dedans et efficace.
"Starmaker" est un mid-tempo qui commence sur un mariage basse-batterie, comme nous les aimons. Tout est bien ficelé. Bain et Appice savent y faire et sont de vrais pros. Andrew Freeman délivre, comme sur tout l’album, un travail vocal impressionnant sur ce morceau puissamment old -school ! "Curse Of The Day" est une ballade qui se transmute en titre hard rock mid-tempo avec des touches de metal moderne. Un gros feeling sur ce titre à la manière d'un LYNCH MOB.
"Orange Glow", un moment fort de l’album. Ce titre a un tempo, un rythme envoûtant avec une rythmique circulaire, son pré-refrain agressif et son refrain bien heavy. Un superbe solo habille le tout.
"The Sickness" monte en puissance épique avec un relent à la sauce U2 de la grande époque mais en version heavy puis ça part en hard rock classique 4/4 avec un riff qui vous rappellera DOKKEN et un refrain mélodique moderne. "Heavy Crown" clôt l'album sur une intro mélodique et mélancolique, puis s'énerve un peu par la suite. Là encore, c’est une mixture de chansons des deux premiers albums de DIO. Andrew mélange différents styles vocaux. Un titre brûlant qui s'attire par des riffs acérés.

LAST IN LINE, c’est pour tous les fans de hard rock et de heavy metal où l’efficacité rime avec simplicité, punchicité et métallisation cérébrale…

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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