14 juin 2016, 16:10

DAN REED NETWORK

+ FREAKSHOW @ Cergy (Pacific Rock)

DAN REED NETWORK ou l’attente insoutenable d’un retour en France. C’est le constat fait par les fans après le come-back du groupe en 2012. Et il aura fallu patienter encore quatre ans de plus avant le miracle d’un nouvel album (25 ans après le dernier sorti en 1990, « The Heat »). Une bonne nouvelle pouvant en cacher une autre, l’annonce d’une tournée européenne avec une étape en région parisienne achève la liesse et lance le décompte avant le jour J.
 

Le groupe de Dan Reed au grand complet (à l’exception du claviériste Blake Sakamoto qui a été remplacé par Rob Daiker – pourtant de la partie en 2012) est présent ce soir dans le cadre intimiste du club Pacific Rock situé à Cergy en région parisienne. La première partie est assurée par les locaux de FREAKSHOW et qui ont en cette occasion un nouveau chanteur (le précédent, Philippe "Twans" Tanguy étant décédé en 2015 à l’âge de 52 ans). Le groupe est ravi d’être présent et le public est habitué et connaisseur, chantant avec le groupe et répondant aux sollicitations du nouveau frontman. Un show efficace et carré lors duquel on regrettera cependant l’effacement total du bassiste confiné sur l’estrade de la batterie. Un moindre mal car le bougre se fait entendre avec un son massif. Un apéritif très sympathique et presqu’une heure de jeu, c’est rare pour une première partie.

L’intermède est de courte durée et DAN REED NETWORK débarque sur scène. Si les années se lisent sur les visages de leurs membres, on ne peut pas dire que cela influe sur la qualité de leur jeu (pour exemple, l’imposant bassiste Melvin Bannon III décoche des lignes et des slaps ravageurs) et encore moins sur celle des titres. Ce soir, c’est fiesta car le groupe tourne pour promouvoir son nouvel album, « Fight Another Day ». Il interprétera pour l’occasion plusieurs extraits de ce disque ("The Brave", "Infected", "Champion" et "Save The World", morceau composé et chanté par Brion James, le guitariste dreadlocké). Dan Reed est tout sourire à l’instar des autres membres du groupe, saute et court partout. Dan Pred le batteur, confiné derrière un panneau de plexiglas – conditions sonores oblige – titille même ses camarades de jeu pendant une bonne partie du set. Cela fait plaisir à voir, contrairement à certaines formations qui semblent cachetonner et s’embêter au plus haut point.

Dan est facétieux et interpelle une personne du public postée devant la scène et qui semble s’ennuyer ferme. Il lui demande si elle fait partie de la sécurité vu l’ennui dégagé et si non, est-ce qu’elle apprécie le show ? Petit moment de solitude donc mais rire général dans l’assemblée. Pour ce qui est de la set-list, elle est judicieusement repartie sur les albums des années 90, excepté celui qui a le mieux marché commercialement parlant, « The Heat », dont étonnamment un seul extrait sera joué ce soir ("Baby Now I"). Pour le reste s’enchaînent (sans ordre précis) : "Get To You", "Ritual", "Resurrect", "Forgot To Make Her Mine", les paisibles "Rainbow Child" et "Stronger Than Steel", "Cruise Together", "Under My Skin" au cours duquel le public donne de la voix à la demande du frontman chauve et un "Come Back Baby" des familles. Pendant tout le concert, le public applaudit et se manifeste chaleureusement, obligeant son chanteur à se confondre en remerciements.

1h30 de jeu – mais quelle présence et quel set ! – qui laissent un goût de trop peu au public présent. Quelques minutes après sa sortie de scène, le groupe au complet revient et assure une longue séance de dédicaces et de photos avec tous ceux qui le souhaitent. Un fan a même fait le déplacement depuis Saint-Etienne pour cette date et repart directement pour être à son travail le lendemain. Respect. Pour clore, j’ai ouï dire par une personne très bien informée qu’une tournée début 2017 aurait lieu et que celle-ci repasserait par l’Hexagone. Alors pour tous ceux qui n’ont pu faire le déplacement hier soir, surveillez l’actualité du groupe pour ne pas manquer ce qui s’avère déjà une date exceptionnelle. A bon entendeur…
 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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