21 mai 2016, 11:56

DAN REED NETWORK

"Fight Another Day"

Album : Fight Another Day

1991, « The Heat » le troisième album. Et puis ensuite 25 ans. Un quart de siècle pour arriver à 2016 et « Fight Another Day », le quatrième album. Dan Reed ne l’a pas joué comme Axl Rose mais a mis son NETWORK en hibernation prolongée afin de se concentrer sur une carrière discrète mais constante en privilégiant l’acoustique. Mais en 2013, Dan Reed, toujours en solo, se rebranche sur le secteur avec l’album « Signal Fire » (quel titre prémonitoire tiens…) et le résultat rappellera furieusement son travail pendant les années 90. Est-ce pour cette raison que DAN REED NETWORK reprend alors la route pour quelques concerts ? En tout cas, loin d’être une lubie ponctuelle, c’est à un vrai retour que nous avons droit avec ce nouvel album. Allez, je vous dis tout !

Un single dès le premier titre avec "Divided". C’est immédiat, actuel et le refrain est contagieux. D’emblée, le son est très travaillé et on retrouve avec plaisir la voix caractéristique de Dan en se disant également que ses anciens camarades de jeu sont derrière (amputés de Blake Sakamoto, remplacé aux claviers par Rob Daiker). Pour le deuxième morceau, "The Brave", on revient en terrain balisé et les coups de slap de la basse nous font un bien fou. "Infected" est du même acabit. Pas de surprise mais ce n’est clairement pas ce que l’on attendait de ce nouvel album. Une ballade épique avec des claviers transcendants, c’est encore faisable en 2016 ? Eh bien oui ! "Champion" vient délicatement nous le prouver. Un court interlude instrumental avec "Ignition", pas vraiment indispensable pour le coup. "Give It Love" arrive alors et on a droit à nouveau à un titre dans la plus pure veine d’un album comme « The Heat » avec des guitares bien présentes. L’envolée mélodique du chant est parfaite. A la limite de l’orgasme auditif, je susurre encore, encore… Ça tombe bien, "B There With U" arrive ensuite et on se trouve enveloppé d’une douce nappe de claviers pour une nouvelle ballade concluante bien qu’un poil désuète car très (trop ?) typée 80’s.

Rythme binaire et syncopé pour un morceau ambiancé reggae, "Save The World". Excellent mais il faut apprécier le style cependant. Tout le monde sera-t-il du même avis ? Poussif est l’adjectif qui me vient pour la plage suivante "Eye Of The Storm", bien que le refrain soit entraînant et bien foutu. Neuvième titre de l’album et première plage faiblarde ? Ça va, j’ai vu pire auparavant. La chanson qui vient après, "Reunite", fait clairement penser au travail solo du chanteur et me semble moins pertinente pour un album NETWORK donc. Vient ensuite "Heaven" (moi j’y suis en tout cas avec ce nouvel album) qui calme de nouveau le jeu, même si on ne s’est jamais réellement énervé (on n’est pas chez SLAYER non plus, hein). On termine avec "Sharp Turn" (ah, ces claviers typiques… Que je les aime) et "Stand Tall" qui est pour moi un autre titre faiblard. Dommage, pour une chanson qui clôture un album, qui plus est celui d’un retour.

Conclusion : on retrouve un vieil ami disparu depuis trop longtemps et qui ne donnait de ses nouvelles qu’occasionnellement. Là, il vient nous raconter tout ce qu’il s’est passé dans l’intervalle. Et on l’écoute avec attention. Il n’a (presque) pas changé et est resté le même. Et on espère que ce « Fight Another Day » ne soit pas un unique album et que d’autres suivront. J’ai déjà allumé des cierges à cet effet… 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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